EVENT I : Les flammes de l'enfer [Jedi et République]

« Amirale, nous avons un problème. »

Elle aurait dû s’y attendre. Elle avait espéré être entendue de ces gens désireux de fuir Mustafar à tout pris comme elle avait espéré avoir été entendue du Sénat lorsque celui-ci l’avait interrogé sur la mort du sénateur de Coruscant. Mais comme le Sénat, ces gens ne l’avaient pas écouté. Ils étaient désireux de quitter cet enfer au plus vite et elle les comprenait. Oui, elle les comprenait, mais elle les détestait. Elle les détestait d’être si égoïste au cœur de cette crise, au point d’oublier ce qu’ils étaient, où ils étaient et ce qui les entouraient. Le rapport que lui fit son aide de camp lui glaça le sang, car en plus de ne pas l’avoir écouté, ils avaient fait tout l’inverse. Ils s’étaient précipités et marchés les uns sur les autres pour atteindre leurs vaisseaux. Non préparés au fait que l’enveloppe environnementale qui protégeait les aires d’atterrissages étaient endommagés, les premiers s’étaient étouffés au lieu de retenir leur respiration et avaient tout simplement perdus connaissance avant de mourir asphyxiés.

L’émotion était là, contenue derrière un masque de fer sur son visage. Siri Draimas ne pouvait pas exploser de rage ou pleurer ces morts inutiles devant un quelconque public. Elle devait apparaitre comme un chef éclairé, qui prenait des décisions basées sur la logique et le pragmatisme et non sur ses émotions. Elle devait être exemplaire pour galvaniser son entourage et non le démobiliser. Elle avait les moyens d’agir, et nombreux sont ceux qui, à sa place, aurait adopté une dérive autoritaire pour faire sortir ces gens de l’enfer. L’échanie avait un vaisseau de combat en orbite qui aurait pu arraisonner les appareils de ceux qui avaient fuis sans aider leurs prochains, pour les renvoyer vers la planète. Mais à quoi bon ? Une décision pareille ne jetterait que plus de discrédit sur ses actions et attiserait la révolte, provoquant plus de morts qu’il n’y en avait déjà. Elle devait agir autrement, et ce malgré les supplications du capitaine Helaz sur l’holocommunicateur pour intervenir rapidement.

« Capitaine Helaz, laissez ces vaisseaux partir. Ces personnes ont fait un choix, ils le payeront tôt ou tard. Faites descendre des hommes en arme avec la prochaine rotation pour empêcher qu’une telle chose se reproduise à nouveau. »

« Je vous les envoie sur le champ. »

Savoir qu’elle pouvait compter sur l’obéissance presque aveugle de ses hommes la soulageait. Helaz avait accepté sans rechigner, et ce bien que l’échanie ait sentie une pointe d’incompréhension dans la voix du capitaine de l’Ulfberth. Elle n’aurait pas supporté de voir ses subordonnées questionner ses ordres devant autrui. Siri laissa échapper un soupir, avant de se concentrer sur un autre sujet. Son aide de camp lui avait rapporté les ragots et rumeurs qui se répandaient parmi les réfugiés civils au sujet des jedis et l’échanie l’avait immédiatement vu comme un problème majeur, pour ne pas dire critique. Les jedis étaient en rien responsable de ce qui s’était passé et avaient fait ce qu’ils pouvaient pour aider ceux qui étaient coincés, blessés ou tués. Il y en avait juste trop, et principalement des jedis, justement. Elle devait faire quelque chose pour faire taire ces rumeurs, et l’arrivée d’une petite sephi venait lui offrir une occasion qu’elle ne pouvait pas laisser filer.

L’échanie se détourna de la console de communication pour se porter vers la jeune jedi et l’écouta attentivement. Elle nota dans un coin de sa tête les informations qu’elle lui donnait et afficha un sourire des plus satisfaits.

