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[Rumeur] Contentieux à Lianna [PV Iséri et Lianna]

Alyvan Chaldren
Alyvan Chaldren
Rang IV - Sénateur
Messages : 1007
Date d'inscription : 17/03/2018
Dim 8 Avr - 18:20
Alyvan Chaldren
« Le Chancelier Suprême cherche à t’éloigner, Alyvan. Sinon, pourquoi te dépêcher à l’autre bout de la galaxie au prétexte d’un problème qui dure depuis des années et que personne n’a de toute manière les moyens de résoudre ? Tu ne trouves pas cela étrange ? »

Passant sur son visage fatigué une main lasse, le Sénateur de Wroona écouta sa collègue de Pantora, avec qui il entretenait des rapports particulièrement cordiaux, lui exposer son ressenti alors qu’ils ressortaient d’une réunion de commission particulièrement chargée et revenaient dans le bureau du trentenaire. Son interlocutrice, superbe dans sa robe d’un rose pâle qui faisait ressortir sa peau bleutée, cliquetait à mesure que ses pas étaient plus pressants, conséquence des nombreux colliers et bracelets qu’elle portait. Etait-ce par goût personnel ou par tradition sur sa planète ? Le xénobiologiste n’avait jamais posé la question craignant de chagriner l’irascible et fière pantorane. A son arrivée au Sénat, elle l’avait pris sous son aile, avec le Sénateur de Saleucami – paix à son âme. Leurs espèces étaient trop proches pour qu’il n’y ait pas une forme de concorde, sans compter le fait que les deux races étaient étroitement liées dans la gestion de Saleucami et de quelques autres avant-postes à travers l’espace républicain. Les accords entre les deux planètes étaient nombreux, et l’entente entre wrooniens et pantorans avait été un axe majeur de la politique de son père qu’Alyvan s’efforçait de continuer, se mettant dans les pas de celui qui ne le reconnaîtrait jamais tout en ayant malgré tout favorisé son ascension. S’il fallait épouser ses vues pour le remercier de ses attentions … Qu’il en soit ainsi. Le scientifique s’y retrouvait. Une fois arrivés dans son bureau, ils lâchèrent leurs dossiers, et Alyvan répondit enfin, préférant être à l’abri des regards :

« Peut-être que ma médiation sur Ando a joué dans le fait de faire appel à moi … »

« Toujours aussi naïf … Grandis un peu, Alyvan. Tout le monde ici se moque d’une épidémie sur une planète réputée pour son bellicisme. Je suis prête à parier que certains regrettent tout bas qu’il n’y ait pas eu une issue plus malheureuse à ton expédition.

Non … Il s’agit d’un piège. Un test politique, pour te forcer à prendre position. Et donc à te faire des ennemis. Le Chancelier veut mesurer les forces de Corellia et Alsakan … ainsi que celles des planètes riches qui n’ont pas pris officiellement position, comme les nôtres. »


Lâchant un soupir, le wroonien grogna, agacé dès à présent par la tâche qui les attendait :

« Peu importe, Aris. Cette situation n’est de toute manière pas acceptable, si elle est avérée. A quoi cela va-t-il servir de régler les tensions politiques si plus aucune planète de la Bordure n’a confiance dans la République ? »

« … En même temps, c’est déjà plus ou moins le cas. Au nord, j’entends. »

« Ton optimisme démesuré est un plaisir sans cesse renouvelé à partager. »

Son ton pince-sans-rire arracha un léger rire à la Sénatrice, peu rancunière et habituée au sens de l’humour discret et plutôt sarcastique du wroonien, qui masquait sous sa timidité légendaire un esprit caustique, qu’il ne laissait filtrer qu’en de rares occasions, soit quand il désirait se moquer de ses vis-à-vis discrètement, ou bien lorsqu’il était relativement en confiance, comme c’était le cas présentement. Alors que les deux politiciens se versaient un verre de liqueur, Alyvan continua sur sa lancée :

« Dans tous les cas, si les faits sont avérés, il s’agit d’une infraction aux lois républicaines et d’un possible contentieux diplomatique majeur. Vu la situation dans ces territoires, nous n’avons pas besoin d’un affaiblissement supplémentaire. Couper plusieurs mondes exposés du Noyau aurait un impact dramatique sur la sécurité de tous les territoires du nord-ouest de la galaxie. Je passe sur le fait d’arraisonner nos propres vaisseaux ! »

« Tu réfléchis trop … On parle d’un différend économique et commercial … »

« Peut-être, mais les enjeux sont beaucoup plus profonds que cela. Ne penses-tu pas au contraire que c’est la raison pour laquelle la République s’est saisie du dossier ? »

« J’ai un léger doute … »

L’appui sur l’adjectif expliquait bien à quel point Aris Cho était particulièrement dubitative par rapport aux dires de son vis-à-vis, si sa moue perplexe n’en témoignait pas déjà suffisamment. Quadragénaire, femme d’influence, la pantorane en avait vu d’autres, et exerçait dans le monde politique depuis deux décennies, même s’il n’était Sénatrice que depuis cinq ans. Elle avait été la conseillère juridique de son prédécesseur et avait avant travaillé à la Cour Suprême, en tant que collaboratrice d’un des juges. Son expertise n’était plus à prouver, et elle s’avérait une redoutable technicienne, qui avait déjà fait échouer plusieurs projets législatifs en les attaquant devant la Cour sur des détails qu’Alyvan considérait comme des arguties, mais qui se révélaient a fortiori capitaux. En revanche, sa vision manquait parfois de hauteur, ce que le wroonien regrettait souvent. Dans tous les cas, les deux humanoïdes à la peau bleue se complétaient bien, et formaient un tandem efficace, comme il s’en formait souvent dans les couloirs de la Rotonde. Les petites écuries de Sénateurs proches qui aimaient travailler ensemble, il y en avait des dizaines. Le tout était d’être dans la plus efficace.

« En plus, Quermia et Makem Te veulent la présence des Jedi … Quelle confiance … »

« Vu qu’on a le Sénateur de Brentaal avec nous, ce ne sera peut-être pas de trop … Je suis sûre que s’il n’était pas peur de déplaire à Alsakan, il ne se priverait pas d’adopter des mesures similaires. »

« … Pas faux. »

Finissant son verre, la pantorane se leva et prit congé. Resté seul, Alyvan se perdit un instant dans les conjectures qu’une telle action pourrait avoir. Bien sûr, en cas de réussite, son assise au Sénat ferait un bond stratosphérique. Dans le cas contraire, son inexpérience serait mise en avant, comme souvent. Rien qui ne ferait hurler dans les spatioports, donc. Néanmoins, travailler encore une fois avec des Jedi en si peu de temps risquait de laisser penser que Wroona se rapprochait beaucoup de ces derniers, et donc d’induire une position dans les affaires en cours … Or cela n’avait aucunement été discuté avec le gouvernement. Bref, il aviserait après de la marche à suivre. Pour le moment, un odieux sac de nœuds l’attendait. Convaincre les dirigeants de Lianna de laisser tomber leur taxe risquait d’être très complexe, surtout qu’il faudrait trouver des compensations. Objectivement, on abandonnait rarement quelque chose de lucratif et avantageux juste parce qu’il s’agissait d’une action mauvaise. En politique du moins. Non, il fallait persuader Lianna qu’une autre solution mutuellement profitable était à imaginer … Avant que ses voisins ne décident de régler la question moins pacifiquement, s’entend. Dans ce cas, le Sénateur était prêt à parier que Hutts et Mandaloriens profiteraient avantageusement d’un tel désordre. Peut-être que cela forcerait la République à agir, enfin ? Dans tous les cas, s’il pouvait éviter un bain de sang …

Deux jours plus tard, Alyvan était dans le spatioport de Coruscant, dans les quartiers réservés aux autorités, à attendre les deux Jedi qui étaient assignées à la même mission, en compagnie donc d’Aris Cho et de Bornen Talorax, le Sénateur de Brentaal, un humain devant peser pas loin d’un quintal, perpétuellement affamé, grand esthète et requin des affaires, dont la moustache fournie dévorait la moitié du visage : un personnage, en somme. Lorsqu’il vit de loin deux femmes en bures, sabre au côté se diriger vers eux, le xénobiologiste s’avança :

« Sauf erreur de ma part, je crois que vous êtes celles que nous attendions. Maître …  Tsi'a Cyan, si mes renseignements sont exacts, n’est-ce pas ? Et Chevalière Nisa ? C’est un honneur de vous rencontrer.

Je suis le Sénateur de Wroona, Alyvan Chaldren et voici mes collègues de la délégation du Sénat Républiquain : Aris Chos de Pantora, et Bornen Talorax de Brentaal.

A moins que vous n’ayez pris d’autres dispositions, je vous propose de voyager à bord du vaisseau que la Rotonde a affrété à notre intention. »


Il s’agissait d’un large vaisseau de transport de qualité plutôt haute, destiné à la prise en charge de personnalités avant tout. Alyvan aurait bien été incapable de donner plus de détails : objectivement, il n’y connaissait strictement rien en matière de bâtiments interstellaires. Les présentations étant faites, chacun pouvait monter, et bientôt, ses deux acolytes prirent congé, le laissant seul avec les deux Jedi. Gracieux, il ne fit aucun commentaire et se tournant vers les deux femmes, leur déclara aimablement :

« Vous désirez discuter de vos propres objectifs pour cette mission ? L’Ordre Jedi a-t-il eu des renseignements complémentaires par rapport à ce que la République possède déjà ? Ou bien, si vous avez été dépêchées ici au pied levé … Un briefing est-il nécessaire ?

Dans tous les cas, sachez que j’aurai grand plaisir à collaborer à nouveau avec votre Ordre. Vu que c’est la troisième fois en peu de temps, cela devient même une habitude, pour être honnête. »
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Lianna Tsi'a Cyan
Lianna Tsi'a Cyan
Rang IV - Maitre Jedi
Messages : 1236
Date d'inscription : 22/03/2018
Jeu 12 Avr - 2:17
Lianna Tsi'a Cyan
« - Tu sais que nous sommes sur le point de faire une découverte ? Ce pourrait bien être une avancée fondamentale dans nos recherches... »

Comme je m'y attendais, le visage de la Maître Jedi Jynn Elessar laisse entrevoir une certaine lassitude, voire un début d'exaspération devant mon attitude pour le moins négative. L’hologramme la représentant semble soudain agité de léger soubresauts, certainement liés à des problèmes de transmission spatial et non à une furieuse envie de m’étrangler. Je lui réponds de mon plus charmant sourire. Oui, oui celui que j’utilise pour arriver à mes fins quand tout échoue…

« - Lianna, tu travaille sur ce site depuis maintenant trois longues années... Je ne crois pas qu'une absence de ta part, même d'un mois, mettra en péril tes recherches. Et puis, tu sais, cela fait quand même trois ans que tu manques à tes devoirs de Maître Jedi en vivant recluse sur Yavin IV... »

Je m'apprête à protester mais Jynn me devance :

« - Ecoute... Je sais que tu es passée par des moments plutôt difficiles et que tu avais besoin de temps pour te remettre de... ta perte... »

«  Comme c'est délicat de ta part. »

Mon ton est un brin acide mais Jynn ne s'en offusque pas outre mesure. Nous nous sommes mariées il y a quelques années (non, je m'interdis de compter. peut être que si je nie la vérité, j'aurai à jamais moins de trente ans ?) et nous sommes restée très proches, bien que convaincues que nous n'étions pas faites l'une pour l'autre.

« - Je t'en prie, c'est un plaisir. Ecoute, maintenant que tu es rentrée à Ossus, même si dans ta tête c’est temporaire….»

Je prends un air boudeur en croisant les bras. Ce qui fait une belle jambe à Jynn puisque j’ai centré l’image sur mon visage, et uniquement lui.

« - Je ne veux pas quitter mon travail pour l'instant. Je te rappelle que je dois m'occuper d'Iséri Nisa »

Un argument bien faible compte tenu du fait qu'Iséri vient d'être nommée chevalier, avec les félicitation du Conseil. A t'on déjà vu un chevalier être maternée par son maître, une fois sa nomination réalisée ? Au contraire, on pousse les maîtres à laisser leurs padawans voler de leurs propres ailes au plus vite.

« - Allons... Tu sais bien que le chevalier Nisa n'a plus besoin de toi à présent. Elle doit faire ses propres expériences et tu sais bien aussi que tu n'as été sa guide que pour remplacer son ancien maître défunt... »

Ben voyons... La véritable raison pour laquelle le Conseil m'a envoyé Bonbon Rose, c'était parce qu'elle était certainement la plus à même de piquer mon intérêt et de me donner envie de revenir. Je ne dirais pas que le Conseil l'a envoyée sciemment, sachant que cette petite en pince pour moi depuis des années mais j'ai de gros doutes sachant qui gère les affectations administrative de l'Ordre depuis quelques années... Une certaine Maître Jedi à qui je suis en train de parler actuellement…

« - Et accessoirement faire en sorte qu'une certaine Maître Jedi sorte de sa retraite ? Tu ne crois tout de même pas que je ne t'ai pas percée à jour, non ? »

Jynn souris et hoche la tête.

« - Bon et alors ? L’astuce marche ? »

Je laisse échapper un soupir dédaigneux et complètement hypocrite

« -Je n’ai jamais abandonné l’ordre… »

« -Bon donc tu vas remplir cette mission ? Ou bien je dois dire au Conseil que tu ne te sens pas prête ? »

Grrrr ! Jamais !

« - D’accord, ça va… Je ferais ce que me demande le conseil, même si cela me fait prendre du retard dans mes recherches. »

Jynn souris à nouveau et fait machinalement glisser ses doigts dans ses cheveux bruns. Autrefois, j’aimais respirer leur parfum enivrant. Je hausse les épaules, prise d’un petit frisson tandis que les souvenirs me reviennent…

« - Bien, avec Iséri Nisa,  tu es chargée donc accompagner une délégation du sénat composée de trois sénateurs dont je viens te transmettre les noms et les dossiers. »

Je me penche pour appuyer sur une touche de mon terminal et je me redresse, dévoilant sans le vouloir mon épaule nue que je me gardais bien de montrer jusque là.

