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L'appât du gain est le meilleur allié de l'ombre [PV Xenia]

Anggra Krahl
Anggra Krahl
Rang IV - Seigneur Sith
Messages : 93
Date d'inscription : 04/09/2018
Lun 26 Nov - 18:38
Anggra Krahl
Nar Shaddaa, sa puanteur, ses bouges glauques et ses odeurs infectes de bâtons de mort et autres saletés, ses drogués déféquant à même la rue, ses filles de joie déshabillées et crasseuses à deux crédits, ses pétarades régulières, ses enfants des rues aussi crasseux que les murs lépreux … Et ses néons, ses affiches chaudes, son inébranlable activité, ses jurons sonores et ses opportunités. A bien des égards, la lune des contrebandiers avait des défauts pour qui s’en souciait, mais pour ceux qui n’en avaient cure, elle était un véritable paradis pour les marchés louches et autres affaires devant se tenir en secret. Inutile de préciser qu’Anggra Krahl appartenait à la seconde catégorie. Certes, les bas-quartiers de la planète avait tendance à lui répugner, surtout l’odeur … Mais enfin, elle ne connaissait pas d’endroits plus pratiques pour rencontrer des contacts informels tout en restant un minimum … civilisé. Quitte à choisir, autant risquer un bouge mal famé plutôt que les pluies d’acide de Vjuun, par exemple. A ça, elle n’aurait pas été dérangé … Hormis par les prédateurs et l’environnement abominable. Non, vraiment, c’était un endroit comme cela qu’il lui fallait, surtout que son rendez-vous devait forcément savoir où aller. Vu sa réputation … C’était l’avantage des pirates : certes, le raccourci était peut-être un peu stéréotypé mais, de son expérience, cette engeance avait toujours des accointances dans le secteur. On ne pouvait pas faire l’impasse sur Nar Shaddaa, dans le monde du crime, du moins, difficilement. Ce n’était pas pour rien que les sith avaient bon nombre de passeurs de confiance dans le secteur Hutt, pour s’approvisionner en esclaves et en sensitifs, certains ici-même. Enfin, elle allait devoir passer à la décontamination tout de même une bonne demi-douzaine de fois une fois ces ruelles peuplées de loqueteux infâmes quittées.

Son masque solidement arrimé sur la tête, comme à chaque fois qu’elle sortait de l’Espace Sith, la Maîtresse et dernière survivante de la noble Maison Krahl se dirigea vers une maison close à la réputation particulièrement sulfureuse. D’un geste rapide, elle repoussa la première fille qui s’accrocha à son bras une fois l’entrée passée et aboya quelques paroles rugueuses, d’une voix encore plus grave que d’habitude, presque masculine, afin de voir la tenancière. La mère maquerelle, une twi’lek aux attributs impressionnants et au début d’embonpoint qui l’était tout autant, vint à sa rencontre et, lorsqu’elle vit à qui elle avait affaire, s’empressa de multiplier les courbettes avant de l’introduire dans son bureau, où une coquette somme de crédits passa bientôt d’une femme à une autre. Alors qu’elle recomptait son argent, la maîtresse de maison déclara, flagorneuse :

« Je vous ai réservé la meilleure chambre, comme convenu, vous verrez, elle est aménagée et sera très … »

« Je n’en doute pas. »

L’ensemble serait miteux, et de toute manière, ce n’était pas vraiment pour cela qu’elle était là. Enfin, d’accord, ça, la maquerelle ne le savait pas, mais tout de même … Si elle pouvait s’épargner cette torture, pas question de s’en priver. Et l’avantage de l’argent, c’est qu’il permettait d’être impoli.

« Vous ne regretterez pas d’avoir choisi mon établissement. »

« Mieux vaudrait que ce ne soit pas le cas, Dame Val’aa. »

La menace à peine voilée fit déglutir la twi’lek, qui, même si elle avait l’habitude des clients difficiles, sentait l’aura indéfinissable de danger autour de la personne à laquelle elle s’adressait à ce moment précis. Dans son métier, on apprenait vite à les repérer pour rester en vie, ceux qui n’avaient ni envie de bavarder, ni de s’attarder, et n’hésitaient pas à tuer s’ils n’étaient pas satisfaits. Comme disait les prostituées locales avec un brin d’ironie, un client content, ça se reconnaissait au fait qu’il vous laissait en vie. Vu toutes celles de leurs consœurs dont les cadavres jonchaient les bennes à ordures de Nar Shaddaa, abandonnées à pourrir, on ne pouvait pas douter de la véracité de ce sage adage.