« C’est une excellente nouvelle, jeune fille. Va donc, je vais faire envoyer des blessés » lui répondit-elle gentiment avant de se tourner vers son aide de camp et le lieutenant qui l’accompagnait depuis tout à l’heure : « Lieutenant, vous allez avec elle pour que vous puissiez réceptionner les blessés. »

Elle le regarda partir à la suite de la jeune jedi et fit signe au colonel d’approcher. La blonde s’exécuta :

« Faites savoir qu’un vaisseau jedi cherche des blessés à transporter. Une huitaine. Elle a dit cinq, mais ils devront se tasser un peu. N’hésitez pas à insister sur le fait que les jedi veulent les aider, tout comme nous. »

La blonde partit également, la laissant seule avec plusieurs jedis et quelques administrateurs civils qui s’étaient portés volontaire pour l’aider. Siri en profita pour faire demander au capitaine Helaz les premiers relevés géologiques que l’Ulfberth avait pu effectuer depuis l’orbite et ne remarqua rien de vraiment anormal pour quelqu’un qui n’y connaissait pas grand-chose. Pourtant, la normalité n’était pas ce qu’elle attendait de ces relevés. Siri s’attendait à voir des analyses montrant des mouvements tectoniques erratiques conséquents à un tremblement de terre, mais il n’y avait rien de tel. C’était comme si une secousse provenant de nulle part les avait frappés. Un des administrateurs sluissi à côté d’elle lui confirma qu’il y avait des incohérences dans ces relevés, qui au passage corroboraient parfaitement la stabilité de la couche magmatique dans la région. C’était pour Siri définitivement intriguant mais l’échanie n’avait pas le temps de s’occuper de ce genre de choses très longtemps. Elle avait profité d’un vide entre les annonces pour étudier la situation mais devait désormais se remettre au travail :

« Madame la directrice, mes hommes sont arrivés à la surface et ont établi un périmètre de sécurité sommaire avec filtrage pour éviter une nouvelle bousculade. Ils ont relevé une dizaine de morts dehors... J’ai fait récupérer les blessés critiques à bord. J’ai également fait transférer des équipements respiratoires pour aider les civils à franchir l’aire d’atterrissage jusqu’aux vaisseaux. »

« C’est parfait, capitaine. Restez en alerte, on ne sait jamais. Je vais voir ce que je peux faire de mon côté. Draimas, terminé. »

Les choses allaient peut-être commencer à s’améliorer. L’échanie n’avait pas demandé de nouvelles de la situation sur Bilbringi bien qu’elle aurait pu car elle ne voulait pas être distraite par des informations qu’elle ne pourrait pas exploiter. Elle devait agir là, maintenant, et trouver un moyen d’enrayer la panique. L’amirale s’excusa donc auprès des autres personnes présentes dans la pièce, signifiant qu’elle sortait juste prendre conscience de l’ampleur de la situation. Lorsqu’elle sortit, elle comprit bien vite où voulaient en venir ses hommes. Du coin de l’œil, elle aperçu Elayne Halcyon en train de donner ses propres instructions, et c’est à ce moment là que passa devant elle un chevalier à la crinière de feu, celle-là même qu’elle avait vu tout à l’heure aider la sénatrice de Sluis Van. Elle su immédiatement qu’il s’agissait de cette Acksedge dont lui avait parlé la jeune sephi. Visiblement, la Jedi venait dans sa direction, aidant au mieux le sénateur Chaldren à se déplacer avec elle.

Peut-être qu’effectivement, la solution à cette peur-panique était de faire parler quelqu’un qui la vivait également, avec eux, et qui plus est avait été blessé. Elle devait faire intervenir le sénateur.

Elle le devait absolument.

« Chevalier Acksedge ! J’ai croisé votre élève qui m’a informé de la situation ! Venez par ici s’il vous plait, nous avons besoin de votre aide et de celle du sénateur Chaldren avant que vous ne rejoigniez votre vaisseau ! »

Spoiler:

Manipuler les tourbillons de lave est épuisant. Je ne peux relâcher mon attention, même une simple seconde. L’irruption de volutes de gaz dans les couloirs d’évacuation ne fait qu’ajouter à mon stress. Pourtant je suis animée par une confiance sans faille. Petit à petit, je bouche les failles dans la structure de l’enclave qui menacent l’intégrité des systèmes vitaux. Je visualise sans aucune peine dans ma tête l’ensemble du complexe, ressentant chaque souffle vital, chaque pensée. Je n’ai aucun mal à diriger mes pensées et mon pouvoir là où l’on a besoin de moi.

