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Les Dents de Vjun (Pv Fable)

Lianna Tsi'a Cyan
Lianna Tsi'a Cyan
Rang IV - Maitre Jedi
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Date d'inscription : 22/03/2018
Lun 2 Juil - 13:45
Lianna Tsi'a Cyan

Les Dents de Vjun (Pv Fable) Nf67ru10

« - Tsion Bid bibip viiis  doubidou bip dibip ! »

C.Y.Bot ? Que veut il ?

CLONK !

J’ai mal au crâne…  C’est quoi ce vacarme ?

CLONK !

Mon corps me fait mal…

CLONK ! CLONK !

Et ce bruit métallique…. Qu’est qui cogne comme ça ? Je suis inconsciente…

« - Twilliloulili visss doubidou tsiiiin ! »

Oh… C.Y.Bot ? Tu me casses les oreilles là. Laisse moi… mais je connais mon droïde. Il se passe quelque chose… Un frisson glacial parcoure ma colonne vertébrale. Le bruit sourd change soudain.

VRRRRRRRRSSSSSSSSSS ! CLONK !

On découpe quelque chose ? Un juron Twi’lek me vient à l’esprit. Je dois me réveiller…. Je ne sais pas ce que c’est que ce bruit, mais il n’augure rien de bon…

« - Mmmmh… »

CRAAAAACK ! CLUNK !

Je ressens des présences autour de moi. Elles sont hostiles. J’ouvre les yeux. Je distingue les  lueurs rouges de viseurs et de matériel de vision nocturne. Ce sont des silhouettes armées ? Je roule sur le côté juste à temps pour esquiver.

Thudd ! Thudd !

Je me redresse sur mes pieds et je bondis en arrière, effectuant un saut acrobatique stupéfiant qui déstabilise mes adversaires. Ceux-ci tirent dans le vide.

Thudd ! Thudd ! Thudd ! Thudd !

Raté ! Je tends vivement les mains devant moi.  Quatre silhouettes sombres s’envolent soudain, comme balayée par une tornade et s’écrasent violemment contre les parois métalliques derrière elles. Le choc est terrible. Je n’ai pas retenu mon pouvoir.

« - C’est fini ? On fait une pause et on discute ? »

J’y suis allée un peu fort, je le crains : Les quatre silhouettes gisent inanimées sur le sol. Je reprends mon souffle, tentant de rassembler mes esprits. Que s’est il passé ? J’ai mal au crâne. J’ai été assommée. Je touche délicatement ma tempe douloureuse et je regarde mes doigts : pas de sang, heureusement.

« - Twillili dub ! Bidip dou di tsion siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! »

Le cri de C.Y.Bot résonne dans mon crâne. J’arrache les écouteurs posés sur mes oreilles et je réponds d’une voix fâchée :

« - Je t’ai entendu, tas de boulon. Ne cris plus comme ça, tu va me percer les tympans. »

« - Tidou bididou clik lililou. »

Il y a eu une explosion ? Le train magnétique a déraillé ? Je maudis ma lenteur d’esprit. J’ai encore trop mal au crâne pour comprendre ce que me dit mon droïde Et si j’avais un traumatisme crânien ?

« - Attends. Reste où tu es si ta position est sure. Laisse moi récupérer : j’ai pris un coup sur la tête. J’ai besoin de deux minutes. Tout va bien. J’ai été attaqué mais mes agresseurs sont neutralisés. »

Sans attendre les protestations inévitable de C.Y.Bot, je m’assoie en tailleur sur le sol et je me concentre. Je visualise mon crâne, comme une sphère reliée à un réseau de filaments représentant mes terminaisons nerveuses. Mon crâne est soutenu par ma colonne vertébrale. Je sens la force qui traverse mon corps. Même dans un lieu aussi hostile que Vjun, la force est là, présente et prête à venir en aide à celle qui sait la maîtriser. D’une série de pensées précises, je stoppe la douleur, pas totalement, mais juste assez pour qu’elle ne soit qu’un rappel de ne pas dépasser certaines limites corporelles. Je concentre mes pensées sur une fêlure légère au niveau de l’os occipital. Une vive douleur me strie le crâne avant de se dissiper. Voilà… La guérison est en route. A moi de ne pas faire de bêtises à présent.

Je me souviens… Je suis dans un énorme train magnétique qui parcoure la surface de la planète. Pour autant que je sache, il existe depuis au moins plusieurs siècles et c’est un miracle qu’il fonctionne encore. Seulement, quelque chose nous a attaqué. Et d’après C.Y.Bot, nous avons déraillé. S’il ne venait de me le soutenir, j’aurais du mal à y croire : le train magnétique fait bien deux kilomètres de long sur cent mètres de large et une trentaine de haut. C’est plus un vaisseau parcourant un rail magnétique qu’un véritable train. Comment une telle masse a-t-elle pu dérailler ?

« - C.YBot ? Qui a fait ça ? Ils ont attaqué le rail, c’est ça ? »

C’est la seule explication. Pourquoi attaquer ce vieux vestige qui fonctionnait encore tout seul malgré la rouille et les avaries ? Je ne sais pas ce que transporte exactement cet engin. Je voulais le découvrir. C’est pour cela que je suis montée à bord.

Pas de réponse ? Soit C.Y.Bot boude, soit il se cache… Je me rappelle que nous ne sommes pas seuls. Je me remets sur pieds. Ma douleur a disparue et je me sens plus fringante. Je sors mon sabre laser et je m’approche de mes agresseurs. J’allume mon sabre et sa lumière verte éclaire soudain les quatre silhouettes. Des mercenaires… Ou ils en ont l’air… Je frissonne malgré moi : je ressens une présence obscure chez ces mercenaires.

Je tends la main vers l’homme le plus proche. J’y suis allée fort tout à l’heure et il est certainement commotionné. Je ressens quelque chose d’étrange sur lui. Doucement, je retire son casque et je suis soudain saisie d’horreur en découvrant son visage : Ses orbites sont vides, rongée par une sorte de parasite. Je distingue de fines pattes osseuses recouvertes de chitine qui s’échappent des cavités béantes que je découvre là où se trouvaient les yeux.

« - Un parasite… »

Soudain, une petite créature insectoïde jaillit des orbites, toute griffe dehors, émettant un sifflement strident !

« - Chiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiisssssss ! »

J’interpose mon sabre et je tranche le parasite en deux. D’autres sifflements retentissent tout autour de moi. Un corps se redresse mais des deux autres s’échappent deux autres parasites.

« - Chiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiissssssssssssss ! Chiiiiiiiiiiiiiiiiiiisssssssssss ! »

Les deux insectes bondissent vers moi. Je les intercepte avec mon sabre et je bondis en avant vers le corps qui s’est redressé et lève son fusil blaster vers moi. Je frappe d’estoc, traversant le crâne où s’est réfugié le dernier parasite. Je tue net le dernier parasite et le corps inanimé s’effondre.

« - C.Y.Bot ? Tu es là ? C.Y.Bot ? »

Que se passe t’il ? Pourquoi ne répond il pas ? Je crois que mon idée de m’infiltrer sur ce train antique n’était pas très judicieuse. Je n’ai pas vu le moindre Mandalorien, juste ces mercenaires parasités qui m’ont attaquée. Je ne sais toujours pas ce que cherchent les commandos sur cette planète sinistrée. Normalement C.Y.Bot devait être à l’abri dans ma navette… Seulement si quelqu’un a attaqué le train pour le faire dérailler…

« - Did bidou dililou dip ! Tsiooooun ! »

Je grimace. Mon mal de crâne me rend irritable. Je suis contente de savoir que mon droïde est toujours là mais il semble perturbé.

« - Quoi ? Tu as vu un fantôme ? »

Je presse sur le bouton de mon communicateur. Une image Holo apparaît devant mes yeux.

Les Dents de Vjun (Pv Fable) 21-20

C’est une mandalorienne, visiblement. Qui est elle ?

« - Dzin, tion bidiplilidip ! »

C.Y.Bot la connaît ? Je sais qu’il a eu un passé plutôt chargé avent que je ne le trouve dans une décharge mais je ne m’y serais pas attendu.

« - Dezinn twililidip ctik dioup ! »

Je secoue la tête…

« - Comment ça tu as été capturé ? »

Par qui ? La mandalorienne ou quelqu’un d’autre ? Soudain, sans que je m’y attende, je ressens quelque chose d’étrange… Une image s’impose dans ma tête. C’est celle d’un être que je ne connais pas et qui tient une arme assez archaïque dans ses mains. Il est habillé d’une tenue rapiécée. Son « visage » est recouvert d’un masque de chitine blanc… Un kaleesh, je crois, si j’en juge par son apparence. Il me regarde un instant, avant de hocher la tête... l’image se dissipe aussi soudainement qu’elle est venue…

Spoiler:

« - Je vais venir te chercher C.Y.bot. »

En essayant de ne pas tomber dans un piège…
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Fable Varrik
Fable Varrik
Rang III - Ori'ramikad
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Lun 2 Juil - 17:29
Fable Varrik
Fable étira ses grandes jambes en réprimant un bâillement. Machinalement elle jeta un regard sur le côté, le reste de la troupe allait et venait, certains nettoyait leurs armes, d'autres faisaient passer le temps en se remémorant des histoires de combat. Elle était la seule non combattante et l'attitude des autres à son égard n'avait rien de fameux, mais cela elle avait l'habitude. Plongée dans ses réflexions elle tentait de comprendre en quoi cette fichue planète, balayée par les pluies acides, pouvait bien intéresser les hautes pontes du clan Varrik qui l'avait envoyé là. Thédas n'était pas présent quand cet ordre de mission lui était tombé dessus, sinon nul doute que le vieux briscard aurait été de la partie.Elle allait devoir composer seule. Le copilote lui fit signe de venir. Le débarquement était prévu pour bientôt. Elle passa devant les officiers sans les voir, se dirigeant vers les modules qui l'expulserait d'ici une bonne trentaine de minutes. Cinq ou six Verds lui emboîtèrent le pas. Les informations étaient précises, le plan réglé. Ils savaient ce qu'ils étaient venus chercher. Fable prit une grande inspiration et mentalement elle demanda la protection de Kad Ha'rangir pour que tout se passe bien.

Rien ne se passe jamais bien. Sa poitrine la brûlait atrocement, elle tentait de retenir le souffle saccadé qui s'échappait de ses lèvres. Son casque était posé au sol, son arme comprimée dans sa main elle c'était glissée dans une crevasse. Collée à la parois elle tentait de remettre un peu d'ordre dans ces pensées. Bordel mais qu'est ce qui avait mal tourné à ce point ?

L'arrivée su Vjun avait été un peu violente. Secoués dans leur capsule la petite équipe c'était crashée aux coordonnées indiqués, rapidement, sous la pluie d'acide, ils c'étaient extrait de leur capsule pour trouver abri sous une sorte de tunnel naturel qui parcourait les paysages ravagés de cette planète merdique. Trouver un moyen de rejoindre leur objectif était la priorité, encore fallait il se retrouver. L'un des Verds sortie un holo, le clan Varrik avait chèrement payé pour ces informations, tout comme pour mettre au point cette expédition, mais Mandalore en avait décidé ainsi. Et ainsi le voulait Mandalore.

« Gar serim ! »

Le Verd pointa du doigt une longue ligne qui parcourait l'ensemble de la planète, sans doute une voie de transport. Située à quelques heures de marches seulement, Fable aurait volontiers aimé que ces fichues coordonnées les fassent atterrir plus près. Elle poussa un soupir.

« Nar dralshy'a ! »

Le petit groupe se mit en branle, longeant les parois pour éviter au maximum les effets toxiques de la pluie qui continuait toujours de tomber. Ils progressaient vite, ne croisant personne. Pourtant les espions mandaloriens leur avait affirmé la présence potentiel de jedis, cette simple informations avait suffi à motiver les jeunes recrues, ils étaient des ennemis redoutables et disons...appréciés. Croiser le fer avec eux et en sortir vivant assurait au guerrier une bonne renommée dans le groupe. Thédas lui avait déjà raconté quelques batailles où sa lance avait rencontré le sabre de l'un deux. A dire vrai Fable n'en avais jamais vu de prés, se contentant de rester en arrière, mais elle était intriguée par leurs capacités. Finalement la longue silhouette du train se détacha à l'horizon. Ils avaient fourni la plus gros des efforts...et puis....et puis quelque chose dans l'air, un bruit, un souffle, un mouvement, une ombre...

« Ke'mot »

« Me'bana? »

« K'uur »

Fable scrutait les alentours. Elle ne saurait dire ce qui pouvait bien venir la déranger, une impression de malaise, le sentiment d'être observé. Par qui ? Par quoi ? La faune de cette planète était inexistante, la population l'avait complètement laissée tombée. Personne n'avait jamais remis les pieds, sauf peut être quelques fous en quête de sensations et des fuyards. Le silence était oppressant, derrière elle les Verds tentaient eux aussi l'oreille, attentifs à leur chef d'équipe. Une ombre, à droite.