« Je vais vous accompagner … »

Suivant la grasse tenancière, Anggra s’engouffra dans le dédale des étages du lupanar et finit par atterrir dans une chambre à la décoration criarde, ornée d’un lit large et muni de tout le nécessaire pour attraper un nombre de maladies absolument effarant. L’épaisse couche de peinture caillée ne masquait que difficilement l’aspect lépreux des murs, sans parler du tapis effiloché et tâché de fluides dont elle préférait ignorer la composition, même s’il était dur d’ignorer les traces de sang ça et là. Le sol craquait à chaque pas et elle était à peu près certaine qu’à côté du lit, ce n’était rien. Décidément, qu’est-ce qu’elle ne devait pas faire … au nom de la cause sith, et surtout en son nom propre.

Une demi-heure plus tard, sa visiteuse arrivait. Anggra observa un instant la femme à la peau bleue et aux yeux rouges – étrange, elle aurait juré que les wrooniens et les pantorans avaient des yeux proches de ceux des humains … - entrer.

« Navrée pour … la localisation de ce rendez-vous. Mais ici, personne n’aura jamais vent de cette rencontre. »

Un mince sourire se dessina sous son masque avant qu’elle n’ajoute :

« A votre place, j’éviterais le lit. Il doit y avoir plus de vermine que sur un Gamorréen. »
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Xenia Lah'saa
Xenia Lah'saa
Rang III - Capitaine de vaisseau
Messages : 286
Date d'inscription : 18/03/2018
Mar 22 Jan - 16:53
Xenia Lah'saa
Sluis Van fut un succès. Les chantiers spatiaux avaient été un butin plus que juteux. Des pièces détachées, des cellules d’énergie, des cuves de carburant, des armes mais surtout des crédits. Rien que la prime d’engagement était alléchante. Le pillage apportait son supplément bien sûr, mais c’était sans parler des primes et en particulier le fait qu’elle fut doublée pour les actions de la Chiss Xenia Lah’saa et son équipage. En plus de s’être taillé une certaine réputation auprès des Hutts et des Mandaloriens. A présent, la notoriété de la Chiss reposait davantage sur des bases plus solides que de simples pillages le long de voies commerciales entre l’Espace Hutt et la République.

Des demandes d’entretiens étaient soudainement apparues depuis les rumeurs de l’attaque de Sluis Van. Certains équipages parlaient trop et les rumeurs pouvaient se mettre à devenir plus vrais que la réalité. Le vaisseau, « l’Etoile Sanglante » aurait été vu en dix endroits du champ de bataille à la fois. Une fois en attaquant les défenses des chantiers, l’autre fois en immobilisant des vaisseaux civils qui fuyaient, puis en détruisant un croiseur républicain. Un croiseur ! Et puis quoi encore ?! Mais ces histoires allaient sans doute pouvoir la servir dans l’avenir. A cause de ces histoires, les rendez-vous étaient demandés. Pour la plupart d’entre eux, Xenia aurait pu les obtenir avant. L’un de ces rendez-vous était pourtant plus intriguant, surtout que le message laissait apparaître la mention suivante : « après vous avoir vue sur Sluis Van ». Il n’y avait pas de nom, juste une date, une heure et un lieu où se présenter sur Nar Shaddaa.

Le jour dit, le vaisseau pirate était arrivé sur la planète aux mains des Hutt. Officiellement ? Petite virée en territoire Hutt pour récompenser l’équipage du navire pour ses actions sur Sluis Van et avoir l’occasion de dépenser leurs crédits si durement gagnés. La Chiss n’avait pas été très loquace à l’égard de ses hommes de confiances concernant cette rencontre. Juste le lieu, plutôt éloigné de l’endroit ou sera son équipage. Pour des hommes à ce point chargé de creds, ils n’allaient pas les dépenser dans des lieux aussi miteux.

-Xenia ! J’vais pas te laisser y aller toute seule !

C’était le Besalisk Krell qui venait de la rejoindre alors que la plupart des membres d’équipages s’éclipsaient déjà vers leurs établissements de prédilection.