C’est sidérant…Jamais je n’ai été aussi efficace. Maître Pulawr… Est-ce ainsi que vous ressentiez la Force ? J’ai l’impression d’avoir été aveugle tout mon existence et d’enfin accéder à l’illumination. Maître ? Je sens votre présence tout près de moi et votre chaleur se diffuse tout autour de moi. Un bref regard vers mes frères et sœurs Jedis me montre que je ne suis pas la seule à être ainsi inspirée. Oh Maître, vous seriez fière de nous, vous savez ? Mais je ne vous apprends rien car votre esprit nous touche en ce moment et vous nous rendez meilleurs que nous ne le sommes. Suis-je la seule à ressentir cette sensation ? Certains d’entre nous, à l’évidence n’ont pas pris conscience de ce que vous faites pour nous sauver mais j’aimerai que d’autres que moi puissent un jour se souvenir de ce dernier enseignement que vous nous donnez.

Et puis, je suis seule à nouveau et un grand sentiment de vide, terrible et cruel me meurtrit plus sûrement qu’une pointe plantée dans mon cœur. C’est fini, notre maître nous a quitté…

Epuisée, je me sens chanceler… Je suis venue à bout de ma tache. La lave est contenue et le gaz repoussé. Je voudrais m’asseoir pour souffler un instant, mais je ne peux pas me le permettre. Les blessés ont été rassemblés en sécurité et sont soigné par plusieurs Jedis, sous la direction de Neela. Les amirales Halcyon et Draimas s’affairent près des consoles de communications afin de coordonner le ballet des navettes et des vaisseaux d’évacuation.  Je sens Iséri au loin. Elle escorte les padawans vers les premiers vaisseaux, aidée par Nathanael.

Je presse le bouton de mon communicateur.

« - Mon petit Choupirate ? Tu es là ? »

J’entends soudain une bordée d’injure et d’invectives, principalement des « twidiwip » et des « tsion-klok » accentués de sifflements stridents.

« - Oui, oui, je sais, je ne répondais pas à tes appels C.Y.Bot. J’étais…. Ailleurs… »

Une nouvelle salve de sifflements et de « bipbip » me répond.

« - Quoi ? Non, je ne suis pas blessée… enfin je crois… »

La douleur, un temps repoussée m’assaille soudain. Je crois que j’ai pris un coup sur la tête et que mon épaule est luxée. Qu’importe, cela devra attendre…

« - J’ai besoin de toi. Peux tu rapprocher le vaisseau de Nathanael de la plateforme d’embarquement et recueillir Iséri et les enfants s’il te plait ? Non, Nathanael ne t’en voudra pas d’avoir piloté son vaisseau. »

Ce sont les enfants qui sont les plus proches de l’aire d’évacuation. Ils doivent partir en premier. Ensuite, ce seront nos invités. Quand à nous… Nous partirons ensuite avec ce qui restera.

Il y a trop à faire et nous allons avoir besoin de chaque Jedi présent. Sans compter des militaires. Au moins eux auront le sens des priorités. Lorsque l’esprit de Maître Pulawr était en moi, j’ai senti la panique se répandre parmi les dignitaires et il va falloir y mettre un terme.

« - Ting ! Tsion kwiiz bidibip dip tsing tic tac tirulilu !»

« - Non, pas encore. Je dois rester ici pour aider à évacuer tout le monde. »

Je m’approche d’un groupe paniqué. Il s’agit de membre de plusieurs délégations, tous plus ou moins choqués. Si certains pensent pouvoir se rendre utiles, en pratique ils ne font que s’ajouter au nombre des personnes à secourir.

« - Mesdames et messieurs. Je vous demande de suivre le passage qui vient d’être dégagé derrière vous. »

J’appelle un jeune Jeudi, nommé Kael. Il y a peu, il suivait encore mes cours sur Ossus. Maintenant, c’est un jeune homme au regard confiant et qui ne laisse pas la panique qui l’étreint en son cœur se montrer sur son visage.

« - Chevalier Kael ? Peux tu escorter ces personnes vers l’embarcadère. La voie est sure à présent. »

J’ai chassé le fumées toxiques mais le regard que me lance Kael me confirme ce que je pensais : la panique et le danger encore présent vont nous créer de tas de problèmes. Le pire, c’est que certains des plus jeunes d’entre nous croyant bien faire, s’époumonent et gesticulent au lieu de rassurer. Je me concentre et je m’assure d’être entendue par pensée par tous les Jedis présents.