« Ke'sush !»

Le tir l'atteignit en pleine tête. La silhouette tomba au sol dans un bruit mat. Pas de cris, pas de tentatives de sauver sa peau. Fable glissa en contrebas, se rapprochant de l'ennemi silencieux. La tenue de mercenaire lui fit hausser le sourcil, ses sources n'avaient jamais parlé d'autres ennemis que les jedis...avaient ils assurés leurs arrière en faisant équipe avec ce genre de déchets humains ? Elle fit craquer les os de ses doigts tandis que ses camarades la rejoignaient. L'un d'eux souleva le casque et stoppa son geste quand le visage émacié et sans orbite leur fit face.

« Me'ven ? »

Quelque chose bougea, à droite, à gauche, partout. Ces trucs se rapprochaient. Fable tira le jeune Verd par le coude, l'obligeant à se relever avant de courir en direction de la ligne de train. Pas la peine d'être un génie pour comprendre qu'ils se faisaient encercler. Bordel ! Elle aurait dut les sentir, elle aurait dut les voir, qui sait depuis combien de temps ces choses les suivaient ?

Le reste...tout le reste...tout était noir. Elle c'était écroulée sous l'effort, ses poumons happant l'air, les Verds l'avaient traîné par les bras, dissimulé dans cette crevasse. Ils avaient dut continuer, car la mission était plus importante. Fable c'était attendue à mourir ici. Elle avait vu ces espèces de choses poursuivre ses camarades, entendu les tirs de blaster au loin. Et puis quelque chose de plus noir était passé au dessus d'elle. Grognant, suintant. Elle avait fermé les yeux en priant. Mais rien. Le bruit c'était peu à peu éloigné. Sa respiration c'était petit à petit calmée. Lentement elle sortie de sa cachette. Pas la moindre trace de quelque chose vivants ou non. Ramassant son casque elle profita de quelques secondes de fraîcheur et décolla une longue mèche de cheveux plaquée sur son front par la sueur. Elle n'avait pas le temps de se mettre à la recherche des jeunes. En espérant qu'ils soient encore en vie elle continua sa route. La balise de détresse était introuvable, les Verds avaient dut la prendre avec eux. Elle contourna la crête, continuer droit dans la direction qu'avaient prise la horde aurait été une très mauvaise idée. Avec un claquement de langue elle décida de continuer à longer les rails sans s'en approcher. Avec un peu de chance elle bénéficierais d'une vue dégagée. Elle arriva sur une sorte de plateau. Un rapide coup d'oeil la rassura, la silhouette du château n'était pas très éloignée. Elle se distinguait dans le fond maussade. Par contre pour le train....En prenant de la hauteur elle compris rapidement que prendre un train n'aurait pas servi à grand chose, si ce n'est à se faire exploser. Les rails avaient sacrément morflées et le train gisait en contrebas. Un coup de ces drôle de mercenaires ?

« Biouuuuubip »

Elle sursauta, pointant son blaster sur..un droïde. Un putain de droïde qui c'était approché d'elle dans son dos.

« Mais qu'est ce que tu fais là toi ? »

La carcasse métallique se trémoussa et émettant des bruits stridents.

« Ferme là où je te dépiaute je suis pas d'humeur...Reste ici...tu va m'être utile finalement»

« Ziouuuuuuu »

C'était étrange mais elle avait vaguement l'impression de connaître cette boite de conserve, impossible cependant de se souvenir...Elle se pencha vers lui, inspectant ses circuits tandis que le droïde essayait tant bien que mal de se sortir de ses griffes. Elle lui asséna un coup de pied qui le fit tomber sur le côté.

« J'ai dis ne bouge pas... »

Elle le traîna maladroitement vers un abri, elle avait besoin de prendre quelques instants pour faire le point.Assise à l'abri elle laissa ses pensées vagabonder, la situation n'était pas brillante. Perdue au milieu de rien, laissée derrière par son groupe et impossible de trouver leur trace sur cette surface acide constamment lavée par les pluies. Ils avaient dut continuer mais comment le savoir ? Si ça se trouve ils étaient crevés dans un coin. Impossible de le savoir. Les grésillements qui provenaient de son communicateur lui indiquait que les communications n'étaient pas de mises. Tant pis. Le droïde se tenait dans un coin, n'essayant même pas de se sauver. Elle lui jetait de temps en temps un regard en biais, cette drôle d'impression de déjà vu lui trottait dans la tête. Impossible de se souvenir précisément. Elle n'avait que la seule solution de continuer d'avancer. Dans le meilleur des cas elle tomberait sur ses camarades, dans le pire...Non, à quoi bon envisager le pire scénario possible. Les Verds étaient certes jeunes, mais bien entraînés. Capable de s'en sortir. A elle maintenant de continuer. La mission devait réussir, Mandalore ne saurait tolérer l’échec. Récupérer les données du château de Vjun était primordiale.
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Lianna Tsi'a Cyan
Lianna Tsi'a Cyan
Rang IV - Maitre Jedi
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Date d'inscription : 22/03/2018
Sam 21 Juil - 4:08
Lianna Tsi'a Cyan
« - C.Y.Bot ? »

Plus rien… Pas de réponse.

« - C.Y.Bot ? Si tu ne peux pas me répondre, envoie le code habituel. »

Ce n’est pas un code très original (trois « bip » long et 2 « bip » courts) mais c’est suffisamment discret pour que mon droïde puisse m’alerter. J’attends une minute sans bouger… Rien. Il ne donne plus signe de vie… La Mandalorienne qui l’a capturé lui a sûrement mis un plot de sécurité.

Je laisse échapper un soupir :

« - Bon aller, au boulot. »

Qui est cette Mandalorienne ? Elle a capturé C.Y.Bot. Pourtant celui-ci n’est pas du genre à se laisser faire. C’est un petit teigneux qui aime la castagne. Lorsque je l’ai trouvé dans une décharge, je ne savais pas grand-chose de son passé. La plupart de ses blocs mémoriels avaient été pulvérisés par un tir de blaster. Avec Jens, nous avons décidé de réparer ce droïde si mal en point. C’était un défi et une façon pour nous d’oublier certains mauvais souvenirs. D’une certaine façon, C.Y.Bot est tout ce qui me reste de mon padawan décédé. C’est pour cela que je tiens à lui et que je lui passe ses mauvaises manières.