« - Il s’agit d’un problème assez sensible qui va demander toute ton attenti… Attends ? Tu… tu n’es pas habillée ? »

Je lève les yeux au ciel et je prends un air innocent en haussant les épaules de façon plus visible cette fois. Effectivement, je ne porte rien…

« - Oups… Je ne te l’ai pas dit ? Tu m’as prise au saut du lit là… »

J’aurai pu enfiler quelque chose mais j’avais deux bonnes raisons de ne pas le faire : La première c’est que l’on me contemple avec des yeux charmants… La seconde c’est que je trouverais absolument déplacé de m’amuser à faire glisser ma main sur le postérieur rebondit de la personne à mes côtés si je ne lui laissais pas faire la même chose de son côté…

« - Mais tu as toute mon attention, proooomis. »

Jynn me regarde avec un air pincé sur les lèvres. J’adore lui faire ce genre de coup.

« - Dis moi que tu n’es pas avec quelqu’un alors que je suis en train de te briefer sur une mission importante. Non sérieusement, dis le moi… »

Je jette un coup d’œil sur le corps nu et alangui à mes côtés… et je prends un air faussement peiné…

« - Non, je ne te le dis pas alors… Mais rassure toi, la personne à côté de moi peut entendre ce que tu as à me dire sur la mission… »


Jynn fronce les sourcils et je vois bien qu’elle se retient de me poser LA question qui lui trotte dans la tête en ce moment. Je tourne le projecteur du communicateur vers le lit, dévoilant une personne qui s’empresse de se couvrir d’un drap.

« - Bonbon rose ? Maître Jynn Elessar veut nous entretenir d’une mission. »

J’entends distinctement Jynn laisser échapper une série de jurons imagés comme à notre grande époque…

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Quelques heures plus tard, nous foulons le sol de la plateforme d'atterrissage réservée aux transports officiels du Spatioport de Coruscant. Je jette un coup d'oeil à Iséri qui s'est occupée de nos bagages. Rien que de l'essentiel pour ce séjour chez les Lianns. Je souris en voyant Bonbon rose gérer un Monsieur Balourd fraîchement réparé et transformé pour l'occasion en porte bagage. Singulière occupation pour un droïde si courageux : Il porte encore sur sa coque blindée des traces des impacts  de tirs de blasters et d'explosions. La mécanique ne fait pas des miracles et réparer un blindage épais n’est pas aisé.

Il devrait prendre à coeur cette tache relativement simple, pourtant il ne cesse de protester. Il faut dire qu’un passager clandestin s’est hissé sur son dos. Et c’est un vilain droïde pirate qui n’a pas envie d’user ses boulons en roulant à nos côtés. C.Y.Bot est vraiment impossible. Il fait la tête en ce moment parce que je lui ai dit qu’il ne pourrait pas nous accompagner. J’aurai sûrement mieux à faire que réprimer ses mauvais instincts…

Je me tourne vers Iséri.

« - Je te remercie d'avoir bien voulu t'occuper de nos bagages Bonbon rose. C'est la première fois qu'ils sont prêt un jour avant mon départ. C'est original quand même. »

J'ai outrageusement abusé d'Iséri : Connaissant sa profonde aversion pour tout ce qui est mal organisé, j'ai ostensiblement déclaré que je m'occuperais des formalités et des détails au dernier moment, soulignant que de toute façon, comme notre présence était réclamée par Makem Te et Quermia, la délégation ne partirait pas sans nous. Résultat, les bagages se sont fait tout seuls. Comme par magie…

« - Tu sais, je suis une Maître Jedi et les Maîtres Jedi sont souvent très occupés. Ils s’attendent à ce qu’on soit en retard, j’en suis sure… »

J'affiche un sourire malicieux, enfonçant une nouvelle fois le clou.

« - Mais en tout cas, tu es une adjointe très organisée et très précieuse. J'ai pu me consacrer à tout autre chose sans me soucier des détails, parce que je savais que tu serais là. Vraiment, tu es... »

Je jette un regard appuyé sur Monsieur-Balourd, son droïde un peu protocolaire qui en plus des bagage doit porter mon horrible pirate-contrebandier appelé C.Y.Bot, puis un autre vers elle et mon sourire devient plus satisfait encore.

« -... Hé bien tu es indispensable, que dire de plus... »

Oui je sais, je suis une vilaine femme, cruelle et impitoyable mais cela fait partie des leçons que mon Bonbon Rose doit apprendre : Si elle est trop prévisible, les gens en profiteront pour se servir d'elle. Il vaut mieux que ce soit moi qui le fasse, que quelqu'un d'autre... J'ai tout de même vérifié qu'elle n'avait rien oublié avant de partir.  Je suis habituée à voyager et il ne me faut pas grand chose. En fait, j'ai toujours été rapide une fois que je me suis décidée à me mettre à une tache.

Un petit bras mécanique tire sur la capuche de ma cape de Jedi. Une longue plainte déchirante, presque convaincante s’échappe du module de communication de C.Y.Bot.

« - TsioooooinG ? »

Je secoue la tête sans dire un mot. Quand je dis non, c’est non.

« - Tsiiiiiiiiuuuuuuuuung ? »

L’ignorant, je murmure quelques mots à Iséri.

« - Bon, nous allons rencontrer les trois sénateurs que nous sommes chargées d’épauler. Je ne les connais pas. J’espère que nous pourrons trouver une ligne directrice commune avec eux. Rappelle toi juste que ce sont des politiciens et qu’ils sont avant tout les représentant de leurs électeurs. Nous allons essayer de trouver une solution la plus juste pour tout le monde mais ce ne sera pas nécessairement ce genre de solution qu’ils voudront trouver. Et je ne te parle pas des représentant des Lianns que nous rencontrerons à Lianna. »

Oui, la confusion des noms fait beaucoup rire. Envoyons donc Maître Lianna à Lianna. J’ai décidé de ne pas m’en soucier.

« - Makem Te et Quermia ont demandé à ce que l’Ordre envoie des émissaires. Cela veut dire qu’ils espèrent que notre présence permettra aux débats de se dérouler dans les meilleures conditions. Cela peut aussi vouloir dire que leurs représentants espèrent que nous adopterons une position officielle qui engagera l’ordre de leur côté. Garde toi donc de donner la moindre assurance officielle. Si l’une de nous deux doit mettre les pieds dans le plat et être réprimandée, ce sera moi. »

Je lui souris. Je lui ai déjà dit ces choses là mais c’est la première fois qu’elle se retrouve impliquée dans des négociations de ce genre.

« - Mais ouvrons nos oreilles, laissons nos esprits ressentir leurs émotions et démêlons le vrai du faux dans cette histoire si nous le pouvons. »

Notre commission d’enquête aura fort à faire. Entre l’emprise économique que Lianna exerce sur ses voisins, le blocus commercial maintenant exercé sur les mondes les plus éloignés sur cette portion de la Perlemienne et les arraisonnements illégaux opérés par la milice de Lianna, la situation peut vite devenir explosive. Je m’inquiète particulièrement des conséquences que pourrait avoir une déstabilisation de la région. Les Hutts et les Mandaloriens pourraient en profiter.

Nous approchons des trois sénateurs qui nous attendent au pied du vaisseau rapide et élégant qui doit nous emmener à bon port. Bizarrement, c’est le plus jeune des trois qui nous salue et nous accueille. Je me demande ce qu’il faut y voir ?

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Une fois à bord, nous nous retrouvons confortablement installées dans un petit salon avec le Sénateur Alyvan Chaldren. Un droïde vient nous servir des rafraîchissements, j’opte pour un simple jus de fruit, écoutant le représentant de Wroona. C.Y.Bot nous a salué d’un air étrangement calme ce qui ne veut généralement rien dire de bien. Quand à Monsieur-Balourd, sa grosse coque sombre blindée portant des marques d'explosions et d'impacts de tirs, soigneusement dissimulées sous un revêtement métallisé, parait un peu étrange dans ce salon luxueux.

Je décoche un sourire à notre hôte. Il est très jeune pour une telle position mais il me semble à première vue vouloir bien faire. Il est sûrement plus idéaliste que ces collègues. C’est bon à savoir. Malgré les cicatrices visibles sur son visage, je le trouve plutôt charmant.

« - Nous avons été informées de la situation Sénateur Chaldren. J’espère que nous aurons l’occasion de comparer nos informations. Je crains que nous n’en sachions guère plus que vous malheureusement. Nous avons été briefées mais je n’aime guère ce que nous avons appris sur cette affaire. Surtout, le manque d’informations vérifiées… »

Une légère vibration nous indique que notre vaisseau est en mouvement. Nous venons de décoller. Je tourne la tête vers Iséri et je lui souris avant d’ajouter :

« - Nous serions enchantées de connaître la position du Sénat sur cette affaire et ce que vous espérez atteindre dans cette négociation. De notre côté, nous sommes conscientes que les représentants de Quermia et Makem Te ont requis notre présence pour une raison particulière. J’espère qu’il s’agit d’apaiser les débats et d’aider à trouver une solution en toute intelligence. Toutefois… »

Un petit sourire malicieux apparaît sur mon visage. Je regarde longuement le jeune Sénateur. Ce que je ressens de lui en ce moment m’incite à lui proposer notre plan.

« - Iséri ici présente a eu une petite idée que je me suis empressée d’accepter après y avoir ajouté une petite modification… »

Je laisse un petit silence s’installer et je porte mon verre à mes lèvres, avant de poursuivre. Au travers des hublots du vaisseau, je distingue les contours de Coruscant qui s’éloignent. Nous sortons de l’atmosphère…

« - Iséri, donc a eu une idée : Si nous étions témoin de ce qui se passe lors de ces… arraisonnements, nous pourrions en avoir une idée plus juste. Evidemment, il faudrait que nous soyons pris pour… »

Mon communicateur se met soudain à vibrer et j’entends ce qui me semble être un rire :

« - Tisiong bip dip bipdibip. Tsian, tsian, tsian-tsian ! »

Une légère grimace apparaît sur mes lèvres. Et je me lève tandis que je distingue nettement Bonbon rose en train de dissimuler un rire.

« - Excusez moi, je vais laisser mon adjointe vous expliquer son idée et je vais régler un petit problème de passager clandestin et détournement de vaisseau diplomatique du sénat. Rien de grave, je vous assure… je vais juste mettre aux fers un petit plaisantin…

Je file d’un pas vif vers la porte du salon.

« - A toi de jouer Chevalier. Il va falloir que tu rassures notre hôte, hein ? Nous ne voudrions pas qu’il nous prenne pour des folles dangereuses. »

Je leur fais un clin d’œil avant de me diriger vers ma cabine que mon droïde désobéissant s’est empressé d’annexer…
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Iséri Nisa
Iséri Nisa
Rang III - Chevalier Jedi
Messages : 812
Date d'inscription : 23/03/2018
Dim 15 Avr - 23:43
Iséri Nisa
Ma tasse de chocolat tiède à la main, je peine à me retenir un fou rire tandis que Lianna se dirige vers la soute pour y découvrir, sans la moindre surprise, son petit droïde dissident. Je trouverais mon ancienne maîtresse étonnamment naïve si elle disait avoir sincèrement cru qu’elle pourrait contraindre C.Y.Bot à ne pas nous accompagner, mais je suis à peu près certaine qu’elle ne nourrissait aucune illusion à ce sujet. D’ailleurs si elle avait vraiment voulu l’en empêcher elle l’aurait laissé à Yavin, ou bien elle l’aurait confié à quelqu’un. Quoique… je préfère encore qu’elle garde son pirate de compagnie à l’oeil plutôt que de le savoir en train de semer la zizanie parmi les robots d’excavation sur notre site archéologique ! Non, ce qu’elle aurait vraiment dû faire c’est lui dire “tu as intérêt à nous accompagner, C.Y.Bot ! Je t’interdis de rester ici et de profiter de tous les crédits que je t’ai confiés pour profiter des bains d’huile pour droïdes qu’ils proposent au troisième sous-sol du spatioport !”

En temps normal je lui donnerais  quoi… allez, cinq minutes avant qu’il n’apparaisse comme par magie une fois notre vaisseau dans l’espace ? Mais cette fois-ci c’est un peu différent. Je suis peut-être un peu complice. Mais bon il faut me comprendre : si je n’avais rien fait il aurait commis quelque chose de potentiellement dangereux, comme de dessouder une écoutille ou un morceau de coque pour s'infiltrer comme passager clandestin ! Ou pire, il aurait pu vider mon carton de chocolats pour se glisser dedans après en avoir éparpillé son précieux contenu. Je sais qu’il en est capable, il l’a déjà fait une fois !!

Pour éviter tout ça C.Y.Bot et moi avons conclu un marché: je le laisse se dissimuler dans la valise de Lianna (de toute manière elle ne s’en occupe pas, elle l’a juste vérifiée une fois avant notre départ pour remplacer toute la lingerie affriolante que je lui avais mise en guise de sous-vêtements !) et en échange C.Y.Bot est sensé me rendre un petit service dont on reparlera plus tard, mais également m’aider à faire une rapide inspection du vaisseau pour s’assurer que ce dernier n’a pas été piégé.
On pourrait me taxer de paranoïa, mais ce n’est pas ce que m’a enseigné maîtresse Io ! Et puis le meilleur moyen pour les Lians de ne pas avoir à se justifier auprès de la république c’est encore que notre mission diplomatique disparaisse quelque part dans l’espace !


Ma compagne jedi partie, je calme mon envie de rire et reprends une attitude plus digne d’une jedi en adressant un sourire bienveillant à notre hôte. D’apparence frêle au premier abord, il a un visage agréable, plutôt joli si on omet les cicatrices -en fait, ça me démange presque de prendre une gomme pour les lui effacer !- qui peuvent laisser penser que ce gentil sénateur a une vie moins sage -ou en tout cas un passé plus perturbé- que son apparence et son attitude calmes ne le laissent supposer ! Mais plus que ça, ce sont ses yeux dorés qui attirent mon attention. J’ignore si la gentillesse et la sincérité qui en émanent sont vraies, mais elles me plaisent bien.
Après tout, tout dans son apparence pourrait être feint, calculé, et voué à servir une manière d’une manière ou d’une autre sa vie politique. Beaucoup de gens méprisent les politiciens, qu’ils considèrent comme des menteurs d’élite ; moi non: ce sont simplement des personnes qui font leur métier et dont le corps, les paroles, et le relationnel, sont des outils de travail. Il faut simplement ne pas l’oublier pour ne pas se faire d’illusions.
Dans tous les cas ce sénateur Chaldren n’a pas une tête à me sortir un “Vous êtes toutes aussi jolies chez les jedi ? A vous voir, je me dis que j’ai peut-être manqué ma vocation d’appartenir à votre ordre…”. Ce qui lui évitera de finir collé au plafond et d’entrer dans mon top cinquante des plus gros beaufs de la galaxie.