« - Ne laissez pas les gens qui doivent évacuer les lieux tout seul sur l’aire d’embarquement. Il faut s’assurer que l’embarquement se fasse dans le calme. Soyez un rocher dans l’eau vive auquel les gens paniqués pourront se raccrocher. Tout ira bien, vous vous en sortirez. »

J’entends soudain la voix de Bonbon Rose résonner dans le communicateur.

« - Lianna ? Les élèves sont en sécurité. Tout va bien en bas ? Faites attention les couloirs sont pleins de gaz, on a dû utiliser des boucliers de force pour les traverser. Les civils n'y arriveront pas tout seuls. »

Au moins les enfants sont saufs. Merci ma puce. Tu me soulage d’un grand poids.

« - Bien reçu, Directrice de la mission Choco-Mustafar. Tout va bien de mon côté, ne t’occupe pas de moi. »

Mais où Iséri trouve t’elle ces surnoms stupides ? Est-ce que je donne à tout le monde des surnoms débilou de mon côté ? Certainement pas, enfin voyons… Bon, puisque Bonbon rose et Nounours ont évacué les jeunes pousses, que la Rouquine et la Petite fleur ont soigné les blessés (dont le Bleu du sénat) et commencent à les faire embarquer, je n’ai plus qu’à m’occuper des amirales Chatchat et Banshee. Oui, oui, la fatigue me rend caustique…

Je rassemble les Jedis qui sont encore présent sur place dans la salle de réception. Nous sommes une petite équipe de sept chevaliers. Je leur parle d’un ton calme et confiant.

« - Bon. Les civils ont besoin de nous pour passer. Vous aller vous relayer pour assurer l’évacuation. Chacun d’entre vous prendra un groupe de dix personnes à la fois. Il faudra traverser les couloirs et bloquer les émanations de gaz qui resteraient. J’ai fait en sorte que le plus gros soit bloqué par la lave mais cela ne tiendra pas éternellement. Repoussez les dangers comme vous savez le faire depuis votre formation. Entraidez vous si vous rencontrez un problème. On commence juste après le passage du groupe de Kael. On fait comme ça ! Que la Force soit avec vous. »

Les Jedis se dispersent et commencent à rassembler les groupes de civils paniqués. Je me dirige vers les deux amirales qui gère le ballet des navettes d’évacuation et nous tiennent en contact avec l’orbite de Mustafar. Je constate que le sénateur Chaldren malgré ses blessures s’est donné pour tache de rassurer les plus effrayés. J’espère que mon équipe de Jedis et lui pourront gérer efficacement la panique. Il est escorté de Neela, tout devrait bien se passer.

Je m’approche de l’Amirale Halcyon.

« - Amirale. J’ai demandé aux chevaliers Jedis d’escorter les groupes qui commenceront leur évacuation. Vous aurez besoin d’eux pour protéger les civils des gaz et de la lave. Je reste ici pour coordonner nos actions avec les vôtres. »

Lorsque je m’approche du poste de commande improvisé, je jette un coup d’œil aux relevés que consultait il y a encore un instant l’amirale Draimas. Un message d’alerte apparaît sur l’écran holo, matérialisant à l’image une sorte d’onde qui semble avoir frappé l’Avant poste quelques minutes plus tôt… Je me penche, et j’affine les données des senseurs. Ce n’est pas ma spécialité, mais j’ai suffisamment effectué de relevé sismiques dans le cadre de mes recherches archéologique pour comprendre que tout ce qui nous arrive n’a absolument rien de naturel. Nous avons été saboté.

Je lève les yeux vers la seconde Amirale et je hoche la tête.

« - C’était une attaque. Et si cela est arrivé une fois, cela peut recommencer. »

Une foule de suppositions me vient en tête mais je sais déjà ce qui a certainement dû provoquer le chaos ambiant. Une cheminée de lave s’est effondrée et l’onde de choc a déclenché une réaction en chaîne. Seulement, les senseurs ne détectent aucune cause logique à ce schéma.

« - Vous n’avez détecté aucun dispositif, aucune émission d’énergie à ce que je vois ? C’est incompréhensible…sauf si l’on prend en compte une autre hypothèse… Vous savez qu’une personne ayant une grande maîtrise de la Force aurait pu causer l’effondrement de cette cheminée de lave ? »

Je laisse échapper un sourire mauvais. Je secoue la tête et j’étends mes bras endoloris.