Je veux le retrouver et le sauver. Qu’importe tous les problèmes qu’il me cause. Je l’aime ce foutu droïde. C’est mon ami, pas simplement ma « possession ». Certains de mes pairs ne sont pas très disposés à reconnaître une mécanique comme un être vivant. C’est vrai, d’une certaine façon, je ne peux leur donner tort : si la force est en toute chose, il n’est pas possible de ressentir la vie foisonnante dans la carcasse d’un droïde. Et oui, la personnalité d’une IA est déterminée par ses programmes. Pourtant dans certains cas, ceux-ci évoluent naturellement (ou dégénèrent, diraient certains) jusqu’à ce que leur personnalité s’affirme. Et ils se mettent à ressentir et non simplement à analyser. Je ne sais si l’on peut considérer C.Y.Bot comme vivant, toujours est il que je sais qu’il pense, réfléchit et ressent des choses. C’est troublant, je trouve.

Lentement, un pas après l’autre, je m’extirpe du compartiment du train magnétique. Je me retrouve dans une sorte de long couloir. Le plancher sous mes pieds est incliné sur ma droite. Je me souviens de ce que m’a dit C.Y.Bot avant que notre communication ne soit coupée : Il y a eu une attaque sur les rail et le train a déraillé.

J’étends mon esprit, attentive aux présences qui m’entourent. Les petites créatures parasites qui logeaient dans les crânes des mercenaires sont tout autour de moi. Il y en a des dizaines, sûrement dissimulées dans les recoins les plus sombres du train. La plupart sont encore léthargiques mais certaines sont actives et mues par une pulsion dévorante assez terrible. Je me demande s’il ne s’agirait pas de parasites ayant trouvé un hôte ? Je me concentre sur l’un d’entre eux. Je ressens deux essences vitales étroitement imbriquées. L’une d’elle n’est que souffrance…

J’avance lentement, prenant soin de ne pas glisser sur le sol incliné. Je lève la tête et je trouve rapidement une échelle métallique qui permet de monter sur le toit du train Je m’engage dans un étroit boyau en partie rouillé qui me même jusqu’à une trappe d’accès. Je tente de déverrouiller celle-ci. En vain. Elle est coincée, sûrement à cause du manque d’entretien.

« - Aller, je n’ai pas que ça à faire. »

J’allume mon sabre et d’un geste vif et précis, je découpe la trappe. Elle manque de heurter ma tête en tombant (j’ai juste le temps de m’écarter) et sa chute se termine tout en bas dans un vacarme assourdissant.

« - Raaah ! Et merde ! »

Je dois me concentrer et éviter ce genre de bêtises. Pour ma décharge, j’ai encore du mal à réfléchir. Mon crâne me fait toujours mal.

Un long sifflement me glace soudain le sang.

« - Sssss ffffiiiiiiiiiissssss ! »

Je me propulse soudain vers le haut, jaillissant de la trappe pour me retrouver au dehors, à plus de cinq mètres de hauteur. J’effectue une pirouette pour me rétablir et j’atterri avec souplesse sur le toit du train. Quelque chose a faillit me toucher la jambe et ce n’était pas un des petits parasites. J’effleure le bas de mon manteau. Non, je n’ai rien, mais quelque chose en a déchiré le bas…

Je me concentre à nouveau, tentant d’effleurer l’esprit de la chose qui est tout en dessous de moi, dans le compartiment que j’ai quitté. Perchée sur le toit, j’attends mon sabre en garde haute. La chose est consciente et elle veut me tuer.

« - Fiiiiisssss Chisssssss ! »

De longues griffes acérées jaillissent soudain de la trappe, suivies d’un corps recouvert de plaque de chitines sombres. Je frappe plus vivement et mon sabre laser tranche les avant bras meurtrier avant qu’ils ne m’atteignent. La créature pousse un hurlement terrible avant de disparaître à nouveau par la trappe.

Je pose mon regard sur l’une des pattes tranchée nette. Les griffes sont longues comme des poignards et leurs formes dentelées semblent faites pour éventrer et arracher. Un liquide sombre et suintant s’échappe des articulations. Serait ce du « sang » ? Ou bien un poison ? La substance poisseuse se met à fumer au contact de l’acier du toit. Celui-ci semble soudain se dissoudre là où les gouttes sombres se répandent…

« - De l’acide… »

Bon. D’accord, rester par là, ce n’est pas une bonne idée. Je dois retrouver C.Y.Bot. Je m’élance en courant sur le toit du train, tentant de ressentir d’autres présences.

Non loin de là, mon esprit décèle la présence d’un groupe d’être vivants. Ils sont effrayés mais disciplinés. Ce ne sont pas des gens habitués à paniquer. Je ressens au contraire beaucoup de colère et de dégoût. Il y a autre chose, mais je n’arrive pas à saisir ce que c’est.

Soudain un frisson glacé parcourt mon échine. Un bref instant, j’ai ressenti une présence malveillante. Si puissante que l’effleurer m’a fait l’effet d’une gifle. Il ou elle m’observe, j’en suis sure. Qui est ce ? Est-ce l’être dont j’ai eu la vision ? Qu’importe. Je ressens une autre forme de vie, esseulée celle là. Elle se cache non loin de là, sur les hauteurs, parmi les rochers rongés par les pluies acides.

Je saute du train immobilisé et je cours vers les hauteurs. Le sol couleur de rouille est couvert de traces de pas. Des bottes mais aussi des pattes griffues. Je me demande si les Mandaloriens n’ont pas rencontré les mêmes créatures que moi... Arrivée au pied des rochers, j’entreprends de les escalader. Je m’aide de mon pouvoir pour sauter vers le haut d’une corniche. Une fois tout en haut, je m’allonge pour observer :

Je distingue C.Y.Bot. Sa coque argentée, n’est pas le meilleur des camouflages. Une silhouette en armure mandalorienne se tient près de lui. C’est une femme. Elle a retiré son casque et je distingue ses cheveux sombres, humides de sueur, collés sur son front. Si elle ne braque pas son arme sur mon droïde, elle ne lui fait visiblement pas confiance. Ne m’avait il pas dit qu’il la connaissait ?

La femme ne semble pas m’avoir repérée mais je ne pourrais jurer de rien. Elle pourrait très bien feindre de ne pas m’avoir vue et attendre que je me montre pour que je sois plus facile à abattre. Que faire ?

« - Oh, de toute façon… »

Nous avons d’autres problèmes, j’ai l’impression. Je ne sais pas pourquoi cette femme se retrouve toute seule, mais j’aimerai autant récupérer C.Y.Bot sans avoir à me battre contre elle. Je me redresse et je lui fais un signe pour ne pas qu’elle se méprenne sur mes intentions.