“- Avant de commencer les choses sérieuses, je dois vous dire que je suis ravie de savoir que vous ayez l’habitude de travailler avec les jedi. -Je souris davantage, le regard pétillant- Cela veut dire que nos prédécesseurs ne vous ont pas trop rebuté, et que vous ne serez pas trop choqué par nos idées tordues."

D’ailleurs, qui est Lianna pour sous-entendre que je suis une folle dangereuse ?! Je suis juste dangereuse !

“- Et puis -je singe un air de regret- on se lasse vite du fait de se pavaner en exhibant son sabre laser et en faisant des démonstrations de télékinésie de toute façon !”

Je plaisante, mais c’est en partie vrai. Enfin la première partie est vraie, car je n’ai encore jamais crâné avec mon sabre laser ! Mais en vérité c’est plus simple de travailler avec quelqu’un qui sait ce qu’il peut attendre de nous et qui a dépassé tous les clichés que les gens ont souvent à notre sujet.
Sans me départir de mon air amusé, j’ai un regard en direction de la porte par où est sortie Lianna et je reprends:

“- Bref, comme le disait la maîtresse Lianna nous avons envisagé de profiter de notre voyage vers Lianna…"

Oh, je sens que ça va être compliqué cette histoire ! Mais je ne vais quand même pas dire “maîtresse Lianna” et “la planète Lianna” à chaque fois pour les différencier, quand même ?! Si ?
A votre avis, comment ils s’y prennent au bureau d’affectation des jedi pour distribuer les missions ? Est-ce qu’ils se sont dit: “On a une mission à attribuer sur la planète Lianna, qui est-ce qu’on pourrait y envoyer ? Maîtresse Praline est déjà partie en ambassade, le chevalier Cacao ne supporte pas les diplomates… Oh, mais on a une jedi qui s’appelle Lianna ! Comme la planète ! Hohoho, mais ça serait rigolo si on l’y envoyait !” Ou alors c’est Lianna elle-même qui a fait valoir son droit d’homonymie ? Non pourtant, puisque j’étais présente au moment où nous nous sommes faites affecter à cette mission. ...Moment de gêne que je préférerais effacer de ma mémoire d’ailleurs ! Ou bien elle a tout manigancé dans mon dos juste pour ça, la vilaine ?! Elle en serait bien capable !
Au moins elle s’est bien rattrapée ensuite…

Hum hum ! Bon, Iséri, tu es bien gentille mais ce n’est peut-être pas trop le moment de penser à ça devant monsieur le sénateur ! Tu disais quoi déjà ? Ah oui…

“-... Vers la planète Lianna pour enquêter sur ces rumeurs d’arraisonnements.”

Au fur et à mesure que je parle, je guette les réactions de mon interlocuteur:

“- Si nous pouvions être témoins d’une de ces tentatives, si nous avions la capacité d’affirmer ou d’infirmer ces rumeurs, nous bénéficierions d’un gros atout pour les négociations à venir.”

Aimant faire simple (comment ? Mais si ! C’est dans ma tête que c’est compliqué, mais ça ne m’empêche pas d’aimer présenter les choses simplement !), j’énonce sans détour notre projet:

“- L’idée serait de servir nous-mêmes d'appâts. Plutôt que de nous rendre directement sur Lianna, je vous propose de faire un détour par la route Perlemienne. En utilisant un faux code de transpondeur sur notre vaisseau, correspondant à celui d’un convoi marchand, nous aurions ainsi une petite chance d’être arraisonnés, et ainsi d’obtenir les informations que nous recherchons. Si cela arrivait nous nous contenterions de remplacer notre faux code par le vrai et de faire croire à une erreur.
Il s’agit d’une manoeuvre assez simple en réalité, avec des incertitudes et peu de garanties de succès mais peu de difficultés. Nous ne ferions pas un gros détour et cela ne nous coûte pas grand-chose d’essayer.”


En vérité, j’avais d’abord imaginé un plan très élaboré faisant intervenir un convoi factice et un petit lâcher de fausses informations préalable pour créer une embuscade parfaite, mais Lianna a un peu tempéré mes ardeurs arguant que nous manquions de temps pour mettre en place une telle opération.

“- J’ai fait une enquête de mon côté afin de recouper les différentes informations que nous possédons déjà à propos des victimes des arraisonnements, afin de reproduire un modèle de la cible le plus juteux possible pour eux. Il semblerait que les Lians s’en prennent en priorité à des transporteurs convoyant du matériel aérospatial, ce qui paraît logique puisqu’il s’agit d’une concurrence directe à leur principal marché d’exportation.”

Enfin… c’est le nom je crois ? Vous savez, pour des composants de vaisseaux, des pièces détachées, tout ça ? J’aurais dû réfléchir à comment tourner ma phrase avant de rentrer dans les détails devant le sénateur, tiens ! Les informations que j’ai pu recueillir à ce sujet sont tout de même limitées, trop pour établir un modèle 100% fiable (et de toute manière ce n’est pas tout à fait mon domaine d’expertise. Faute d’avoir pu tout confirmer moi-même les informations sont à prendre avec des pincettes, néanmoins j’espère avoir maximisé nos chances.

“- Par ailleurs il se trouve que j’ai quelques liens avec une société privée, sans aucun lien avec l’ordre jedi, qui s’est fait le plaisir de mettre à ma disposition un identifiant de vaisseau correspondant à un convoi factice correspondant aux critères vraisemblablement ciblés par les Lians.”

Ils avaient beau s’en amuser sur Ossus, je leur avais bien dit qu’un jour mes parts dans une société de chocolat me serviraient à autre chose qu’à assouvir ma gourmandise ! Et c’est là que C.Y.Bot entre en scène puisqu’il s’agit de la première mission que je lui ai confiée, et de son principal argument pour nous accompagner.

Pour conclure je me contente simplement de joindre les mains en souriant et de dire:

“- Dans tous les cas il s’agit de votre vaisseau, et vos personnes seront impliquées autant que les nôtres. Nous ne pouvons pas exclure que les choses dérapent, alors le dernier mot vous revient.”
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Alyvan Chaldren
Alyvan Chaldren
Rang IV - Sénateur
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Date d'inscription : 17/03/2018
Dim 22 Avr - 15:38
Alyvan Chaldren
De ce qu’Alyvan avait vu jusqu’à présent, les Jedi se divisaient en trois catégories : les revêches, les professionnels et les … autres ? Disons, plus relâchés. Il n’avait eu que rarement affaire aux premiers, heureusement d’ailleurs. Il se souvenait bien d’un Chevalier de l’Explocorps qui avait râlé copieusement sur l’état d’un des vaisseaux engagés dans une expédition de son jeune temps, essentiellement parce qu’il devait le retaper et, de son point de vue, à raison. Les seconds s’incarnaient bien dans le Chevalier Acksedge ou encore Maître Horrain, au sens où toutes deux avaient cette capacité à paraître efficaces, légèrement distantes, tout en paraissant accomplir parfaitement leurs tâches respectives avec une affabilité agréable. Et pour les derniers, jusqu’à présent, il avait essentiellement en tête Nathanael Kort, mais les deux spécimens qui venaient d’arriver se classaient aisément dans cette catégorie. Déjà, elles ne s’appelaient pas par leurs titres respectifs. Peut-être étaient-elles suffisamment proches pour ne pas en avoir besoin, mais il était rare d’adopter cette attitude devant des tiers. Lui-même n’aurait jamais nommé sa collègue pantorane par son prénom uniquement en dehors d’un cadre privé, ou au moins informel, alors que tous deux s’entendaient fort bien. Au passage, l’information n’était pas dénuée d’intérêt : les arrivantes avaient l’air donc de fort bien se connaître, manifestement de travailler ensemble, et semblaient quelque peu relâchées sur la discipline de l’Ordre. Le Sénateur enregistra soigneusement son observation, avant de reporter son attention sur les deux femmes. Son regard accrocha les cheveux roux de la plus gradée, un peu plus longtemps que la moyenne. Décidément, les humaines avaient vraiment des physiques fascinants … Toutes ces couleurs … Bref. Quant à la twi’lek, elle arborait le physique agréable des membres de sa race, et si le wroonien ne partageait pas forcément la fascination de certains autres mâles pour cette espèce, il leur concédait un certain charme. Nul doute que le Sénateur de Brentaal exprimerait la chose avec un peu moins de réserve, connaissant le vieux séducteur impénitent – et impotent, accessoirement, si on en croyait les rumeurs dans les travées de la Rotonde.

Il s’apprêtait donc à se sortir de ses pensées et à expliciter certains points quand T’sia Cyan les planta là pour … euh … Quoi ? Un passager clandestin ? Détournement de … ? Quelqu’un s’était vraiment introduit dans leur soute ? Etait-ce un attentat ? L’effroi s’emparait du trentenaire, alors que les deux Jedi paraissaient trouver tout cela très amusant. Se moquaient-elles de lui ? Etait-ce un moyen de le tester ? Ou bien de diffuser la menace pour n’en laisser rien paraître et le maintenir dans une bienheureuse ignorance afin qu’il ne fît rien d’inconsidéré ? Dans tous les cas, le Sénateur n’appréciait que modérément, hanté par le souvenir de l’explosion de son laboratoire, par les cris des employés, le souffle qui le propulsait contre une vitre et la chute, heureusement sans gravité majeure. Son visage en portait encore les marques. Non, décidément, ce genre de plaisanterie, si c’en était une, n’était pas à son goût. D’une voix qu’il s’efforça de conserver neutre, il demanda :

« Y a-t-il une urgence dont vous devriez me mettre au courant ? Nous pouvons évacuer le vaisseau si vous avez vu quelqu’un s’introduire dedans. Je ne tiens aucunement à risquer la vie de qui que ce soit. »

Une fois rassuré, le Sénateur put donc se concentrer sur les dires de la twi’lek face à lui, cachant tant bien que mal un sourire en la voyant s’emmêler les pinceaux entre le nom de l’autre Jedi et la planète sur laquelle ils se rendaient. S’il n’y avait pas pensé jusqu’à maintenant, il trouvait à la réflexion que l’Ordre avait eu une drôle d’idée, pour le coup. Y avait-il, comme dans certaines administrations, un employé facétieux qui, au moment de choisir les affectations, avait voulu s’amuser un peu ? Dans tous les cas, il entendait déjà les jeux de mots et belles incompréhensions qui ne manqueraient pas de résulter du cafouillage à venir. Une fois cet écueil passé, néanmoins, l’exposé du Chevalier Nisa eut le mérite de le faire réfléchir. D’un côté, lui-même avait songé à cette possibilité, avant de se souvenir qu’il n’avait plus vingt ans, ses collègues encore moins, et que ce qu’il aurait naturellement proposé dans son jeune temps n’avait plus nécessairement cours maintenant qu’il avait à se soucier non plus seulement de sa personne, mais également de relations diplomatiques pouvant impacter considérablement la vie de milliers de personnes, et la République de manière générale. Il se trouvait donc partagé entre son instinct, sa prudence, et son sens politique, les trois lui soufflant des messages relativement contradictoires. Doucement, il caressa son menton imberbe, ce qui ne donnait hélas pas la même image de sagesse que le lissage d’une barbe broussailleuse. Une première option était de laisser les deux Jedi tenter le coup seules, dans un autre vaisseau. Il l’écarta d’emblée. Les Lianns crieraient au guet-apens, risquaient d’envenimer les relations entre l’Ordre et la République dans son ensemble, et certains dans la Rotonde argueraient en toute mauvaise foi que puisque les Sénateurs n’avaient rien vu, ni rien subi, il n’y avait pas tant de problèmes que cela. Mauvaise idée. La seconde était d’accepter. Sauf que …

« Je ne nierai pas qu’une idée semblable ait pu me traverser l’esprit, Chevalier. Néanmoins … Ni mes collègues ni moi ne sommes des aventuriers. S’il devait nous arriver la moindre égratignure, nos planètes risqueraient de rompre leurs liens avec Lianna, et dans le cas de Brentaal, ce serait une catastrophe qui compliquerait la situation déjà tendue au sein du Sénat … Sans compter que le Sénateur de Brentaal ne se déplace pas aisément, et que la représentante de Pantora a quelques soucis de santé – elle le niera farouchement si vous lui en parlez, néanmoins. »

Un obèse et une cardiaque … Quelle fine équipe !

« J’ajouterai que les gardes du corps de Bornen Talorax ne sont pas réputés pour leur délicatesse. Et je ne tiens pas forcément à commencer notre mission par un carnage parmi les Lianns, si tout cela devait être un affreux malentendu. »

Ce qui était peu probable, certes … Néanmoins …

« Je pourrais vous dire d’agir seule en prenant un autre vaisseau, mais vous n’auriez aucun témoin sénatorial, ce qui risquera de diminuer l’impact de vos preuves. Sans vous manquer de respect, bien sûr. Je sais simplement comment certaines personnes réagiraient si c’était le cas. »

Alyvan la regarda avec une expression sereine :

« Bien entendu, un esprit aventureux pourrait s’arranger avec ses collègues pour que, lors d’une escale improvisée sur Brentaal, le Sénateur et mon autre collègue changent de navette et continuent avec nos codes, pendant que vous entreriez les vôtres sur ce bâtiment. »

Et bien sûr :

« Au cas où, je ne suis ni aventureux, ni capable de me battre, et je n’ai plus vingt-ans, malgré ce que mon physique peut laisser penser. Mais je sais très bien fuir, comme tout homme politique qui se respecte. »

Sarcastique, Alyvan ? Pas du tout !

« Cela vous conviendrait-il mieux ? »
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Lianna Tsi'a Cyan
Lianna Tsi'a Cyan
Rang IV - Maitre Jedi
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Date d'inscription : 22/03/2018
Lun 30 Avr - 20:42
Lianna Tsi'a Cyan
D’un pas vif, je traverse les coursives du vaisseau diplomatique qui doit nous amener à Lianna (oui la planète, pas moi). Je me dirige vers la soute, sous le regard étonné des membres de la délégation que je rencontre. Je me demande si tous savent bien qui nous sommes Iséri et moi. Ils nous prennent peut être pour de nouvelles recrues ?