-Pas moi, car les gars se poseraient des questions si j’suis absent… Euh… Je vais t’y coller deux gars. Ils resteront à distance et ne diront rien. D’accord ?!

Cela n’enchantait absolument pas la Chiss que des membres d’équipages soient au courant de ce rencard tout aussi spécial que le lieu. Si tout va bien, ça ne fera que jaser dans son dos et ça s’arrêtera là. Elle y survivrait. En revanche, si par malheur il voyait son rencard, il y a des chances pour que les choses tournent mal. Le message était très clair sur le sujet. Elle devait venir seule. Enfin, si jamais il arrivait une tuile aux deux idiots qui vont la suivre, se sera la faute de Krell, pas la sienne.

-T’es une vraie mère poule, Krell.  

-Héééé ! C'mon boulot, non ?! Har !

On disait de ce ghetto qu’il était miteux. Le dire est une chose, le voir en vrai en est une autre. Surtout avec les odeurs ! Les bâtiments habités étaient plus qu’anciens. Les murs en ferrobéton n’avaient pas été entretenus depuis des lustres et le temps et autres bestioles aimant se nicher dans ces murs pour s’y nourrir avaient faits leurs œuvres. Ces bâtiments étaient si devenus si dangereux que la plupart des habitants de ces quartiers vivaient plutôt dans des containers de transports en guise d’habitations. Ça, c’était pour les plus chanceux. Les autres devaient se contenter de toiles formant des tentes de fortunes, tendues entre deux containers ou fixées au sol par des points de fixations en duracier provenant de bâtiments écroulés. L’allée qu’arpentait Xenia était sale, jonchée de détritus en tout genre. Son regard rougeoyant glissait sur les entrebâillements des toiles de tentes ou sur les portes entrouvertes des containers. Ces gens sont misérables et tout ce secteur n’est que trafic douteux. Ont voyait des échanges de la main à la main, ou des couples s’ébattent derrière une toile de tente abaissée.  

Ses pas la conduisaient au lieu de rendez-vous. Il s’agissait d’un bordel miteux à l’image de ce quartier. Il est situé dans un bâtiment si ancien qu’on imagine sans mal l’état déplorable de l’établissement. Le personnel se devait d’être attrayant. Il pouvait l’être si l’on n’était pas trop regardant. Bien peu se précipitait vers la Chiss à son entrée, elle était une femme et la plupart des clients sont des hommes, ce qui décontenance un peu le personnel. Mais pas tous ni toutes, sauf lorsque le neuro-fouet attaché contre sa hanche est visible. La plupart d’entre eux ayant déjà eu à subir sa morsure avant d’être ici sur Nar Shaddaa. Très vite, la mère maquerelle des lieux s’avançait. Une Twi’lek plantureuse. Chose très rare à observer pour les représentantes de sa race. Mais pour la pirate, voir ça valait le détour dans ce bouge.

-Dame… Va’laa ? C’est ça ? Je crois savoir que cet individu… est arrivé ?

Sortant un lecteur holographique, la Chiss l’activait sous le nez de la Twi’lek grassouillette et une silhouette miniature, encapuchonnée, masquée, menaçante en un mot, apparaissait. La Twi’lek maquerelle se penchait pour observer la silhouette et voyait apparaître à côté du lecteur holographique une plaquette de crédit. On pouvait distinguer ses yeux aller et venir de la plaquette de creds à l’hologramme. Un grand sourire avide venant étirer ses joues et faisant pétiller son regard. Ses doigts venant déjà enserrer la plaquette

-O… Oui ! Oui ! Bien sûr ! Il vous attend ! Je vais vous y conduire d’ailleurs ! Permettez !

La Taulière sortait rapidement de derrière son comptoir pour s’engager sur l’escalier recouvert de moquette. Celle-ci étant devenue très fine et abimée par l’âge que l’on pouvait sentir le duracier en dessous lorsque l’on marchait dessus. Si l’on tendait l’oreille, le duracier grinçait même sous le poids des deux femmes. La marche dura un moment, l’escalier semblait être interminable. La Twi’lek qui soufflait de plus en plus fort, finissait par s’arrêter en haut de l’escalier. Elle montrait d’un vague geste de la main la porte de la chambre, signe que la Chiss arrivait, enfin, à destination. Elle faisait signe à la maquerelle que c’était bon, qu’elle pouvait repartir. Xenia regardait un instant la Twi’lek repartir par l’escalier, l’entendant souffler comme un Nerf qui venait de se taper le cent mètres, un sourire aux lèvres.