Je ne sais pas ce qu’elle pensera de moi en me voyant : je porte une combinaison de survie (les pluies acides de Vjun sont trop dangereuses pour que je me ballade dans ma tenue de Jedi) et je porte un long manteau vert-brun. J’ai retiré mon casque, libérant mes cheveux, et je l’ai mis dans un sac à dos que je transporte avec moi.

« - Ne tirez pas, s’il vous plait. Je descends pour venir vous parler. »

Avec agilité, je saute de rocher en rocher jusqu’à ce que j’atteigne son abri.
En me voyant, C.Y.Bot se met à vibrer et à clignoter.

« - Tsiiion, ziiinnnn Bidibip zionnnn ! »

Je souris.

« - Je suis contente de te voir moi aussi tas de boulon. Faudra que tu m’expliques ce que tu fais ici. »

Je me tourne vers la Mandalorienne. Je tiens mon sabre laser dans ma main, le dissimulant derrière un pan de mon manteau. Je doute qu’elle puisse savoir que je suis une Jedi mais je préfère être prudente.

« - Je ne vous veux pas de mal. Je veux juste récupérer mon droïde. Et éventuellement échanger des informations. »

Je fais un pas vers elle, me mettant de trois quarts face à elle.

« - Mon nom est Lianna. Vous êtes séparée de votre groupe ? Ils sont plus loin. Et en danger, je le crains. Il y a des créatures qui s’emparent des corps et les dévorent de l’intérieur. Ce sont des parasites qui vivent et contrôlent les gestes de leurs victimes. Mais ils ne sont pas les seuls. Il y a des choses plus grosses et extrêmement dangereuses. »

C.Y.Bot se met soudain à vibrer, tous ses senseurs en alerte.

« - Bidip tsiiiin. Zouuuuuu bididoudip ! »

« - Quelque chose s’approche. On ferait mieux de se cacher. »
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Fable Varrik
Fable Varrik
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Date d'inscription : 31/03/2018
Ven 27 Juil - 0:44
Fable Varrik
Les minutes passent et Fable hésitait entre dépiauter ce droïde perdu pour s'en faire une radio d'urgence où continuer sa route, quitte à tomber encore sur ces drôles de choses. Quitte à crever dans un coin. Ses pensées erraient, luxe qu'elle se savait inutile, sa mémoire fouillant les milles et uns rapports stockés dans son cerveau. Les données stockées sur Vjun étaient sans aucun doute liées à ces créatures, de quelles façons ? Des expériences ? Une contagion ? Un parasite ? Sur sa droite, le droïde ne bougeait plus, attentif aux mouvements de Fable, qui c'étaient finalement adossée contre la paroi rocheuse et rugueuse. Ses souvenirs lui faussaient compagnie mais elle était pratiquement certaine qu'elle avait déjà vu ce robot quelque part...dans un passé pas si éloigné que ça... Ses cheveux collés au front pendaient lamentablement sur le reste de sa tête, heureusement que malgré l'acidité des pluies l'air était tout de même frais et respirable. Machinalement elle se mangeait la lèvre inférieure. Et puis une fulgurance de son cerveau...bordel Thédas et son fichu tas de boulon qui le suivait partout ! Ce même tas de rouille qui, il y a quelques années, quand elle était encore une Verd, lui avait servi son repas lors de son isolement punitif après s’être battue contre Horus !

En haut.

Elle retint sa respiration. Cette fois ci elle avait bien senti quelque chose. Un mouvement en hauteur. C'est rapide. Les choses étaient lentes. Et c'est humain surtout. Quelque part ça la rassure. Une femme se tient devant elle, de loin, pas folle...Elle lui fait signe. Oui bon clairement c'est pas une de ces créatures sans cervelle. Dans un sens tant mieux. D'un autre côté si elle n'est pas avec eux elle n'en reste pas moins une ennemie. Trop prés pour utiliser son fusil, trop loin pour sa hache. Et puis la curiosité l'emporte. Elle glisse sur les rochers, à ce stade c'est même plus de l'escalade. Le temps de descendre Fable à ré-enfilée son casque et se tient droite, la main portée sur sa hache. Et v'la que le droïde se met à biper et à se trémousser en la voyant arriver.

Ah d'accord...C'est sa propriétaire.

Pour une potentielle ennemie elle ne montre rien d'hostile. C'est frustrant quelque part. La combativité des Mandaloriens tout ça...bref...Fable l'examine attentivement tandis qu'elle se place devant elle, pas d'arme à première vue, un joli visage serein et une tenue ma foi simple et rudimentaire. Pas une combattante lourde donc. Très bien, si jamais elle lui fait une crasse peut être qu'elle pourrait lui coller un coup de hache sur le coin de la tête. Quand elle lui parle des Verds le sang de Fable ne fait qu'un tour, elle pousse un soupir de soulagement. Au moins elle ne les pas entraînes en vain, avec un peu de chance ils pourraient la rejoindre s'ils survivent.

La théorie des parasites se confirme. Mince, elle aurait dut exploser le cadavre. Pas juste la tête. Est ce que ces choses meurt une fois un membre vitale tranché ? Le tir à la tête avait eu l'air de faire mouche. Le tas de boulon se mit soudainement en branle...allons bon, un autre être humain en vadrouille ? La nouvelle venue se mit sur ses gardes. Quelque chose arrivait ? Quoi encore ? Une autre horde ? Le truc noir et suintant qu'elle avait aperçue dans sa crevasse ?

« Nar'sheb! »

D'un mouvement rapide elle se retrouva sur le côté droit de Lianna, la repoussant d'un simple coup de coude vers le fond du petit renfort où elle c'était abritée. Épaulant son fusil elle mit un genoux à terre, stabilisant l'engin et profitant de la hauteur et de sa lunette pour regarder ce qui pouvait bien s'approcher de son point d'observation. Les capteurs du tas de ferraille n'avait pas menti, quelque chose approchait bien. Une horde. Encore. Cette fois ci ils étaient nombreux, pas spécialement ordonnés cela dit, mais le nombre était suffisant pour les encercler et les submerger. Et Fable n'avait aucune chance dans un combat long.

« Haar'chak! »

Impossible de traverser la plaine, quoi que soit cette créature elle allait plus vite. Et courir en ligne droite, sans cachettes était du suicide. Le château était encore trop loin pour prendre le risque. Si seulement le train n'avait pas explosé elle aurait pût prendre la voie rapide. Pas le choix il fallait trouver une cachette. Elle se retourna vers sa drôle de comparse de malheur. Impossible de savoir si elle était amicale ou non, mais à court terme elles n'avaient pas le choix que de s'entraider.