Plus jeune, je me suis étonnée du nombre d’assistants dont un sénateur avait besoin pour réaliser le moindre déplacement. Secrétaire particulier, garde du corps, valet de chambre et conseiller économique ou politique… La liste n’est pas exhaustive. Parfois, celle-ci se confond avec la vie privée et les mœurs privées du responsable politique. Hé oui, bien souvent la secrétaire ou l’assistante est aussi la personne qui partage le lit.

Maintenant, plus rien de m’étonne. Par contre le passager clandestin qui s’est glissé subrepticement dans le vaisseau risque d’apporter quelques surprises aux membres de l’équipage (sans parler d’assistants sénatoriaux trop collets montés). C.Y.Bot est une canaille notoire…

Lorsque j’ouvre le sas de la soute, je le découvre en train de jouer au sabbac sur une caisse avec deux soutiers. Je mets les mains sur mes hanches et je prends mon ton de maîtresse d’école sévère :

« - C.Y.Bot ! Rends leurs crédits à ces pauvres pigeons que tu es en train de plumer ! »

Mon sale tas de ferraille au programme de personnalité défaillant secoue ses antennes en protestant d’une série de « Bib-bib » stridents. Je pointe un doigt accusateur vers lui. Les deux hommes d’équipages nous fixent tour à tour, ne sachant pas quelle attitude adopter.

« - Et d’abord, que fais tu là alors que je t’ai interdit de venir avec nous ? Comment es tu entré dans la soute ? C’est vous, messieurs, qui l’avez laissé s’incruster ? »

Le plus jeune des soutiers rougit, sûrement consterné qu’une Jedi (oui la bure nous rend très facilement identifiable, surtout de la part du personnel du sénat) puisse le tancer ainsi. Le second, plus âgé et conscient d’avoir été pris en train de jouer alors qu’il a certainement beaucoup de travail à effectuer, me jette un regard noir.

« - Madame, je vous assure que… »

Je lève la main pour lui faire signe d’arrêter ses explications.

« - Stop ! Je me moque de ce à quoi vous employez votre temps de travail messieurs. Je ne m’intéresse qu’au pirate que voici ! »[/b]

Je désigne un C.Y.Bot qui se met à clignoter de tout ses bouton d’interface, en signe de protestation. Il trépigne, tourne sur lui-même et entame une série de « Bing-tsoing » sensé m’expliquer pourquoi il m’a désobéit. Comme si je ne le savais pas… Et comme si je ne savais pas qui est sa complice, d’ailleurs…

[b]« - Il suffit tas de boulon. Et vous autres, je suis sure que vous avez d’autres choses à faire. N’EST-CE PAS ? »


J’ai toujours adoré voir les grand gaillards, faisant plus d’une tête que moi se confondre en excuses et battre en retraite l’air piteux comme si j’étais une maîtresse d’école et eux des élèves turbulents. Cela fait partie de mes plus grands plaisirs (un peu mesquins, j’avoue) de maître Jedi. Le plus drôle, c’est qu’il n’y a pas besoin d’exercer le moindre pouvoir pour obtenir ce résultat. Ils filent vivement sans demander leurs restes, oubliant de ramasser les cartes éparses, disposées sur la caisse qui servait de table de jeu.

« - Bing tsoing Niii, Tupik Dsyyy bidibip tsoing… »

Je ris en voyant C.Y.Bot tenter de se justifier. Je l’interromps d’une voix charmeuse, complètement à l’opposé du ton mordant que j’ai adopté devant les hommes d’équipage.

« - Bon ça y est ? Tu as fini, mon p’tit Choupirate ? Alors c’est quoi l’accord que tu as passé avec Bonbon rose ? Et surtout, maintenant que tu as scanné le vaisseau et piraté ses serveurs, qu’as-tu découvert d’intéressant ? »

Tout fier de lui, C.Y.Bot, clignote à nouveau de tous ses senseurs avant de me faire un topo synthétique mais complet de ses découvertes. Je tapote affectueusement son capot, avant de lui.

« - C’est bien mon Choupirate. Tu es un bon droïde. Pour la peine, je jouerais avec toi ce soir. Qui sait, tu me battras sûrement cette fois ci. »

Même pas en rêve cybernétique ! Si C.Y.Bot triche, je triche mieux que lui. C’est moi qui ai restauré sa programmation, il y a des années. Les gens qui se demandent pourquoi ce petit droïde a visiblement autant de défaillances dans son logiciel de personnalité ne se posent pas la bonne question : Pourquoi est ce que je les tolère alors qu’elles me posent autant de problème ? Ahaha ! Je suis peut être moins gentille que je n’en ai l’air, qui sait ?

Quelques minutes plus tard, suivie de C.Y.Bot, je retourne dans le salon où le Sénateur Chaldren nous reçoit, suivie par mon insupportable tas de boulon capricieux. J’entends les derniers mots du politicien. Visiblement Iséri et lui semblent avoir avancé. En revenant, j’ai effleuré l’esprit de mon Bonbon rose pour qu’elle me tienne au courant. Le sénateur est plus courageux que je ne le pensais. Plus audacieux en tout cas, puisque ces hésitations ne sont que l’expression de l’inquiétude qu’il ressent pour ses collègues.

« - Sénateur Chaldren, le petit problème est réglé. Nous avons un passager supplémentaire comme vous pouvez le voir. Ce droïde m’appartient et il nous accompagnera si vous le voulez bien, même s’il n’est pas référencé sur la liste d’embarquement… »

Je fixe un court instant Iséri, lui faisant clairement comprendre du regard que je ne suis pas dupe et qu’elle devra m’expliquer certaines choses plus tard quand nous serons seules.

« - Il est parfois un peu turbulent et indiscipliné alors je le confierais à la garde du Chevalier Nisa, qui ne le quittera pas des yeux quand j’aurai le dos tourné et qui sera responsable de toutes les bêtises qu’il pourrait perpétrer. »

Je souris, plutôt amusée à l’idée de voir Iséri essayer de m’expliquer une chose dont elle est coupable et dont je ne lui tient absolument pas rigueur. Je me doutais que d’une façon ou d’une autre C.Y.Bot me désobéirait. Comme souvent, il a fait du zèle pour se faire pardonner et ce qu’il a découvert est plutôt intéressant…

« - Je vous remercie d’avoir envisagé sérieusement notre petit subterfuge. J’insiste sur un point : Il ne s’agit pas de provoquer un incident, ni de mettre quiconque dans une position suffisamment délicate pour que déclencher un incident paraisse préférable à assumer la vérité. Nous n’irons pas jusqu’à l’arraisonnement. Nous voulons juste assister de visu à la procédure de contrôle. Nous déclinerons vite notre réelle identité, justifiant notre retard et le changement de vaisseau par un… pardonnez moi ce mot, je vous prie... caprice de politicien, si vous pouvez assumer ce détournement de mission ? Peut être trouverez vous une raison plausible pour avoir voulu détourner votre route et changer de vaisseau ? Sinon, je vous trouverais quelque chose, j’en suis sure… »

Je le regarde, m’assurant qu’il comprenne bien où nous voulons en venir : l’idée c’est de faire passer cette affaire pour un hasard et non un piège que nous aurions tendu. Un sénateur républicain, c’est bien connu peut avoir envie de s’arrêter en chemin pour déguster une pâtisserie fameuses lors d’une escale avant d’aller remplir ses devoir de négociateur… Qu’importe si personne ne nous croit, cela sert juste à pouvoir constater sans avoir à porter de jugement immédiat.

« - Je vous remercie aussi de vous prêter personnellement à ce subterfuge, Sénateur Chaldren. »

En le fixant dans les yeux, une pensée me vient en tête : est il étonné que je puisse poursuivre la discussion alors que je n’étais pas là une minute auparavant ? Serait il étonné aussi parce que m’a révélé C.Y.Bot ? Je ne le sais pas encore. Des communications cryptées ont été émises de ce vaisseau au moment même où nous avons décollé. Elles n’émanaient pas du centre communication de bord. Elles émanaient d’un des serveurs privé des suites sénatoriales (C.Y.Bot ne peut dire laquelle malheureusement). La teneur du message était simplement : « La mission diplomatique vient de partir. Des plénipotentiaires Jedis sont à bord. »

Sans laisser voir mes préoccupations, je me tourne vers Iséri, le sourire aux lèvres. J’utilise à nouveau son titre au lieu de son prénom… A dessein.

« - Chevalier Nisa ? Compte tenu des restrictions exposées, peux tu adapter notre plan d’action ? »

Sans rien laisser paraître, je songe aux implications de ce que C.Y.Bot a découvert : Il y a trois serveurs privés capable d’émettre ainsi. Ce sont des serveurs activés par une clé sénatoriale. Or l’un des trois sénateurs était avec nous tout ce temps. Il reste donc deux autres diplomates : les sénateurs Aris Cho et Bornen Talorax. Sauf si l’un des diplomates a confié sa clé de cryptage à un conseiller, ce qui est peu probable…

« - Pas besoin de faire cela d’urgence, mais je sais combien tu aime que tout soit parfaitement prévu bien à l’avance…»
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Iséri Nisa
Iséri Nisa
Rang III - Chevalier Jedi
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Date d'inscription : 23/03/2018
Mar 8 Mai - 0:22
Iséri Nisa
“- [...] Mais je sais très bien fuir, comme tout homme politique qui se respecte. »

A ces mots j’éclate d’un rire joyeux ! Du courage mais de la réflexion, un peu d’autodérision: je crois que je commence à apprécier ce sénateur wroonien ! Je scrute son visage bleu avec un sourire aux lèvres, et répond avec une douceur espiègle:

“- Vous êtes plus courageux que vous ne voulez bien l’admettre je crois, ou alors moins bon pour fuir que vous ne l’affirmez, sinon vous auriez laissé ce rôle périlleux à vos deux collègues !”

Et puis d’ailleurs, s’il était si bon pour fuir il n’aurait pas toutes ces cicatrices, non ? Quoi, comment ça je suis médisante ?! Roooh j’ai le droit de penser ce que je veux non ? Je ne peux pas passer pour une vilaine, après tout je suis la seule à entendre mes pensées !
Cela dit, je suis vilaine mais il mérite réellement des éloges. Sans me départir de ma bonne humeur mais sur une note plus sérieuse, j’ajoute:

- En temps que civil non combattant, en temps que politique dont les actions peuvent avoir de grosses répercussions, votre participation n’est pas anodine et je suis contente que vous acceptiez en connaissance de cause. J’ai bon espoir que nous mettions toutes les chances de notre côté.

Après une courte pause, j’ajoute:

“- Pour ce qui est de votre alternative, elle me paraît raisonnable et facilement adaptable à notre idée…”

Je m’interromps en tournant la tête vers la porte, et murmure:

“- Oh, elle en a fini je crois.”

Quelques instants plus tard, nous sommes rejoints à ce moment par une très jolie maîtresse jedi qui pénètre dans la pièce en compagnie d’un droïde à l’air assez fier de lui (enfin techniquement les droïdes n’ont pas vraiment “d’air”, mais je trouve que malgré ça ils y arrivent plutôt bien quand on les connaît assez !).

Lianna reprend notre conversation et la complète pour moi. Je suis contente qu’elle insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas de chercher ou de provoquer un conflit, c’est un élément capital de notre plan. Je n’ai donc qu'à approuver de la tête, enfin... pas pour tout !

Il s’enclenche un petit jeu entre Lianna et moi. Plus elle cherche à me charger, et plus je prends un air de vertu outrée !
Sans rire, elle compte vraiment me confier la garde de C.Y.Bot ?! C’est sa manière à elle de me punir de lui avoir désobéi j’imagine. Je sais bien qu’elle me reproche d’avoir facilité l’entrée en douce de son droïde, seulement, j’assume totalement mon choix pour toutes les raisons que j’ai pu évoquer plus tôt, et en particulier le fait que C.Y.Bot était indispensable à notre plan. Quant à sa mauvaise éducation -ou plutôt de l’absence d’éducation !- ce n’est pas moi la responsable mais plutôt une femme à la chevelure blond vénitien. Si je me garde de tout commentaire pour le moment, c’est surtout parce que je crois que le sénateur nous trouve déjà assez particulières comme ça !

Bien ! Les choses prennent tournure et je crois que nous allons pouvoir mettre le plan en marche ! A la dernière question de ma maîtresse je réponds simplement l’air égale, en dévisageant tout à tour Lianna et le sénateur:

“- Soyez rassurés: les exigences du sénateur Chaldren -j’ai un sourire amène à l'égard de ce dernier- ne sortent pas des éventualités que j’ai pu envisager.”

Mieux que ça, il s’agit en réalité d’une de mes premières moutures de plan abandonnée faute de temps pour s’y préparer: utiliser un vaisseau tiers pour ne pas compromettre notre mission diplomatique. Bon d’accord j’imaginais carrément simuler un faux convoi avec une vraie cargaison, mais… oh, laissez-moi avoir l’air un peu classe et prévoyante !
Je me retiens ensuite d’adresser un sourire taquin à Lianna et CY.Bot afin ne pas mettre mal à l’aise le sénateur, et ajoute simplement d’un ton naturel avec un simple sourire doux:

“- Les seules informations qu’il me manque à vrai dire, sont celles que pourra m’apporter l’unité CY.Bot ici présent, si ce dernier a bien rempli la mission cruciale que je lui ai confiée.”

Et pour être honnête j’ai très hâte de savoir !!
Je reprends ensuite un visage plus professionnel, plus concentré, montrant ainsi que je prends bien la situation au sérieux. Après avoir fait défiler quelques écrans holographiques que m’affiche très gracieusement mon gros Monsieur-Balourd, j’explique:

“- Nous devrions pouvoir envisager une petite escale sur une planète à proximité de notre destination mais en dehors de la perlemienne, en simulant un ennui technique mineur. Mon unité P4tT4-p0uf -bah quoi ? Je ne vais pas l'appeler “Monsieur Balourd” devant un respectable sénateur quand même !- m’indique le la planète Murkana pourrait faire l’affaire, d’autant qu’elle possède un spatioport proposant des locations de vaisseaux correspondant à nos critères. Là-bas nous nous séparerons du reste du groupe selon le motif qui vous plaira -la volonté d’arriver au plus vite malgré la panne par exemple- et nous nous procurerons un nouveau vaisseau de location. Il ne nous restera plus qu’à en pirater les identifiants pour les modifier grâce à l’aide de notre droïde professionnel -je désigne C.Y.Bot, qui a entrepris d’essayer de s’installer sur Monsieur-Balourd comme un chat au sommet de la niche d’un chien pour le narguer-, et nous lancerons notre hameçon tandis que les éminents sénateurs de Brentaal et de Pentora resteront à nous attendre en toute sécurité sur Murkana.