Une fois qu’elle s’est éloignée suffisamment, la pirate attendait un peu pour s’assurer qu’il n’y avait pas de bruit à l’intérieur, personne d’autre que son rencard. De fait, elle était un peu en retard. Et dans ce genre cas, s’il s’agit d’un traquenard, ça s’agite. Pas de bruit. Ce qui ne voulait rien dire, mais la Chiss allait procéder avec prudence. La politesse veut que l’on frappe avant d’entrer, Xenia n’allait pas le faire. Elle ouvrait la porte et découvrait la personne qui s’y trouvait, avant de faire un premier pas à l’intérieur, un pas prudent. Son regard rougeoyant balayait la pièce, à la recherche d’une autre présence. A peu près rassurée qu’il n’y avait rien d’autre que la personne drapée de noir et masquée en face d’elle qui s’excusait du lieu de rencontre. Mais que c’était le prix de la discrétion.

-Sur Nar Shadaa rien ne reste secret bien longtemps. La mère maquerelle… Ahahah ! Elle risque de raconter ça au gang local qui contrôle ce ghetto. Une pirate, passant pour une esclavagiste, maintenant bien connue et un individu mystérieux. L e genre d’histoire que peut faire tourner bien des têtes.

S’avançant davantage dans la pièce, Xenia regardait le grand lit contre lequel l’individu masqué la mettait en garde. C’est sûr qu’ici la propreté du mobilier avait moins d’importance que celle du personnel. Du moins si on n’est pas trop regardant. Renonçant à l’idée de s’asseoir sur le lit et n’ayant envie de rester debout, la Chiss allait s’appuyer contre la table. Restant assez éloigné pour éviter tout coup en traître. Sait-on jamais ?

-A présent que nous sommes tous les deux là et seuls. Vous pouvez vous débarrasser de ce manteau et de ce masque. Je ne traite avec personne dont je ne peux voir le visage. Et je suis plutôt du genre réglo. Ensuite, vous pourrez commencer à me faire votre proposition.
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Anggra Krahl
Anggra Krahl
Rang IV - Seigneur Sith
Messages : 93
Date d'inscription : 04/09/2018
Ven 25 Jan - 23:03
Anggra Krahl
Il y avait trois types de rendez-vous d’affaires, pour Anggra Krahl. Les premiers étaient ceux qu’elle menait en tant que cheffe de maison Krahl, et probablement les plus simples, car elle pouvait se permettre le luxe d’apparaître en majesté. Si elle avait longtemps méprisé de tels apparats, l’âge et l’expérience avaient légèrement tempéré son jugement, d’abord parce que comme toute personne normalement constituée, la sith ne pouvait s’empêcher d’éprouver une appréciation perverse en contemplant la peur sur le visage de ses vis-à-vis, de savourer les suintements de haine et d’humiliation qui les entouraient dans la Force … et, tout bêtement, de ressentir un brin de contentement à les voir ramper devant sa puissance, elle qui avait été trop souvent obligée de se courber avant de parvenir aux sommets. Contrairement à certains de ses pairs, elle connaissait fort bien la boue. Elle y était née, après tout, et nombreux demeuraient ceux qui, en privé, se gaussaient de sa naissance infamante, s’amusant presque de cette femme au regard morne et à la voix sans âme qui avaient réussi à s’élever au-dessus de sa condition de fille bâtarde, d’enfant de concubine, de petite-fille d’humaine. Cette impureté qui souillait son sang, personne ne l’oublierait, et Anggra la première. Raison de plus pour ne jamais se laisser complètement gagner par l’arrogance. C’est pourquoi les seconds rendez-vous d’affaires dont elle avait l’habitude étaient ses préférés, à savoir ceux qu’elle menait en tant qu’Inquisitrice. Il lui était facile, alors, d’adopter des manières sans fard, de tester ses interlocuteurs, de jouer même les curieuses et les effarouchés. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, l’Inquisition lui offrait des marges de manœuvre bien plus conséquentes que la direction de l’antique lignée des Krahl de Nfolgai. Sans doute que ceux qui, là encore, estimaient qu’il était indigne d’une femme de rang de demeurer à un tel poste ne comprenaient pas tout ce qu’il y avait à tirer, politiquement et personnellement, de la subordination à Darth Strath. On apprenait davantage des uns et des autres en les jaugeant en tant que représentante de l’Empire qu’en tant que Seigneur. La peur voilait trop les actions, et l’orgueil inhérent à toute place dirigeante déformait ses propres perceptions. Peut-être était-ce la preuve de son entrée presque par effraction parmi les grands de l’Empire : encore aujourd’hui, elle demeurait finalement plus à l’aise dans les ombres qu’en pleine lumière. Le constat, cruel, l’amusait plus qu’autre chose. Anggra était trop au fait de ses propres limitations pour ne pas s’en offusquer. Cependant, elle devait admettre également que l’expérience du pouvoir l’avait changée : désormais, le troisième type de rendez-vous d’affaires qu’elle pouvait effectuer avait tendance à la mettre plus mal à l’aise qu’auparavant, sans doute parce qu’elle en mesurait pleinement les conséquences potentielles.