« - Je vais devoir rester concentrée et m’assurer que quoique l’on tente à nouveau, nous ayons le temps de finir l’évacuation, Amirale. J’ai donné des ordres pour faciliter l’évacuation et vous et moi allons devoir travailler de concert. Je serais la dernière personne à quitter ces lieux. Si je vous dis de quitter les lieux, vous le ferez sans discuter d’accord ? »

Foutue journée…Je suis fatiguée, blessée et j’ai envie de m’installer sur une jolie plage paradisiaque en tenue de bain et de siroter un cocktail. Oui c’est une très bonne idée : si l’Ordre m’oublie un peu, j’éviterai sûrement une nomination au Conseil…

Ce que fait Lianna:

Sur Mustafar, la volonté de coordination des Jedi, des militaires républicains et des civils commence enfin à porter ses fruits. L’évacuation de la sénatrice de Sluis Van a pu s’effectuer sans heurts grâce à l’escorte Jedi d’abord mise en place par Neela Acksedge puis par Lianna Tsi'a Cyan et la politicienne est désormais à l’abri, tout comme de nombreux Jedi et civils qui ont pu être évacués vers l’orbite, où chaque groupe est réorienté vers un navire apte à les accueillir et leur prodiguer les soins adéquats. Il en est de même pour les jeunes Jedi que les chevaliers Nathanael Kort et Iséri Nisa ont mis à l’abri dans le vaisseau de l’anzati. Ce dernier, avec l’aide de Lianna Tsi'a Cyan, sont en mesure de guider les civils et jedis restants vers les couloirs les plus sûrs, où ils sont ensuite triés et protégés par les hommes débarqués de la corvette républicaine Ulfberth.

Bien que leurs débuts fussent laborieux, les amirales Elayne Halcyon et Siri Draimas sont parvenues, l’une par sa volonté de fer et l’autre par son habile tact, à calmer les ardeurs et faire taire les rumeurs au sujet des Jedi, assurant avec ces derniers une évacuation des plus calmes, et ce une fois encore avec l’aide de la jeune Aliana Kiron. Le probable discours du sénateur Alyvan Chaldren, protégé par Neela Acksedge, ne peut bien évidemment pas être négligé et c’est bien la coordination de l’ensemble des acteurs qui est la cause d’une telle réussite.

Bientôt, les derniers vaisseaux prennent leurs envols en direction de l’espace, où les attendent les navires qui se sont porté volontaires pour rester. Alyvan Chaldren et Neela Acksedge ont rejoint de vaisseau de la chevalière, où les attendaient Aliana Kiron et ont mis le cap vers le vaisseau diplomatique du sénateur. Elayne Halcyon et Siri Draimas ont toutes deux rejoints leurs navires respectifs. Lianna Tsi'a Cyan et Nathanael Kort ont pour leur part été les derniers à partir et ont rejoint le vaisseau de l’anzati et l’équipe Choco-Mustafar, laissant derrière eux une enclave déserte où les jedis ne manqueront très certainement pas de revenir.

Une fois l’ensemble des navettes récupérées, le convoi protégé par la seule corvette Ulfberth a rapidement quitté le système pour se diriger vers la capitale du secteur Anoat, Gerrenthum, où les blessés les plus graves pourront être traités.

Il ne fait néanmoins aucun doute que cette catastrophe laissera des traces indélébiles pour tous les participants. Déjà, alors même que les vaisseaux n’ont pas atteints leurs destinations, les premières nouvelles tombent :

L’Ordre Jedi demande à l’ensemble de ses membres présents à Mustafar et ses environs de rejoindre Ossus, où devrait se tenir un conclave pour débattre des causes et des conséquences de cet évènement tragique, et pour étudier les preuves récoltées par la chevalière Acksedge et Maitre Tsi’a Cyan.

Le Sénat, confronté aux évènements tragiques de Sluis Van, ne tardera pas à se réunir en session extraordinaire pour demander des comptes au chancelier, mais également pour questionner la Directrice Draimas et l’Amirale Halcyon sur leur présence non-requise sur Mustafar alors que la République était assiégée. Nombreux sont ceux qui pointent la responsabilité de l’armée, mais également celle des jedis. Il ne fait nul doute que l’ambiance risque d’être explosive…