J’ai un regard interrogateur à l’intention du Wroonien, et tout en écartant légèrement les mains j’ajoute:

“- En admettant que la situation leur convienne, bien évidemment ?”

La question sous jacente étant bien sûr “parlez vous en leur nom ?”. J’imagine que dans tous les cas il serait de bon ton de les mettre dans la confidence.
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Alyvan Chaldren
Alyvan Chaldren
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Dim 3 Juin - 15:01
Alyvan Chaldren
Après que la twi’lek ait continué leur conversation, sa supérieure débarqua, reprenant la conversation en cours comme si de rien était, accompagnée par un tas de boulons vitupérant qui ne manqua pas de faire froncer les sourcils au Sénateur de Wroona. Non pas qu’il ait quoi que ce soit contre les droides ! Simplement, il appréciait modérément de savoir que le vaisseau diplomatique était à ce point perméable à la pénétration de passagers supplémentaires, vivants ou non. Déjà qu’il n’éprouvait que la moitié du courage qu’il affichait, puisqu’il était littéralement mort de peur à l’idée de se lancer dans une entreprise potentiellement dangereuse de cet acabit et regrettait presque d’avoir laissé son enthousiasme parler … Si en plus, on venait lui apprendre que tout n’était pas parfaitement sécurisé, il allait commencer à perdre le peu de sang-froid qu’il tentait de conserver et de continuer à afficher malgré tout. Enfin, tant que le droide était identifié et … En fait, il ne semblait pas s’être introduit au hasard, s’il suivait correctement la conversation qui se déroulait devant lui, ce qui le contrariait tout autant. Là encore, il n’était pas arc-bouté à tout prix sur la bienséance, mais il avouait préférer être au courant d’une quelconque utilisation de données confidentielles par une entité non reconnue sur un bâtiment sénatorial qu’il occupait ! Il garda ses réticences pour lui cependant, se contentant de maintenir son sourire agréable afin de se concentrer sur les propos qui fusaient de partout.

Il ne pouvait s’empêcher néanmoins de considérer que les deux Jedi étaient un peu trop certaines de pouvoir contrôler parfaitement ce qui allait suivre. Si les rapports sénatoriaux parlaient de réels arraisonnements, il y avait une raison à cela ! Alyvan était presque sûr que la procédure, comme la Maître Jedi la nommait, risquait d’être plus musclé qu’un simple contrôle technique. Sinon, les autres planètes n’auraient pas dénoncé de supposés abus de pouvoir. Objectivement, un contrôle de marchandises un peu tâtillon était agaçant, mais pas de taille à provoquer une crise diplomatique interne majeure comme c’était le cas actuellement. Dans son esprit, cela signifiait clairement que les actions visées était donc notoirement plus problématique, ce qui impliquait une dose de préparation appropriée, même s’il espérait fortement que sa présence, lorsqu’il se découvrirait, suffirait à faire cesser l’assaut. Et il n’en était même pas certain. Quant à la marche à suivre, il était plus convaincu par ce que proposait le Chevalier Nisa, puisqu’un problème technique et un vaisseau plus léger de remplacement étaient plutôt pratiques pour expliquer qu’une partie de la délégation reste en arrière le temps de faire les réparations nécessaires. Il voyait mal le Sénateur de Brentaal embarquer sur un cargo, de toute manière … L’homme tenait à son confort ! Sa collègue de Pantora n’aurait pas eu les mêmes réticences, même si, pour un petit transporteur, ils auraient été un peu à l’étroit. Dans tous les cas, il était nécessaire qu’il leur parle au plus vite. Le wroonien retint tout de même un léger rire en entendant le nom de l’unité attachée à la twi’lek – qui lui était décidément fort sympathique, et écouta attentivement les derniers développements, avant d’enfin prendre la parole, maintenant qu’il avait toutes les informations en main.

« J’admets apprécier davantage cette version que celle requérant un … caprice de nos personnes. A titre personnel, j’ai dépassé l’âge d’en faire depuis plus d’une trentaine d’années. Un problème technique demandant un détournement vers … Murkana, donc, me paraît prometteur. Et si nous embarquons sur un petit cargo, il sera logique qu’une partie de la délégation reste en arrière, pour des raisons de places disponibles.

Je vais devoir prévenir mes collègues au plus vite pour obtenir leur accord, cependant. »


Il s’apprêtait à tourner les talons, avant de faire face à nouveau aux deux Jedi.

« Pour être franc … Je doute que tout se passe comme une simple vérification, là-bas. Si c’était la procédure habituelle, nous n’aurions pas plusieurs planètes menaçant de rétorsions majeures une autre. Je crains que les méthodes des Lianns ne soient pas si pacifiques, lorsque nous n’aurons pas la protection que nous octroient les codes sénatoriaux …

Bien sûr, je pars du principe que ma présence révélée les arrêtera rapidement. Néanmoins … Je ne parierais pas nécessairement sur quelque chose de … contrôlable. »


Pessimiste ? Peut-être. Ou juste réaliste. De toute manière, il ne s’agissait que d’un avertissement, ce n’était pas comme s’il avait réellement prise sur les événements en cas de violence. Enfin, il allait quand même sortir son blaster de ses affaires … Heureusement qu’il ne quittait plus depuis l’attentat de son laboratoire, même si la protection offerte était ridicule. Il n’était pas maladroit avec, au contraire même : l’avantage d’avoir fait des études de chirurgien, c’était que généralement, on avait plutôt le compas dans l’œil ! Seulement, n’étant pas un professionnel et s’entraînant peu, il avait une cadence de tir horriblement lente, que sa nervosité n’arrangerait sans doute pas en situation de danger réel. Psychologiquement, en revanche, c’était un moyen comme un autre de se sentir à peu près en sécurité, bien que dérisoire.

Saluant les deux Jedi, il se retira, avant de se précipiter dans les appartements de sa collègue de Pantora. Cette dernière écouta calmement son plan, protesta comme il s’y était attendu à l’idée d’être laissée en arrière, avant de convenir que laisser Talorax seul sur une planète mineure n’était de toute manière pas une idée brillante. Et puis la juriste n’avait pas forcément envie de mettre sa vie en danger, ce qu’Alyvan comprenait. Elle avait une famille, après tout, et demeurait une intellectuelle pur-jus, dont le courage s’épanouissait davantage dans un débat féroce au sein de la Rotonde qu’à fomenter des plans d’approche de Lianna manquant clairement de prudence. Quant à Talorax, il se récria pendant cinq minutes, accusa le wroonien de le mettre de côté pendant cinq autres, vitupéra sur les Jedi pendant les dix suivantes, et finit par ronchonner un accord à l’idée de se retrouver sans ses gardes du corps, avec lesdites Jedi, sur une couchette spartiate, à la merci de commandos lianns. Bref, après vingt interminables minutes de pourparlers, le xénobiologiste sortir de la cabine du représentant de Brentaal exsangue, mais victorieux, tout en se demandant ce que certaines insultes prononcées en brentaalien à son encontre signifiaient réellement. Dans le doute, mieux valait ne pas savoir … Il retrouva donc les deux Jedi et leur dit :

« Bien, tout le monde est d’accord, de plus ou moins bonne grâce. Nous pouvons donc décoller. »

Et ils purent enfin partir et s’élancer dans l’espace, sans savoir ce que ce dernier allait leur réserver …
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Lianna Tsi'a Cyan
Lianna Tsi'a Cyan
Rang IV - Maitre Jedi
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Mar 17 Juil - 1:15
Lianna Tsi'a Cyan
Puisque nous sommes d’accord, il ne reste plus qu’à nous mettre au travail. J’aurai préféré que nous puissions user du vaisseau diplomatique mais visiblement le sénateur Chaldren ne pense pas que nous pourrions convaincre ses collègues de participer à notre petit piège. Qu’importe, sa présence et celle de deux Jedis devrait suffire à nous donner assez de poids quand nous présenterons notre rapport. Enfin si notre subterfuge fonctionne, ce qui n’est pas du tout certain.

Un petit soucis m’inquiète, ceci dit : Le sénateur semble penser que ce qui se passe réellement lors des « contrôles » opérés par les Lianns dépasse quelque peu les débord qui peuvent survenir lors d’une simple opération de douane. Je suis assez d’accord avec lui à ce sujet. Si nous en avons entendu parler, c’est que les choses dépassent quelque peu les bornes. Je hoche la tête d’un air entendu et je salue le politicien alors qu’il prend congé.  Je me tourne alors vers Iséri, prenant garde à adopter un visage impassible :

« - Chevalier Nisan ? Quand nous aurons fini nos préparatifs, j’aimerai que tu me rejoignes dans mes quartiers pour que nous puissions discuter de certains détails comme de la présence de C.Y.Bot parmi nous et des circonstances qui t’ont amenée à désobéir à mes ordres. »

Je me détourne d’elle, pour m’approcher de mon choupirate de droïde. Amusée, je ressens un certain trouble dans les pensées d’Iséri. Bien fait, Bonbon rose, hihihi.

« - Quand à toi, espèce de tas de boulon indiscipliné et désobéissant, nous allons avoir une discussion tout de suite, toi et moi… »

Je manque de rire en voyant les diodes de C.Y.Bot clignoter et en l’entendant siffloter pour tenter de m’amadouer… Je ne suis pas si fâchée que mes deux subordonnés ne l’imaginent : mon droïde a découvert une chose importante et je vais lui demander d’explorer une piste essentielle.

------------------------------

Une heure et demie plus tard, le temps est venu pour Bonbon rose de s’expliquer. J’écoute ses explications, affichant un air sévère avant de la pousser en arrière pour qu’elle retombe sur mon lit. Je me glisse sur elle, prenant son joli visage entre mes mains et je l’embrasse avec gourmandise… Bien sur que je compte la réprimander… N’est ce pas ce que je suis en train de faire ?



Ma main glisse lentement sur les jolies petites fesses roses de mon joli délice sucré, avant de claquer doucement sur la peau exposée.  Je jette un regard amusé vers le visage tout rose de ma compagne.

« - Je suis très, très fâchée, tu sais ? »

Mes doigts remontent lentement le long de sa colonne vertébrale, parcourant son dos du bas de des fesses, jusqu’à la nuque. Je me penche vers Iséri, pour embrasser tendrement la base de ses lekkus. Je contemple son corps nu alangui sur ma couchette. Elle est vraiment à croquer.

« - Maintenant que je t’ai exprimé avec une certaine fermeté mon profond mécontentement, j’espère que tu seras très attentive. J’ai un plan dont il faut que je te parle. »

C’est un prétexte, oui je sais… J’aurai pu lui parler de mon plan dans un cadre plus professionnel mais je n’ai jamais fait les choses comme les autres le voudraient. Je profite de la vie et j’assume mes choix.

« - C.Y.Bot m’a signalé qu’une nouvelle communication furtive avait eu lieu. Elle s’est produite juste après notre entretien avec le sénateur Chaldren. Elle provenait du terminal sécurisé de la sénatrice Aris Cho. Je pense que nous avons un traître parmi nous. Et que mon idée brillante risque de se transformer en regrettable incident… »

J’effleure doucement du bout des lèvres la nuque d’Iséri et je me love un instant tout contre son dos. De la main, je caresse tendrement son flanc et son ventre.

« - J’ai donc eu une idée. Et tu vas te charger des détails puisque tu aimes tant t’en occuper. »

Nous formons une bonne équipe Iséri et moi (et là je ne parle pas de ce qui se passe dans ma chambre à coucher) : Son goût pour fignoler les détails (le plus souvent avec un raffinement inutile) me convient parfaitement. Je préfère l’improvisation et la gestion des détails m’ennuie profondément. Finalement, c’est bien comme ça, n’est ce pas ?

Je me redresse et je m’assoie à côté de mon Bonbon Rose rougissante.

« - Aller. On s’y met ! »

Ma main claque une nouvelle fois sur les jolies petites fesses de ma compagne et je lui adresse un sourire radieux.

« - Voici ce que je voudrais que tu fasse… »

------------------------------

Le Yacht privé loué par le Sénateur Chaldren regagne l’espace normal après le saut en hyper espace. La sensation est toujours la même : Je ressens l’effet de décélération dans tout mon corps. Ce n’est pas désagréable, c’est même parfois assez amusant mais je connais des personnes que cela rend malade à chaque fois.

Je regarde le sénateur Alyvan Chaldren qui se tient à mes côtés. Nous sommes dans un petit poste de pilotage assez exigu et l’un des assistants du diplomate est sanglé sur un fauteuil. Son visage est pâle et ses yeux semblent implorer l’univers afin que son supplice s’achève. De toutes évidence, voilà une personne qui n’a pas la chance de supporter aisément les voyages en hyper espace.

« - Voulez vous un petit remontant ? »

Je montre un petit flacon que je garde avec moi. C’est un petit whisky Corellien que je conserve pour ce genre d’occasion. J’ai remarqué que l’alcool avait tendance à faciliter la remise sur pieds lors d’un mal de l’hyper espace.

« - Humph… Non merci… »

Je tends ma main et j’effleure l’épaule de l’assistant. Cela ressemble à s’y méprendre à un geste de compassion mais je me concentre un bref instant. L’homme se sent soudain un peu mieux et il tend finalement sa main pour saisir le flacon. Il porte le goulot à ses lèvres et boit une gorgée avant de sourire.

« - Fameux. »

N’est ce pas ? Je suis experte sur beaucoup de chose qui ne servent à rien à priori pour monter dans les rangs de l’ordre mais l’expérience m’a apprit depuis longtemps qu’un peu d’alcool en consommation modérée avait souvent de bons effets sur les gens.