« Fable, du clan Varrik. »

Pas le temps pour prolonger la conversation. Elle jeta un œil rapide, le renfoncement où elles se trouvaient les tenait à l'abri de la pluie certes mais elles était trop visible.

« Faut laisser le droïde ici...trop lent. »

A croire que la situation manquait singulièrement de piquant pour qu’il faille en rajouter une couche. Face à ce genre de choses, Fable se sentait parfaitement calme, même si la colère commençais à pointer le bout de son nez. Après tout un plan de guerre comportait bons nombres de changements, souvent impromptus. Dans une guerre ce n'était ni le plus fort, ni le plus intelligent qui l'emportait. C'était celui qui pouvait s'adapter. Constamment vigilant, éviter les décisions trop brusques de façon à anticiper suffisamment tôt une solution face à un danger imprévu. Impossible, donc, d’espérer rejoindre sa destination en un claquement de doigt sans que la horde ne se pointe pour les mettre en pièce. Elle glissa le long de la petite pente qu'elle avait gravi quelques minutes plus tôt.

Une ombre, devant.

Un instant elle hésita à tirer, avant de se rendre compte que la forme qui se mouvait devant elle était trop rapide et trop petite pour être l'une de ses choses.

« Ke'sush... »

Ah non.

« Attention, droit devant... »

La créature grimpa lestement sur un petit monticule, une sorte de renard au pelage sombre et fauve à la tête un peu plus allongé que les autres races qu'elle avait put voir sur d'autres planète. Un renard de Vjun. Ils étaient pratiquement les seuls animaux à pouvoir survivre sur ce gros cailloux. L'animal les regarda fixement pendant quelques secondes avant de tourner la tête, les oreilles aux aguets. Manifestement elles n'étaient pas les seuls à craindre ce qui arrivaient. Puis, brusquement, il piqua un sprint contre une parois proche avant de disparaître derrière.

Spoiler:

L'instinct de survie ne doit jamais être négligé. Fable commença à courir pour rejoindre la boule de poil. Au détour de l'angle que formait deux cavités un trou bien plus profond avait été creusé. Pas assez grand pour y tenir debout, mais assez large pour que quelqu'un puisse s'y faufiler et y ramper.

Spoiler:

«Mouais...quand on a pas le choix...Nar dralshy'a ! »

Se faufiler ne fut pas le plus délicat. Pour le plus grand bonheur de Fable la petite cavité s'élargissait quelques dizaines de mètres plus loin, lui permettant de se remettre sur ses jambes. Au moins elles étaient à l'abri de la pluie, et étrangement il ne faisait pas trop sombre. Un lumière filtrait de quelques crevasses au dessus d'elle. Dans cet endroit l’atmosphère semblait presque calme, pour ne pas dire paisible. La horde de zombie ne penserait jamais à se faufiler là dedans. Enfin...La petite grotte se divisait un peu plus loin en deux longs couloirs plus sombres. La planète était parsemée de trous, cavités, creusées par des siècles d'érosion sous l'acidité naturelle de la planète. Si la vie avait put s'y développer c'était dans ces recoins obscurs. Fable faisait machinalement craquer la jointure de ses doigts, examinant encore une fois les possibilités. Le château de Vjun se trouvait devant elle, à environ quelques kilomètres, si elles pouvaient passer par ces raccourcis naturels elle serait en mesure d'atteindre son objectif en rencontrant le moins d'obstacles possibles. Un mouvement à sa droite lui fit tourner la tête pour apercevoir les yeux luisant de l'étrange renard qui les observait quelques mètres plus loin. Pour un animal sauvage il n'avait l'air pas agressif, plutôt intrigué en fait, visiblement il ne cherchait pas à défendre son territoire. Par prudence elle n'avançait pas d'un pas. Finalement elle se tourna vers la jeune femme.

« Au vu de la situation je n'ai pas de raison de vouloir te tuer tout de suite...alors...je présume que l'on va devoir cohabiter jusqu'à se barrer d'ici...Je dois retrouver les Verds qui se sont égarés...si tentés qu'ils soient encore en vie.»

Fable pointa du doigt les tunnels et la bestiole.

« Alors, droite ou gauche ? »

Être un mandaloriens ne signifiait pas forcement vouloir tuer la moindre créature qui se trouvait devant. Encore une fois la clé de la survie c'est la rapidité d’adaptation. Et au pire si jamais la bestiole changeait d'avis pour les mordre il valait mieux que ce ne soit pas elle.
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Lianna Tsi'a Cyan
Lianna Tsi'a Cyan
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Ven 7 Sep - 2:34
Lianna Tsi'a Cyan
Bon… Au moins, elle ne m’a pas tiré dessus. J’aime voir le côté positif des choses, plutôt que de perdre mon temps à pester contre les problèmes. J’observe la Mandalorienne, dissimulée derrière elle dans son abri de fortune. Elle m’a poussé à l’intérieur et à présent, elle examine attentivement l’horizon avec la lunette de son fusil blaster. Difficile de dire si elle me considère comme une prisonnière ou une alliée. En tout cas, je suis persuadée qu’elle n’a pas compris que je suis une Jedi.

Elle laisse échapper un juron en découvrant ce qui se rapproche de nous : Une meute de créatures tourmentées par la douleur et par une faim dévorante. Ce sont certainement celles qui ont attaqué les compagnons de la Mandalorienne un peu plus tôt. Elles sont de la même espèce que la créature que j’ai affronté dans le train, armées de griffes et de crocs effilés, suintants de l’acide. C.Y.Bot s’agite dans mon dos, je lui fais signe d’attendre. La Mandalorienne finit par se retourner vers moi.

« - Fable, du clan Varrik. »

Je hoche la tête. Je répète mon nom, évitant à dessein de le donner en entier. Le nom d’une Maître Jedi ayant combattu les siens lui est peut être connu.

« - Lianna. Et voici C.Y.Bot, mon droïde. »

Celui-ci se rappelle à moi, s’agitant à nouveau, clignotant de toutes ses diodes.

« - Tsiou Tsing Bidibip dip bidouuuu »

Il veut que j’aide cette femme ? Cela ne lui ressemble pas du tout. D’ordinaire mon tas de boulon est un droïde égoïste et opportuniste. Pour tout dire, il a plutôt une sale mentalité… je hoche la tête en signe d’assentiment avant de me retourner vers Fable. J’en aurai le cœur net plus tard.