Cette troisième sorte se déroulait en ce moment-même, et consistait dans les machinations qu’elle menait de son propre chef. Certes, elle pouvait le faire avec son rôle d’Inquisitrice en tête, ou seulement comme Anggra Krahl, mais demeurait dans tous les cas le fait que ce genre de discussion était menée dans le secret, que ce soit celui entourant la rencontre en elle-même ou concernant sa propre personne. Ce qui, en soit comportait encore plus de risques. Mais elle avait fait son choix, et devait en assumer les conséquences. Aussi ne put-elle s’empêcher de sourire lorsque la mercenaire entra. D’emblée, elle constata que cette dernière la prenait manifestement pour un homme. C’était le but, précisément, d’un tel lieu. Un homme mystérieux qui donnait rendez-vous à une femme dans un bouge sordide, voilà qui était un lieu commun de Nar Shaddaa. Qu’une femme le fasse envers une autre femme ? Cela se faisait. Mais moins. Le risque que la tenancière bave tant qu’elle serait en haut était minime, mais enfin, elle pouvait se le permettre. Et dans tous les cas …

« C’est vrai. Heureusement pour nous, Dame Val’aa ne sera pas en mesure de la propager. »

Sa voix, parfaitement neutre, ne trahissait aucune menace particulière, simplement un constat. En vérité, elle avait en tête de restructurer les souvenirs de la twi’lek et non de la tuer, mais ne jugea pas utile d’expliciter sa pensée, laissant bien volontiers son interlocutrice considérer, si elle l’en jugeait capable, que la masquée parlait d’un meurtre de sang-froid, ou d’autres méthodes à même de s’assurer du silence de la maquerelle. A l’usage, la sith avait appris qu’à trop en dire, on en perdait presque la saveur des mots. Être laconique avait ses avantages, dont une interrogatrice de son expérience connaissait toute la valeur. Qui avait dit que la torture n’offrait aucun enseignement ? Probablement un mauvais bourreau. Oh, certes, on apprenait rarement quelque chose d’intéressant sur le sujet braillant sa douleur. En revanche, c’était un formidable moyen d’apprentissage pour soi-même. Et comme charcuter à tout va n’avait rien de bien palpitant, il fallait s’occuper autrement.

D’un geste ample, la sith enleva son manteau, dévoilant sa tenue sombre et strictement sans fioriture. Son sabre était logé dans sa botte, un simple geste de la main et une inflexion dans la Force suffisant pour qu’elle s’en empare. Première règle d’un assassin : ne jamais dévoiler ses armes. Deuxième règle : ne jamais dévoiler son visage. Ce qui allait à l’encontre de la seconde demande de la femme en face d’elle. Voilà qui était fâcheux. Surtout que cela allait au-delà de son propre cas, car il était hors de question de dévoiler sa race à qui que ce soit, réglo ou pas. Sa propre ambition ne pouvait aller à l’encontre des directives claires de Strath, surtout que celle-là se comprenait aisément.

« Vous pouvez donc constater que vous êtes en tête à tête avec une individu mystérieuse et non un. C’est davantage de connaissance que la plupart des gens que j’ai côtoyé auront jamais. Et comme je suis généreuse, vous saurez désormais que je suis la personne qui vous donnait vos ordres, durant l’attaque de Sluis Van. Si vous n’aviez pas reconnu ma voix. D’où le fait que je vous connaisse. Ou du moins que je sache que vous êtes efficace.