« - Votre excellence ? Voulez vous goûter ?  »

Je me tourne vers Alyvan Chaldren. Je lui souris, tentant de le rassurer un peu. Mon plan est horriblement dangereux, finalement et j’ai hâte de voir de quel bois est fait notre complice à Bonbon Rose et moi. Nous venons d’apparaître à la limite de l’espace Liann, le long de la Perlemienne qui est revendiqué par ma planète homonyme. Nous sommes non loin d’une géante gazeuse autour de laquelle gravitent plusieurs lunes. C’est à cet endroit que os rapport signalent le plus d’intervention de la Flotte de Lianna

Je décoche un sourire complice au Sénateur.

« - Ne vous inquiétez pas, tout se passera bien. Je m’inquiète sûrement pour rien et de toute façon nous… »

Une alarme retentit soudain. Nos senseurs viennent de détecter quelque chose de gros et de menaçant… Un croiseur Liann, sortant de l’ombre d’une lune, s’approche d’un cargo Corellien qui est sorti de l’hyperespace juste avant nous.

« - Hé bien, nous allons être fixé, non ? »

Une voix retentit dans nos canaux de communication.

« - Ici, le Nébuleux,  Flotte souveraine de Lianna. Veuillez vous mettre en panne immédiatement cargo Corellien. »

Une voix énervée lui répond

« - Ici  l’Alcibiade, cargo Corellien YCT 800. Nous sommes sur une voix commerciale de la république. Que nous voulez vous ?  »

Soudain, je ressens l’incrédulité tout autour de moi. Le croiseur vient d’ouvrir le feu sans sommation. J’entends une exclamation de surprise. Les tirs rasent de près la coque du cargo et celui-ci envoie une série de message de détresse avant de mettre en panne. Le croiseur s’approche de lui pour l’arraisonner.

« - Hé bien ? Je crois que nous pouvons dire que les Lianns adoptent une posture plutôt agressive…

Je m’y attendais un peu malgré mes paroles rassurantes. Je jette un coup d’œil vers le sénateur. Une seconde alarme retentit soudain. J’observe les écrans de contrôle. Une seconde silhouette, sombre et menaçante, se rapproche de nous par l’arrière, profitant d’une plus grande accélération et d’un vecteur plus serré. La voix de Monsieur Balourd résonne dans les intercoms.

« - Vaisseau inconnu ? Ne tirez pas, je vous prie ! Voici notre identification : Ici le Libellule, Transport de passager 14B-Tx-Yct en provenance de Murkana. Quelle est votre identification ? Pourquoi l’autre croiseur a-t-il tiré sur ce cargo ? Nous ne sommes pas des ennemis.»

Le Patapouf qui sert d’assistant à Bonbon Rose est parfait dans ce genre de rôle. Un vrai nigaud paniqué.

« -Ici, le Défiance, flotte souveraine de Lianna. Veuillez mettre en panne et baisser vos boucliers pour un contrôle de routine. Qu’avez-vous à déclarer ? »

Je plisse les yeux examinant les senseurs. Le croiseur amis ses armes sous tension Je fais un petit signe discret à Iséri. Je crois que tu risques d’entrer en jeu bientôt ma belle. Je compte sur toi.

« - Je m’exécute. Ne tirez pas, je vous prie. Les officiers d’inspection de Lianna sont les bienvenus à Bord. Nous sommes l’escorte du sénateur Chaldren de Wroona en mission diplomatique pour le compte du sénat. Nous souhaitons rejoindre le plus directement possible Lianna. Nous avons entendu dire qu’il y avait quelques tensions récemment dans la région. Nous sommes choqué par ce que nous venons de voir. »

Normalement, ces mots devraient faire réfléchir nos « hôtes ». Mais le message qui a été envoyé depuis le yacht diplomatique change la donne.

« - Bonbon Rose. Prépare toi. »

Soudain le croiseur fait feu. Les tirs puissants des grazers déchirent nos boucliers sans leur laisser la moindre chance. Le libellule est secoué violement. Sa coque se déchire sous l’effet des tirs redoublés.

« - Ici Libellule. Je vous en prie, cessez les tirs. Nous sommes un vaisseau diplomatique. Pitié, nous ne sommes pas armés… »

Le second croiseur ouvre à son tour le feu sur le cargo Corellien. Cette fois, les tirs ne ratent pas leur cible et déchire le malheureux cargo. Une nouvelle salve déchire la coque du vaisseau de transport, l’éventrant sans pitié Le Libellule se brise en deux soudain, dans un fracas terrible. Il disparaît dans une énorme explosion…

« - Nous sommes morts, je le crains, Sénateur. »

Ma voix résonne dans la cabine de notre petit vaisseau qui dérive tous systèmes actifs éteints depuis que nous sommes sortis de l’hyper espace. Au moment de notre arrivée, nous nous sommes simplement détachés du libellule, profitant de la signature énergétique de notre arrivée pour masquer cette manœuvre. Le Libellule a simplement suivi une trajectoire préprogrammée avant de tomber dans le piège tendu par les Lianns.

« - A toi de jouer Iséri. Sors nous de là maintenant. »

Les gens tout autour de moi me regardent, choqués par la violence à laquelle nous avons assisté. Je me retourne vers Alyvan Chaldren et je murmure à voix basse.

« - Je vous ai dissimulé quelque chose sénateur. Une communication codée a été émise du vaisseau diplomatique avant notre départ de Murkana. Mon Choupirate ici présent… »

C.Y.Bot se mets soudain à clignoter fièrement.

« - …a pu craquer le code. Du moins en partie… Il s’agissait de nos données de navigation. »

Je le fixe des yeux, laissant faire Bonbon rose et C.Y.Bot.

« - La communication provenait du terminal privé de la sénatrice Aris Cho. Pourriez vous me parler d’elle ? »
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Iséri Nisa
Iséri Nisa
Rang III - Chevalier Jedi
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Date d'inscription : 23/03/2018
Sam 28 Juil - 0:01
Iséri Nisa
Assise au poste de pilotage, j'ai un pincement au coeur en voyant notre jolie Libellule se faire pulvériser en plein espace. C'est nous qui aurions dû nous trouver dedans... et qui devrions être à présent de vulgaires poussières dans l'espace, retournant à la force.
Ce qui me contrarie le plus, c'est de me dire que ces Lians ont eu l'intention de nous tuer sans aucune pitié ! Je suis toujours prête à croire en la bienveillance des gens ; je peux tout à fait admettre que les Lians arraisonnent les vaisseaux pour une raison qui leur paraît légitime, que ce soit pour protéger leurs intérêts, leurs coutumes, leur monopole, ou que sais-je. En revanche, rien au monde n'excuse de prendre la vie d'innocents !

Je ressens également une profonde compassion lorsque le cargo se fait détruire à son tour. Je perçois la détresse de ses occupants doit les présences s'éteignent d'un coup, comme soufflée par les tirs. Même si je sais que c'est faux et que nous étions impuissants, j'ai la désagréable sensation de les avoir utilisés comme appâts, comme des sacrifices pour obtenir les preuves qu'il nous fallait. Le conflit entre Lianna (la planète, pas la jedi. Franchement, qui a cru que je parlais de mon ancienne maîtresse ? Si quelqu'un a répondu "oui", laissez-moi lui dire que c'est une parfaite andouille ! En plus il ne faut pas avoir la lumière à tous les étages pour répondre à un texte qu'on est en train de lire !) et la république dépasse un simple différend commercial: il s'agit de meurtres qu'il faut faire cesser de toute urgence !

Toutes ces pensées sombres ne m'empêchent pas d'afficher un visage neutre et concentré. Ma mission, ma vie et celle de mes compagnons va dépendre en partie de mon habileté dans quelques instants, et je ne peux pas me permettre d'avoir l'esprit dissipé. Par ailleurs la présence avec nous de civils m'incite à me montrer plus rassurante, plus sereine, simplement pour les rassurer.
Heureusement, nous avons pu connaître les identifiants du cargo détruit. Nous pourrons transmettre la triste nouvelle de leur disparition à qui de droit.

Au signal de Lianna (la jedi cette fois, pas la planète), je réactive toutes les fonctions du vaisseau. Le moteur siffle, le tableau de bord s'illumine de dizaines de voyants lumineux, et surtout notre présence doit à présent être visible comme un phare dans la nuit sur les radars des vaisseaux Lians à proximité ! Peu importe, j'y étais préparée: il me faut une demi-seconde pour orienter notre petit vaisseau dans la bonne direction, et une autre pour enclencher l'hyperespace selon mes calculs établis au préalable.

Vuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu... !!!

L'espace et les étoiles se distordent autour de nous, et nous filons à grande vitesse dans un halo perpétuel de vagues bleutées caractéristiques de l'hyperespace.

***

Étant pour le moment hors de danger, nous pouvons nous permettre de souffler un peu. En premier lieu je tapote la carrosserie cubique de mon gros droïde et lui murmure:

"- Tu as été parfait mon Monsieur Balourd. Tu fais un excellent acteur !"

Mon droïde me répond, de la voix un peu gênée de celui qui estime ne pas mériter les compliments dont on le gratifie.

"- Heureux de vous avoir été utile dame Iséri."

Effectivement, je suis à peu près certaine qu'il ne jouait pas la comédie et qu'il prenait son rôle très au sérieux, comme toutes les missions qu'on lui confie. C'est une des raisons pour laquelle j'adore mon gros droïde d'ailleurs: il est toujours très appliqué et égal dans ce qu'il fait.
Derrière nous, Lianna expose nos trouvailles (je dis "nos" car j'estime en partager le mérite avec C.Y. Bot, après tout ces dernières m'ont coûté une fessée ! A moins que je ne doive plutôt dire "rapporté une fessée" si j'étais objective ? Hum... Dans tous les cas, je suis bien contente qu'il n'y ait pas d'autre jedi avec nous, car je suis sure que pour lui le petit flottement émoustillé qui émane de moi vis-à-vis de mon ancienne maîtresse aurait été aussi flagrant pour lui que notre vaisseau l'était sur le radar des Lians !

Le regard un instant rêveur, je me mordille la lèvre inférieure pour ne pas rosir et secoue intérieurement mon esprit pour le discipliner. J'écoute attentivement ce que le sénateur a à nous dire sur sa collègue, mais je ne m'attends pas à de grosses révélations. Je sais qu'on compare souvent les milieux politiques à des paniers de crabes, mais je ne crois pas que le gentil wroonien serait parti en mission avec une collègue notoirement malhonnête. Dans tous les cas, tout comme Lianna, je suis encline à faire confiance au courageux sénateur qui nous accompagne, d'autant qu'il a largement démontré qu'il était investi corps et âme dans sa mission !
Tout en laissant Monsieur Balourd surveiller notre trajectoire, je fais pivoter mon siège de pilote (j'adore ça, les sièges de pilote ! En général ce sont les fauteuils les plus confortables du vaisseau ! Et même dans une petite navette de secours comme celle où nous sommes ou la place est optimisée, mon fauteuil dispose d'un petit rembourrage très appréciable et de quelques options !), et me retourne vers ce dernier, un gentil sourire sur les lèvres, et lui dit:

"- J'ignore si cela pourra vous être utile, mais nous avons conservé une fess... un enregistrement de ce message. Peut-être que la manière dont il a été codé pourra vous inspirer quelques indices ? Sinon, nous le transmettrons à des experts dès que nous le pourrons."

Je me retourne un moment vers mon poste de pilotage, consulte les différents écrans à ma disposition, pianote sur deux ou trois touches colorées qui font "bip bip" (ne me demandez pas pourquoi je fais ça, mais tous les appareils modernes en sont munis, tout le monde fait ça à un moment ou à un autre quand il pilote, et il s'agit de toute évidence de quelque chose de très utile et de très important ! C'est juste, euh... trop compliqué et hors sujet pour que je vous l'explique tout de suite !).

Maintenant que la phase A de notre plan (Mission: appâter le chaland) est un succès, il est temps de passer à la seconde phase qui est sensée nous voir atterrir sur Lianna -la planète- et de commencer la partie diplomatique de la mission. Me retournant une nouvelle fois sur mon beau fauteuil, j'indique à mes passagers.

"- Mesdames et messieurs, notre prochaine destination est l'astéroïde B-103, ou doit nous retrouver notre vaisseau. Notre réserve de carburant ne nous permet pas d'aller jusqu'à Markanna, et quand on voit ce qu'ils sont prêts à faire aux visiteurs indésirables je préfère que nous arrivions tous par la voie protocolaire prévue, et dans le vaisseau annoncé."

Peu importe la réussite de notre mission d'observation, je suis pratiquement certaine que les Lians ont remarqué la présence de notre vaisseau lors de notre fuite, et ils en auront déduit la présence de témoins, voir flairé un piège. A cause de ça je ne peux pas m'empêcher de redouter qu'ils cherchent à nous poursuivre pour éliminer les témoins gênants que nous sommes. Et si nous avons bien un traître à bord du vaisseau principal, ils connaissent à présent notre lieu de rendez-vous. Non... je pousse sans doute la paranoïa trop loin ; abattre un vaisseau inconnu c'est une chose, mais un vaisseau diplomatique surveillé de près par le sénat c'est autrement plus dangereux ! Dans tous les cas à partir de maintenant et jusqu'à ce que la mission soit terminée je resterai extrêmement sur mes gardes. Nous avons vraiment bien fait de laisser nos compagnons en sécurité au spatioport ! Tout comme nous avons bien fait de ne ne pas les laisser connaître l'intégralité de notre plan...

"- De toute manière, il va falloir partir du principe qu'ils sauront que nous avons assisté à l'arraisonnement et à ce qui en a suivi. Nous ne pourrons pas compter sur l'effet de surprise de ce côté là."