«-  Faut laisser le droïde ici...trop lent. »

Je secoue la tête.

« - Il sait se débrouiller seul. Je vous suis. »

Je me tourne vers C.Y.Bot.

« - Retourne au vaisseau et reste en ligne pour venir nous chercher si on en a besoin. »

Contrairement à nous, il a un propulseur et il échappera aisément à la meute qui nous traque. Je m’apprête à suivre cette Fable, me demandant toujours ce qui se passe dans les circuits mémoriels de mon plus vieil ami. Je jette un dernier regard vers lui : Il est perturbé et voudrait nous accompagner. Il reste immobile un long moment avant de s’éloigner en maugréant.

Je rejoins la Mandalorienne, essayant de ne pas me casser une jambe en glissant dans la pente.  Etendant mon esprit à nouveau, je sens les horreurs qui nous traquent s’approcher. Elles ne tarderont pas à nous débusquer. Quand à ma nouvelle « alliée », je ne sais pas encore si je peux lui faire confiance. Il est possible qu’elle me prenne pour une contrebandière ou une pillarde. Lorsqu’elle découvrira que je suis une Jedi, elle risque de comprendre que je suis ici pour des raisons qui pourraient être liées aux siennes. Et je ne suis pas très chaude non plus pour me retrouver en face de son escouade au complet.

Et C.Y.Bot qui me fait une crise de sentimentalisme à présent ? Je connais une adorable Twi’lek à l’esprit un peu caustique qui trouvera ça très drôle.

Et soudainement, j’entends dans ma tête quelque chose qui me rappelle le tintement d’une clochette. Une sensation étrange m’envahit. Je sursaute, surprise et intriguée. Fable s’est figée elle aussi, malgré le danger qui nous talonne. Devant nous se tient un renard de Vjun, au pelage brun et fauve. Il s’est immobilisé, apparemment inconscient du danger que représente le fusil blaster de fable, braqué sur lui. Il lève une patte, la lèche pour nettoyer le derrière de son oreille droite. La scène est surréaliste.

Et puis le frêle mammifère se tourne vers nous et nous regarde. Au loin, gronde une rumeur, faite de souffles rauques, de sifflement stridents et de crissements menaçant.

« - Syyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyych »

Le renard détale, et Fable le suit. Perçoit elle la même chose que moi ? Je ne crois pas au hasard et je sais que la Force prend parfois des voies détournées. Le renard disparaît au pied d’une paroi. Je me retourne, pour guetter les créatures qui nous suivent. Au loin dans le ciel, je distingue une traînée blanche laissée par un petit booster. Je l’observe dans mes jumelles pour confirmer mon impression : C’est bien C.Y.Bot.

La rumeur sourde enfle et je sens le sol trembler sous mes pieds. Nous n’avons plus beaucoup de temps. D’une voix calme, j’alerte ma compagne d’infortune.

« - Fable. Ils arrivent. »

Je me retourne vers elle. Elle a entamé l’ascension de la paroi, profitant d’une petite faille qui lui permet de se maintenir et de progresser sans matériel. Je l’imite, faisant confiance à son instinct, et à ce singulier renard qui nous montre le chemin. Je prends appui sur une rocher et je me hisse à la suite de la Mandalorienne et je la suis, découvrant un conduit étroit dans lequel nous devons ramper. Une fois ma prise affermie, je me concentre un instant. Je ressens un étrange sentiment de sûreté. Ramper dans le conduit dans le quel nous nous faufilons n’est pas aisée mais nous ne faisons pas de pause avant de nous retrouver dans une étrange grotte aux parois presque lisses.

Je tends doucement la main pour effleurer la roche. Je sens de petites rigoles presque invisibles à l’œil nu. Un petit bruit attire mon attention vers le fond de la grotte. Celle-ci se sépare en deux passages et devant l’embranchement, se tient l’étrange petit renard qui nous a guidé jusqu’ici. Il avait disparu et le revoilà ? Amusant.

« - On dirait… qu’un lent suintement d’acide a peu à peu creusé la roche… »

Je ne suis pas sure que les mécanismes géologiques qui ont façonné le sous sol de Vjun intéressent une guerrière farouche de Mandalore mais je ne peux m’empêcher de trouver le lieu saisissant :

« - J’ai l’impression que…nous sommes dans un des seuls endroits de cette terre hostile où la vie peut se développer sans être corrompue. Regarde ! »

Je montre une plaque de lichen qui soudain se met à luire sous la lumière de la petite lampe que je braque dessus. Je souris, heureuse d’avoir trouvé cet endroit. Je ressens pour la première fois de la chaleur et de la vie saine depuis que j’ai mis le pied sur cette planète. Non, c’est plus que ça : Je regarde la grotte qui s’étend devant nous et j’ai l’impression de sentir une sorte de pulsation silencieuse et sereine. Je distingue de la lumière tout autour de nous. Elle nous englobe et semble parcourir nos corps et celui du renard, créant un étrange halo que je pense être la seule à voir distinctement… Je me demande ce que la Mandalorienne perçoit de son côté ?

Le renard est encore plus étrange que je ne le croyais : l’aura qui irradie tout autour de lui est bien plus intense et singulière que celles qui nous entourent. Il m’intrigue. Ma compagne semble elle aussi prise d’un étrange respect. Même si sa nature de guerrière farouche reprend vite le dessus :

« - Au vu de la situation je n'ai pas de raison de vouloir te tuer tout de suite...alors...je présume que l'on va devoir cohabiter jusqu'à se barrer d'ici...Je dois retrouver les Verds qui se sont égarés...si tentés qu'ils soient encore en vie.»

On se tutoie ? Cela me va. Je lui souris et je réponds avec humour :

« - Je te remercie de bien vouloir m’épargner. C’est très gentil de ta part. De toute façon, je n’ai rien contre cohabiter pour nous entraider. »

Ses Verds… Je crains le pire pour eux, malheureusement. Cette Fable a quelque chose d’intéressant. Elle sait s’adapter visiblement. Elle a … appelons ça une sorte d’instinct, si ce n’est autre chose. Une chose est sure, son esprit n’a pas été totalement gangrené par son éducation militaire. J’ai envie de voir si nous arriverons à discuter elle et moi. Contrairement à ce que pensent certains officiels de la République (voire certains Jedis), nous ne sommes pas nécessairement obligés d’affronter les Mandaloriens. Une chose est sure en tout cas, si nous n’essayons pas de leur parler, nous serons condamnés à nous entretuer. Je me doute que certains dans leurs sphères dirigeantes et les nôtres ne seraient pas du même avis que moi, mais j’en ai toujours fait qu’à ma tête.