Pour le reste, je ne peux accepter. Cela n’a rien à voir avec vous. Mes ennemis ont les moyens de sonder vos pensées.

A moins que vous n’acceptiez de ne pas vous en souvenir. »
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Xenia Lah'saa
Xenia Lah'saa
Rang III - Capitaine de vaisseau
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Date d'inscription : 18/03/2018
Dim 3 Fév - 16:38
Xenia Lah'saa
La petite préoccupation de la Chiss concernant la tenancière avait été très vite dissipée. La menace que faisait peser le rencard qui faisait face à Xenia à l’encontre de la Twi’lek lui arrachait un sourire. C’était une menace mais dite avec un certain détachement qui changeait son sourire en un sourire entendu, presque complice. Nul doute que la taulière, qui en avait certainement vue d’autre, souillerait sa robe à l’idée de finir éventrer out toute autre joyeuseté du même acabit. Un crime odieux sur certains mondes mais tellement sur Nar Shaddaa. Tellement banal que personne ne s’en préoccuperait.  Si la discrétion était la principale préoccupation de son interlocuteur alors le sort de la Twi’lek Va’laa était déjà réglé. Rien de plus qu’une formalité pour tout le monde, à moins de tomber sur un taré, chose qui ne manque pas dans cette galaxie, ou plutôt une tarée.

En effet, l’interlocuteur de la pirate Chiss était une femme. Celle-ci venait d’ouvrir son manteau dévoilant ce qu’elle est. Surprenant ? Oui et non. En fait, Xenia  se moquait que son interlocuteur, interlocutrice en l’occurrence, soit homme ou femme. Seul le fait de faire affaire comptait à ses yeux. Bien entendu tout dépendait de ce qui en ressortirait de l’entretien et la Chiss se demandait finalement si elle n’aurait pas dû venir accompagnée. De façon moins discrète que les deux types que Krell lui avait collé sur le dos et qui devaient être dans le coin, au cas où. Et la présence de ses hommes semblait devenir plus que nécessaire… Car son interlocutrice venait d’évoquer Sluis Van et sa présence durant l’attaque des Mandaloriens et des pirates et mercenaires engagés pour l’occasion.

-Sluis Van, hein ? Vous n’avez pas plus récent comme scoop ? Attendez encore quelques heures et tout le monde dans l’Espace Hutt saura quel vaisseau et quel équipage en faisait partie !

Les nouvelles allaient vite sur Nar Shaddaa et dans l’Espace Hutt, très vite même. Mais pas à ce point là. Non, cette réplique de la part de Xenia était plus de la provocation, une façon de ne pas montrer sa surprise, son inquiétude. Une prudence qui s’était un peu plus exacerbée suite à cette attaque pour éviter les rendez-vous qui peuvent se transformer en piège. Mais la Chiss commençait à avoir une certaine notoriété et il lui fallait en profiter. La précision que cette femme vêtue de noir et masquée était celle qui donnait les ordres  aux pirates. Sa voix ? Oui, si on omet le fait que le masque étouffe un peu sa voix au point de la changer. Et puis il  a toujours une différence entre la voix réelle et celle des communications radios. Et plus encore à cause des perturbations telles que les tirs et les explosions.

Dommage cependant qu’elle ne veuille pas révéler qui elle est. Le masque était assez basique, mais laissait à penser que la personne qui le porte pourrait être Mandalorienne. L’aveu de sa présence sur le vaisseau de commandement Mandalorien durant l’attaque de Sluis Van et d’être celle qui coordonnait les attaques des pirates avec celles des Mandaloriens.

-Gar cuyir me’sen alorir ?*

Sa prononciation est mauvaise mais elle pouvait faire illusion. Surtout si la personne en face d’elle n’est pas Mandalorienne. Pourquoi Xenia le pensait ? Les dernières révélations lui ont mises la puce à l’oreille. Un ennemi qui peut sonder l’esprit ? Des Jedi ? Elle parle des Jedi ? Ou alors elle est Jedi et la menace dont elle parle serait ces Jedi Noirs dont la pirate connait l’existence ? Non, non, les Jedi n’étaient pas sur Sluis Van ! En revanche les autres, ces Jedi Noirs, oui ! La Chiss en connaissait une qui était présente sur les chantiers spatiaux d’ailleurs.



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