A mon avis les autorités de Lianna chercheront à se dédouaner complètement de l'attaque, imputant toute la responsabilité à leurs capitaines de vaisseau ou sur un quelconque autre prétexte. Mais ça, ce sera un autre travail !
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Alyvan Chaldren
Alyvan Chaldren
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Mar 28 Aoû - 21:11
Alyvan Chaldren
Sanglé sur son siège, Alyvan observait les alentours de la gazeuse avec circonspection, attentif au moindre détail. L’adrénaline qui s’écoulait peu à peu dans ses veines aurait pu lui donner une petite bouffée de nostalgie s’il n’avait pas conscience des enjeux qui entouraient ce stratagème spatial. Du temps où il voyageait avec Nathanael et l’Explocorps, seules leurs vies étaient en danger, et des données scientifiques, importantes certes, mais dont la galaxie s’était passée pendant des lustres et qui arriverait sans doute à survivre sans. Là, le contexte était nettement différent, tout d’abord parce qu’il n’était pas un simple xénobiologiste anonyme engagé dans une mission d’exploration, mais le représentant du peuple wroonien au sein de la République. En clair, s’il lui arrivait quelque chose, cette fois, les conséquences seraient autres que les larmes versées par sa mère. Si le moindre grain de sable venait enrayer leur machine bien huilée, et qu’il mourrait, il était possible que cela déclenche un conflit entre sa planète et Lianna. Voilà qui lui faisait regretter sa témérité, soudainement. Il comprenait finalement beaucoup mieux les réserves habituelles des sénateurs : tout avait un autre poids, quand on représentait les intérêts de plusieurs millions de personne, et qu’on pesait parfois autant qu’un conglomérat commercial particulièrement important. Cela avait tendance à inciter à la prudence, et à calculer soigneusement ses actions pour éviter de faire courir le moindre risque à son monde. Peut-être aurait-il dû se rappeler de ses menus détails, avant de jouer les jeunes chiens fous ? Enfin, le mal était fait …

D’un signe de tête, il refusa la boisson que lui tendait la plus âgée des deux Jedi, préférant conserver toute sa lucidité. Il n’avait rien contre un verre de liqueur de temps en temps, mais dans les circonstances présentes, trouvait plus intelligent de ne surtout pas embrumer son esprit. Les Lianns firent leur apparition, et le contact s’engagea, et pas sous les meilleurs auspices. Néanmoins, ses oreilles bourdonnèrent quand le feu ne cessa pas après que le gros droide ait décliné son identité. Depuis quand une planète de la République était prête à descendre le représentant d’une autre, mandaté expressément par la Chancellerie ? C’était au-delà de l’affront, mais l’équivalent d’une déclaration de guerre. Il fallait à tout prix que cela ne s’ébruite pas, sous aucun prétexte sinon, il aurait beau mettre tout son poids dans la voie de la conciliation, jamais son gouvernement n’accepterait de passer l’éponge. Heureusement que Talorax n’était pas avec eux, parce que connaissant le gros homme, lui aurait eu nettement moins de scrupules, et il n’osait imaginer les dégâts d’un conflit ouvert entre Brentaal et Lianna … De quoi mettre un bazar indescriptible sur l’une des routes commerciales les plus fréquentées de l’espace républicain. Silencieusement, leur petit vaisseau regardait leur bâtiment mère se faire désintégrer dans l’espace, et Alyvan ne put s’empêcher de graver au fer rouge dans sa mémoire, alors que le Chevalier Nisa les extrayait de là en passant en hyperespace. Répondant finalement à la maître jedi, le Sénateur souffla :

« Je crois qu’il y a des morts plus désagréables. Par contre … Il est vital que rien de ce qu’il s’est passé ne filtre. Mon gouvernement ne pourrait tolérer que le vaisseau de son représentant soit abattu, pacifisme ou pas. »

Mais il avait déjà d’autres chats à fouetter, puisque les révélations ne s’arrêtaient pas. Bon, autant l’admettre, le Sénateur qu’il était trouvait que décidément, le tas de boulon était particulièrement intrusif. Les terminaux sénatoriaux voyaient des messages critiques arriver tous les jours, et parfois, certains n’étaient pas forcément … beaux à lire. Les affaires du pouvoir étaient ce qu’elles étaient, aussi imaginer qu’une personne extérieure aux services diplomatiques ait pu avoir accès à une transmission sécurisée ne le rassurait vraiment pas. Pas du tout, même. Et il ne parlait pas de ce qu’on lui apprenait. Est-ce que les deux jedis soupçonnaient la pantorane de les avoir vendus ? Sans doute oui. Et cela, Alyvan ne pouvait pas le concevoir. Etait-ce parce qu’il était aveuglé par son amitié avec la quadragénaire ? Peut-être. Cependant, il se targuait de bien la connaître, et avait partagé suffisamment avec Aris Cho pour estimer que pactiser avec les Lianns n’était pas du tout son genre. C’était … à mille lieues de tout son parcours politique, de sa personnalité même. Et elle n’était pas suffisamment idiote pour risquer de ternier l’alliance wroono-pantorane, non, sur laquelle reposait une partie de leur puissance économique mutuelle dans la Bordure ?

« Je travaille avec la Sénatrice Cho depuis mon arrivée au Sénat. C’est elle qui m’en a appris les rouages …

C’est une juriste, et probablement la personne la plus respectueuse de la loi que je connaisse. Elle a commencé sa carrière à la Cour Suprême, comme collaboratrice d’un des juges, et était essentiellement chargée des questions entourant les droits des êtres vivants contre les grandes corporations. Autant dire qu’elle n’a pas que des amis, sur des planètes comme Lianna … Et sur Coruscant. Ensuite, dans mon souvenir, elle est devenue la conseillère juridique du sénateur précédent de Pantora, et quand il a pris sa retraite, elle s’est présentée et a gagné les élections sénatoriales.

Elle a plusieurs enfants, dans mes souvenirs, qui sont déjà grands. »


Il reprit sa respiration, avant de dire, avec une conviction presque inébranlable :

« Si Aris veut se débarrasser de quelqu’un ou faire capoter une négociation, croyez-bien qu’elle a d’autres moyens pour arriver à ses fins, et autrement plus subtils et efficaces. Je l’ai vu enterrer des législations entières portées par des lobbys puissants en dénichant une faille juridique et en attaquant dessus.

Si elle voulait faire échouer cette mission, elle se débrouillerait pour orienter nos négociations et ni vous, ni moi, ni Talorax n’y verrions que du feu, je vous le garantis. »

Observant le cryptage, il finit par dire :

« C’est le code ordinaire du Sénat, utilisé pour les transmissions diplomatiques ou de travail internes. Tout notre personnel autorisé y a accès. Cela ne fait pas forcément beaucoup de personnes, mais vous pouvez compter mes propres attachés, ceux de Talorax, de Cho, nous, et évidemment, toute personne à qui il aurait été communiqué par des autorités peu scrupuleuses.

J’ai la clé sur moi, si vous voulez. »


Il la tendit à la Jedi, avant d’acquiescer aux paroles de la twi’lek.

« Non en effet. Et dès que nous serons à bord de notre vaisseau officiel, il faudra que je contacte Wroona. Pour … éviter d’autres dommages.

Nous sommes partis suffisamment du mauvais pied comme cela, pas besoin d’envenimer encore un peu plus la situation. »
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Lianna Tsi'a Cyan
Lianna Tsi'a Cyan
Rang IV - Maitre Jedi
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Lun 12 Nov - 23:53
Lianna Tsi'a Cyan
Iséri s’en sort à merveille. Son sens de l’organisation, bien qu’un petit peu extrême parfois, est parfaitement adapté à la situation. Je n’ai eu qu’à suggérer un plan pour qu’elle le mette en œuvre en détail. Nous formons une bonne équipe, elle et moi. Et c’est agréable : je peux me concentrer sereinement sur notre ami le Sénateur de Wroona. Je voulais absolument voir sa réaction quand je lui ai annoncé ma petite découverte. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçue.

«- Je travaille avec la Sénatrice Cho depuis mon arrivée au Sénat. C’est elle qui m’en a appris les rouages … »

J’écoute attentivement les explications du sénateur Alyvan Chaldren au sujet de sa collègue Aris Cho. Il est convaincu de bien la connaître et a du mal à imaginer qu’elle puisse nous trahir. Je ne suis sure de rien de mon côté mais en parler au sénateur Chaldren me permettait de pouvoir le sonder sans qu'il ne s'en rende compte. Alyvan Chaldren semble sincère.

Bien sur ce qu’il me répond est sensé, mais il se trompe sur un point : C.Y.Bot a bien identifié un code provenant de la délégation de Pantora dans la transmission. La fuite provient forcément de l’entourage de la sénatrice. Ce n’est pas un simple code ordinaire, il permet à une délégation d’identifier et de certifier que la communication provient bien d’un de ses membres. Utiliser un terminal de la délégation ne suffit pas à certifier que le message provient bien d’un de ses diplomates. Le codage s’installe directement dans la base de données dès que la personne entre son code personnel d'accès. Bien sur, il est toujours possible de trouver quel est le mot de passe personnel d'une sénatrice ou d'un membre de son entourage... Mais le nombre de personne à pouvoir réaliser ceci est des plus limités. Cela désigne soit la sénatrice, soit un de ses plus proches collaborateurs.

Alyvan Chaldren, malgré son assurance, ne me convainc pas. J’imagine d’ailleurs plusieurs raison pour lesquelles la sénatrice aurait pu agir ainsi : la voix légale n’est pas toujours la plus pratique pour obtenir un résultat net. L’inertie de la bureaucratie n’est pas seulement un frein pour les desseins idéalistes. Je garde pour moi mes réserves pour l’instant toutefois, j'en saurais plus lorsque je confronterais les membres de la délégation Pantorane. Il reste une dernière hypothèse mais je ne veux pas l'envisager pour l'instant : Un espion très doué en piratage informatique pourrait être derrière tout cela...

Lorsqu'il se retourne vers ma brillante assistante, j'en profite pour envoyer un message codé à C.Y.Bot : " Mon petit Choupirate, pourrais tu examiner le terminal du Sénateur Chaldren s'il te plait ?"

Oui, je n'écarte pas la possibilité que le terminal du Sénateur soit piraté lui aussi. Je souris à mon joli Bonbon Rose et je lui fais un petit signe discret pour la féliciter.

- De toute manière, il va falloir partir du principe qu'ils sauront que nous avons assisté à l'arraisonnement et à ce qui en a suivi. Nous ne pourrons pas compter sur l'effet de surprise de ce côté là.

« Non en effet. Et dès que nous serons à bord de notre vaisseau officiel, il faudra que je contacte Wroona. Pour … éviter d’autres dommages. Nous sommes partis suffisamment du mauvais pied comme cela, pas besoin d’envenimer encore un peu plus la situation. »

Je hoche la tête même si je pense en mon fort intérieur que nous nous préparons à de grosses difficultés une fois arrivés à Lianna.

« - Je suis tout à fait d’accord, sénateur. Retrouvons notre vaisseau officiel au plus vite. »

Je me retourne vers notre pilote (une jolie fille au teint rose bonbon frétillant des lekkus comme une collégienne amoureuse de sa prof… Euh en fait c’est exactement ça…) et je pose sur mon nez une paire de lunette de soleil teintées de rouge qui me donne un petit air de dilettante insouciante totalement assumé. D’une voix détachée, agitant mollement la main, je donne le signal du départ :

« - A toi de jouer, ma belle. Emmène nous par là. »

Je m’amuse en secret en voyant briller les yeux de ma padawan : N’est ce pas elle qui m’a un jour déclaré le plus sérieusement du monde « qu’il existe un enfer dédié aux personnes qui portent des lunettes de soleil en intérieur » ? Je trouve ça aussi ridicule mais j’ai l’esprit de contradiction bien ancré en moi. Et puis ces petites lunettes me vont si bien quand je veux paraître insouciante. Et toc, Iséri !

Je me retourne ensuite vers le sénateur Chaldren.

« - Vous savez que nous allons devoir mettre le gouvernement de Lianna devant sa responsabilité quant à cet incident ? Je me demande quelle sera leur réponse ? Je crois que nous en apprendrons beaucoup quand nous le verrons. »

Ce que je ne dis pas, et que j’en suis certaine Alyvan Chaldren comprend à demi mot, c’est que je m’inquiète tout autant de la réaction de Wroona. Enfin… On verra bien. J’ajuste mes lunettes de soleil sur mon nez, jetant un regard impassible à Iséri et je m’accroche à mon siège quand nous passons en hyper espace.


UN PEU PLUS TARD SUR LIANNA :

[Rumeur] Contentieux à Lianna [PV Iséri et Lianna] Prevent1_news4

Notre vaisseau entame les dernières manœuvres d’approche pour rejoindre la section diplomatique de l’astroport principal de Lianna. Je pose la main sur le capot de C.Y.Bot et je pianote affectueusement du bout des doigts ses diodes lumineuses.

« - Tu seras sage mon Choupirate, hein ? Pas de piratage intempestif, ni de vol caractérisé et encore moins de chantage honteux. Nous sommes bien d’accord ? »

Je devine sa satisfaction dissimulée. J’ai volontairement oublié une activité malhonnête qu’il pratique à loisir. D’un ton malicieux, j’ajoute après un petit silence :

« - Et oublie aussi le jeu sous toutes ses formes. »

Nous atterrissons et le sas de notre vaisseau s’abaisse, laissant la lumière intense du ciel de Lianna tous nous éblouir. Enfin presque tous. J’ajuste mes lunettes de soleil teintées de rouge sur mon nez. Elles sont parfaites pour protéger mes yeux des réverbérations particulières de l’atmosphère de la planète. Elles peuvent être gênantes quand on ne s’y attend pas. Si le climat de la planète est tempéré et agréable, il est parfois perturbé par des tempêtes qui dispersent dans le ciel de minuscules particules cristallines. Ce n’est guère gênant, mais il faut en général quelques heures pour s’acclimater à la luminosité locale. Et j’avoue très bien me passer des maux de têtes qui en résultent.

« - Mmmm... Quel soleil ! Je suis contente d’avoir pris ces lunettes, tu sais ma chère Padawan ? Quelle chance que je sois déjà allée sur Lianna quand même...»

Oui, oui, ce n’est pas bien de taquiner son imprévoyante compagne mais j’ai un mauvais fond, tout le monde le dit et je dois bien assumer ma mauvaise réputation, non ?

« - Je crois que nous sommes attendus, Sénateur. Voici le comité d’accueil qui s’approche. »

Un groupe de dignitaires s'approche de nous, mené par le chancelier du parlement de Lianna en personne. Vêtu d'un épais manteau de cérémonie, aux couleurs riches et chatoyantes, il a une allure superbe. C'est un homme de grande taille, à la carrure impressionnante qui a été un ancien militaire (fusilier commando de la Spatiale de Lianna, ça marque un CV, n'est ce pas ?) et qui a conservé de ses années de service une démarche vive et alerte qui donne bien des soucis aux personnes de son entourage. Il s'avance vers, nous, chevelure au vent (luxuriante et grisonnante), yeux bleus profonds et teint halé de sportif au grand air, les bras tendus et un sourire désolé sur les lèvres.