Fable me désigne les deux couloirs.

«- Alors, droite ou gauche ? »

Je hoche la tête et je fixe un bref instant le renard, immobile devant nous. Une fois de plus, il se frotte les oreilles avec le bout de sa patte, comme si nous n’étions pas là. Puis, il nous regarde, apparemment impassible. Il hoche la tête enfin et détalle vers le couloir sombre à droite.

« - A droite ! Je crois que ce chemin me plait bien. »

Sans attendre, je m’engage dans la galerie de droite. J’effleure à nouveau la paroi du bout des doigts. Elle est lisse et légèrement humide. Tout en avançant, je pose ça et là ma paume à plat sur la roche. Depuis des milliers d’années, ces cavités ont été façonnées par l’érosion et les infiltrations. C’est une roche calcaire qui filtre naturellement l’eau acide.

Je sautille avec agilité pour éviter de marcher dans de petites flaques d’eau à nos pieds. Puis, n’y tenant plus, je me pense pour toucher l’eau du doigt avant de porter une petite goutte à mes lèvres.

« - C’est bien ce que je pensais, c’est de l’eau distillée. C’est comme cela que notre ami le renard survit ici. »

Nous arrivons bientôt à un nouvel embranchement. Deux voies s’offrent à nous, à nouveau. L’une monte à la surface, l’autre plonge dans le sol. Je me tourne vers Fable. Nous allons devoir avoir une petite discussion elle et moi. Et si possible, sans que je lui révèle qui je suis véritablement.

« - Je te propose un accord. Je t’aide à retrouver tes Verds et ensuite, on se rend à la forteresse. Je suppose que c’est ton objectif, toi aussi ? Je ne te demanderais pas ce que tu cherches exactement et je ferais preuve de discrétion. Tout ce que je te demande, c’est que nous nous séparions en bonne entente une fois que nous serons en sécurité. Cela te semble correct ? »

Le moment le plus délicat sera évidement lorsque nous retrouverons les siens. J’aimerai autant que possible ne pas avoir à les affronter.

« - C.Y.Bot est parti mettre mon vaisseau sous tension. Il pourra nous évacuer si les choses se corsent pour nous. J’ai toute confiance en lui. »

Je dois faire en sorte de dissiper sa méfiance naturelle. Je ne veux pas qu’elle se demande qui je suis. Je vais donc lui laisser faire ses propres déductions sans l’influencer. Si elle croit m’avoir percée à jour, elle ne se posera pas trop de questions, j’espère.

« - Il y a suffisamment de choses à récupérer pour tout le monde sans qu’on soit obligées de se les disputer, tu ne crois pas ? »

Et voilà. Maintenant, je la laisse faire ses propres déductions.

« - J’ai néanmoins une question. Peut être voudras tu y répondre ? Mon droïde semble te connaître. Tu es sure de ne jamais l’avoir vu auparavant ? Il n’est pas très doué pour se faire des amis et il bizarrement, il m’a demandé de t’aider si je le pouvais… Ce qui venant d’un pirate et d’un voleur notoire est assez surprenant… Je… »

Soudain, nous entendons un bruit sourd venant du conduit qui mène à la surface. J’entends nettement une respiration saccadée et je ressens un sentiment de panique. Quelqu’un est en danger là haut.

« - Vite ! »

Je m’engage en courant dans la galerie et je parcoure une petite centaine de mètres. Je distingue la lumière du jour plus haut. Je me hisse sur des rochers et j’escalade une sorte d’escalier naturel avant de sortir à la lumière du jour. La chaleur étouffante et l’air vicié me saisissent soudain, me rappellent combien l’atmosphère au sein de ces galeries était saine et sereine.

Un homme en armure s’écrase à mes pieds. Il y a un trou béant dans l’alliage composite juste au niveau de l’aine. C’est mauvais ça…

« - Sssss ffffiiiiiisssss ! »

Je lève la tête et je distingue en surplomb la forme sombre et écailleuse d’une créature recouverte de chitine et suintant de gouttelettes d’acides. J’ai le temps de mieux la distinguer : Elle est a une taille humaine et sa forme rappelle grossièrement un humanoïde. Si ce n’est la queue affûtée recouverte de plaques écailleuses qui évoquent des rasoirs. Elle n’a plus de griffe gauche, celle-ci a été tranchée nette et cautérisée…

« - Oh ? C’est toi alors… »

Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est la créature que j’ai affrontée dans le train. Elle m’a suivie jusqu’ici ce qui me laisse envisager des implications fascinantes : Elle a peut être les moyens de me traquer et surtout notre première rencontre ne l’a pas dissuadée… »

« - Fiiiiiissss chiiiissss Zisssssssss ! »

Elle bondit vers moi frappe avec un instinct meurtrier le rocher sur lequel je me tenais. Je bondis, évitant l’assaut d’un saut digne d’un jet pack. J’atterris souplement sur un autre rocher. Je suis sur un promontoire rocheux, juste au bord d’une pente vertigineuse. La forteresse n’est pas si loin de nous. Elle se dresse sur un autre promontoire, menaçante et effrayante.

« - Fable ! Attention ! Je vais détourner son attention ! »

La créature se tourne vers moi, délaissant l’homme tombé à mes pieds et ma compagne d’infortune qui venait juste d’apparaître dans l’ombre de la cavité. Au lieu de sortir mon blaster, je déroule mon écharpe et je tiens dans mes mains, frêle et dérisoire bouclier face à la létalité de la créature qui me fait face. Mon esprit est soudain très clair, et ma concentration maximale… J’agite le bout de tissu devant moi.

« - Aller, viens là ! Tu ne veux pas te venger ? »

La créature se jette sur moi dans un cri terrifiant.

« - CHIIIIIIIIIIISSSSssss ! »

Je saute dans les airs, tournant sur moi-même et évitant les griffes rageuses. La queue cingle les airs et me frôle sans me toucher. Emportée par son élan (et une petite poussée télékinétique lorsque je tends la main vers elle), la créature se jette dans le vide, battant des membres frénétiquement dans les airs, comme si cela pouvait l’aider à voler… Lorsque je retombe sur mes pieds et que je jette un coup d’œil, elle s’est écrasée deux cents mètres plus bas.

Je me retourne vers Fable.

« - Cet homme ? C’est l’un des tiens ? »

Il reste un peu de vie en lui. J’espère que ce n’est pas trop tard…
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