« - Soyez les bienvenus sur Lianna mes chers amis du Sénat et de l'ordre Jedi. Croyez moi, nul n'est plus bouleversé que moi par cet horrible malentendu et soyez assuré que nous autres parlementaires de Lians, sommes contrit d'une telle exaction perpétrée par l'un de nos commandant, pourtant normalement des plus professionnel. Il sera très vivement réprimandé et une enquête est dès à présent ouverte pour déterminer ce qui l'a poussé à commettre un tel geste. Je suis sur que nous pourrons trouver une explication. Nous reconnaissons bien entendu nos torts dans cette affaire même si la situation et l'hostilité des autres systèmes expliquent grandement l'erreur commise par notre officier. Mais trêve de tout cela et au nom de ma planète, de mon parlement, de tous les Lians et de la justice, je vous souhaite la bienvenue chez nous. Je suis  certain que vous pourrez trouver en nous des interlocuteurs raisonnables, contrairement à nos détracteurs. »

Je m'incline devant notre hôte et un brin caustique, je ne peux m'empêcher de persifler un peu à voix basse pour que Bonbon rose et Alyvan soient les seuls à m’entendre :

« - Il a du souffle : Il a dit cela sans prendre sa respiration. »

Des droïdes holo tournent autour de nous pour saisir et immortaliser le moment. La suite du Chancelier le rejoint, ses membres assez essoufflés.

« - Maître Tsi’a Cyan. C’est un plaisir de vous revoir. »

Je me redresse et d’une voix plus forte que celle que je prends à l’accoutumée, je lui réponds :

« - Soyez remercié de votre accueil, Chancelier Azorius. Le plaisir est partagé, bien que les circonstances ne soient un peu tendues, vous l’imaginez. Je n’ai aucun doute que nous pourrons tirer toute cette affaire au clair. En attendant, permettez moi de vous présenter le chevalier Iséri Nissa. Elle a été ma Padawan. »

Le Chancelier Han Hermés Azorius toise de haut ma jeune compagne toute rose. Son regard inquisiteur se pose sur elle, tentant d’évaluer ses forces et ses faiblesses. Cela ne dure qu’un instant mais je sais ce qu’il pense pour avoir effleurer ses pensées lorsque nous nous sommes rencontrés la première fois. J’étais alors la padawan de Ons. Oui, c’est une Jedi accomplie et vous devrez vous en méfier comme la peste si vous nous cherchez des noises.

« - Chevalier Nissa. Vous ne pouviez trouver meilleure guide que Maître Tsi'a Cyan…bien que quand nous nous sommes rencontrés, elle manquait d’expérience. Est-ce votre cas ? »

Je laisse entre voir un sourire mauvais pour qui me connaît bien. En général, les gens comprennent vite qu’il ne faut pas me chercher dans ces cas là.

« - Bien sur que non, le chevalier Nissa a prouvé qu’elle pouvait échapper à un croiseur Lian et duper ses capteur. Elle n’est pas précisément une personne qui manque d’expérience. »

Oui, ce n’est pas diplomatique mais j’ai eu ma dose de diplomatie ces dernières années. Si le chancelier et le parlement Lian veulent jouer à ce jeu, on y jouera à autre bande (terme de billard). Le chancelier ne semble d’ailleurs pas s’en offusquer puisqu’il accueille à présent Alyvan Chaldren :

« - Sénateur Chaldren. Je suis ravi de vous voir en vie. Je vous présente toutes les excuses de Lianna pour cette malheureuse affaire. »

Il s’avance et serre vigoureusement les mains de ce pauvre Sénateur de Wroona. J’en profite pour prendre à part Iséri.

« - A partir de maintenant, considère que nous sommes plus en danger que nous l’étions sous la menace des croiseurs Lians. Si le sénateur et ses collègues déjà arrivés sur place ne craignent pas grand chose, nous sommes une menace claire pour ces gens. Ils vont redouter que nous lisions en eux. Prends garde et soit prudente. »
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Iséri Nisa
Iséri Nisa
Rang III - Chevalier Jedi
Messages : 812
Date d'inscription : 23/03/2018
Sam 1 Déc - 17:45
Iséri Nisa
Il existe un enfer pour les personnes qui portent des lunettes de soleil en intérieur, et une place de choix y est réservée pour ma pauvre Lianna -la Jedi, pas la planète- ! Elle aura beau se trouver toutes les excuses du monde et faire la maline, le monde entier sait à présent qu'elle a un style beauf. Oh mon Dieu, et dire que malgré ça j'arrive à être folle d'elle ! Serais-je beauf moi aussi ? Devrais-je m'essayer au port injustifié des lunettes de soleil ?

Pour ma part je me contente de laisser la vitre de notre vaisseau de location se teindre légèrement pour protéger nos pauvres rétines et j'entame la manoeuvre d'entrée en atmosphère. Je n'ai pas le temps de m'émerveiller de la beauté du décor autour de nous que déjà mes scanners signalent l'arrivée de plusieurs vaisseaux rapides ; l'un d'eux me contacte par holo et m'indique que son escadron de chasseurs Lian est là pour nous prendre en charge et nous escorter. Je n'en mène pas large je l'avoue, même si je n'en montre rien. Il suffirait qu'ils aient décidé de nous abattre maintenant pour se débarrasser et nous serions tués sans rien pouvoir y faire ! J'étends la concentration de mon esprit au maximum, guettant la moindre perturbation, la moindre anomalie qui m'avertirait d'un danger. Heureusement notre mise à mort ne semble pas programmée pour tout de suite, et nous atterrissons finalement indemnes sur la plateforme qui nous a été attribuée.
J'étire mon dos légèrement ankylosé en quittant mon siège, et je me prépare mentalement à abandonner l'univers dangereux mais romanesque, libre, aventureux des voyages dans l'espace pour le monde non moins dangereux de la diplomatie en période de tension.

Lianna est une planète plutôt jolie, au moins autant que son homonyme jedi (et c'est un compliment ! Enfin ne lui répétez pas, je ne suis pas sûre qu'elle le prenne bien. Lianna si tu m'entends... eh bien sache que tu es une vilaine fouineuse à fureter dans ma tête ! Mais je t'adore quand même... bref. Je rougis la, non ?). C'est aussi probablement un monde agréable à vivre, et je regrette de ne pouvoir en découvrir qu'un aspect citadin car je suis certaine qu'au delà des immenses gratte-ciel et des pistes d'atterrissage ou on nous dirige la planète des Lians abrite des pays magnifiques et des régions incroyables que toute une vie ne suffirait pas à explorer. Sans parler des trésors historiques laissés par des civilisations établies ici depuis toujours !

Dommage que le Lian chargé de nous accueillir -un gros ponte du nom d'Azorius- ne me fasse pas du tout une aussi bonne impression ! Il s'agit d'un individu avec une mine avantageuse mais dont le vernis de politesse s'effrite très vite pour laisser place à un discours hautain et un ton pédant... non, carrément méprisant ! Il existe visiblement un passif entre lui et mon ancienne professeure, et il faudra que je m'empresse de l'interroger à ce sujet !

Je laisse Lianna et le sénateur Alyvan se charger d'échanger des amabilités protocolaires (si, si ! On ne dirait pas, mais quand Lianna et Azorius semblent s'échanger des piques pleines de sous-entendus mordants, il s'agit en réalité d'aimables et très professionnelles paroles entre représentants d'une mission chargée de rétablir la paix et la bonne entente. C'est trop technique pour vous, c'est pour ça que vous avez l'impression que l'atmosphère entre ces deux-là est glaciale. Mais c'est normal: moi j'ai tout un entraînement de Jedi qui me permet de voir les choses autrement. Bien sûr que si c'est vrai !).
Pour ma part je me contente d'afficher mon air le plus avantageux et d'être élégante dans ma jolie tenue enfilée pour l'occasion, une tunique de jedi fortement inspirée de la culture twi'lek dont la sophistication est compensée par ma très sobre mais élégante en toutes circonstances bure brune, ainsi que par ma mine avenante ornée de mon plus beau sourire diplomatique -le sourire n° 23, rangé entre la série des "sourires charmeurs" et celle des "sourires constipés"-. Je me serais surement contentée de ça, et peut-être -soyons fous- d'échanger quelques banalités de circonstance -elles aussi tirée parmi une liste assez restreinte que je réutilise à chaque occasion ; heureusement que personne n'a jamais eu l'idée de compiler des enregistrements de toutes les fois où j'ai été amenée à faire des rencontres protocolaires: on pourrait se mettre à penser que j'ai de drôles d'obsessions !- ce qui m'aurait permis de consacrer l'espace libre de mon esprit à analyser nos hôtes, si M. Azorius ne m'avait pas adressé directement la parole. Une novice en diplomatie aurait certainement pu interpréter ses mots comme une discrète mais blessante critique à l'égard de mon ancienne maîtresse, mais mon éducation sérieuse de jedi compétente me permet de comprendre qu'il s'agit en réalité de mots aimables adressés à la fois à mon aînée et à moi-même pour nous complimenter ! En vérité le sénateur n'attend même pas vraiment de réponse intéressante (ça c'est vrai par contre): je pourrais tout à fait répondre "le bleu, oui oui" et ça passerait crème ! C'est facile la diplomatie quand on connaît son sujet !
Mais si je vous dis ! Laissez donc faire les professionnels.

La réponse de Lianna -la jolie blonde évidemment, pas la planète- pourrait d'ailleurs me dispenser de prendre la parole, mais j'ajoute néanmoins, tout en faisant étinceler mon joli sourire:

"- Je suis également enchantée de vous rencontrer sénateur Azorius, et je vous remercie pour votre aimable accueil. Je suis charmée d'avoir affaire à un hôte dont les bonnes paroles reflètent autant de courtoisie que de bonne volonté. Je suis sûre que nous arriverons à travailler ensemble et à dépasser nos barrières culturelles !"

Je ponctue ma phrase d'un regard candide avant de laisser notre hôte serrer la main de notre mignon sénateur balafré.

***

Après cet échange de civilités très instructif, nos charmants hôtes Lians nous dirigent vers la suite préparée à notre intention dans un charmant complexe de gratte-ciel. Vous allez peut-être me trouver stupide (mais je ne vous le permets pas !) ou vous moquer de moi (et c'est interdit également ! C'est moi qui fais la loi dans ma tête !) mais je trouve très amusant de voir Lianna marcher sur Lianna. Peut-être qu'il m'en faut peu, mais ça vaut le détour ! Il faut juste que je fasse attention à ne pas trop la regarder en souriant sinon tout le monde va croire que je suis amoureuse. Enfin savoir. Ou croire alors qu'en plus c'est vrai mais ce n'est pas la raison !
La gaieté n'est pas trop de mise pourtant: l'avertissement de Lianna -la femme en robe de bure évidemment, pas la planète dont les habitants cherchent à se débarrasser de nous !- ne fait que confirmer ma propre appréhension. Il y a fort à parier que nous soyons surveillés et les logements qui nous ont été attribués soient truffés de dispositifs d'espionnage. Afin de tenir une discussion discrète, et ne pouvant pas échanger par télépathie sans exclure notre compagnon wroonien, je suggère au sénateur Alyvan et à Lianna -toujours la même: je ne parle pas aux planètes moi, madame !- de tenir immédiatement une réunion de travail dans un restaurant à proximité.

Vous avez déjà vu des jedi dans un restaurant ? Je veux dire: pas un bar à chiss rempli de rodiens et de gens bizarres, ni dans la cantine d'un de nos sanctuaires: je parle d'un un restaurant chic avec des costumes chers et des gens sophistiqués. Ça peut paraître déplacé vu notre philosophie de vie, mais en réalité ça arrive bien plus souvent qu'on ne le croit quand les besoins des missions nous l'imposent ; surtout depuis la mode des déjeuners-travail (ou l'on mange -mal- et boit beaucoup, discute beaucoup, mais ou on ne travaille pas vraiment). Il faut également dire que ce ne sont souvent pas les mêmes jedi qui fréquentent les bouibouis et les restaurants sophistiqués.
Hein ? Quoi ? Moi ? Dédaigneuse ? Mais pas du tout ! Je ne suis absolument pas en train de suggérer qu'on ne mélange pas les torchons et les serviettes ! C'est une histoire d'affinités et de spécialités c'est tout ! Mettons... Nathanael Kort, par exemple: dans un quatre-étoiles par exemple il aura envie de sauter par la fenêtre pour aller explorer une contrée inconnue et dangereuse ! Bon... mauvais exemple cela dit puisque je ne suis pas sûre qu'il apprécie les bouibouis non plus. Trop de gens et pas assez d'inexploré.
Je ne traite pas Nathanael de torchon hein !?

"- Nous avons encore quelques heures avant l'arrivée de reste de notre ambassade. Sénateur Alyvan, maîtresse Lianna, je propose que nous ne perdions pas de temps et que nous commencions notre enquête maintenant pendant que la piste est encore fraîche. Je pense qu'avec un sénateur qui effraiera ceux qui ont des choses à cacher, des jedi fouineuses expertes et un droïde pirate sans scrupules nous devrions arriver à quelque chose !"

Je souris en lissant mon lekku droit, amusée de la description que m'inspire notre petite équipe. J'en exclus cependant Monsieur Balourd qui, pour une enquête discrète, porterait trop bien son nom.
J'ajoute cependant, en tempérant mon ardeur:

"- Je suis désolée d'encore vous solliciter sénateur, pour cette mission diplomatique qui est décidément bien mouvementée ! Si vous le préférez nous pouvons aussi simplement attendre le début officiel des négociations pour mieux vous protéger."

La conversation -et dans une très moindre mesure le repas- se poursuivant, je finis par demander, sur le ton respectueux d'une ancienne padawan à sa maîtresse:

"- Lianna, ce sénateur a l'air de penser beaucoup de choses de toi. Tu le connais bien ?"

Un ancien amoureux ? Pas impossible s'il a connu Lianna dans sa jeunesse, hihi !
Puis je demande également à Alyvan:

"- Le connaissiez-vous, en temps que collègue ? Que pouvons-nous attendre de lui ?"

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