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Une Rencontre Républicaine [PV Alyvan Chaldren]

Elayne Halcyon
Elayne Halcyon
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Dim 29 Avr - 0:27
Elayne Halcyon
Une Rencontre Républicaine
Amiral Elayne Halcyon & Sénateur Alyvan Chaldren

L’Amiral Halcyon faisait les cent pas dans son vaisseau. Depuis quelques temps, l’assassinat du sénateur de Coruscant pour être parfaitement exact, l’armée était sur les dents. Et surtout les hommes qu’elle avait sous ses ordres. Comment une telle chose avait pu se produire en plein cœur de la République. C’était inadmissible et la Cathar comptait bien découvrir le fin mot de toute cette affaire. Le seul problème, c’était que visiblement le Chancelier Suprêmement n’avait pas l’air très apte à collaborer avec l’armée. En revanche la solliciter pour augmenter la sécurité de sa personne, cela, il savait le faire et n’hésitait pas d’ailleurs pas. C’était parmi les nombreuses choses qui rendait furieuse la Cathar. L’homme était un antimilitariste de la première heure mais lorsqu’il s’agissait de veiller sur sa personne, il devenait subitement très, trop, gentil avec ses amiraux.

L’Amiral du secteur du Noyau soupira dans sa cabine. Elle venait d’avoir un appel entrant en provenance de Coruscant et plus particulièrement en provenance du bureau du Chancelier Suprême. Alors que pour l’Amiral Halcyon, son rôle consistait à surveiller l’espace du secteur du Noyau. Mais visiblement, cela n’était pas l’avis du Chancelier qui réclamait presque sa venue sur la planète Coruscant. Ses dents grincèrent alors qu’elle répondait par l’affirmatif. Avait-elle seulement le choix ? Elle fit venir dans son bureau le Vice-Amiral du secteur du Noyau. « Vice-Amiral, je vous confie La Griffe de la République. » fit seulement la Cathar en prenant son arme de poing et en refermant quelques ouvrages disposés sur son bureau. L’homme aux cheveux blonds fit un salut militaire. « Bien Madame. » Puis il quitta les lieux. « Allons-y messieurs. » ajouta l’Amiral alors qu’elle passait devant les deux hommes qui devaient veiller sur sa sécurité. Encore une idée saugrenue du Chancelier. Comme s’il était nécessaire de d’assigner deux militaires à sa sécurité. La Cathar embarqua sur une navette qui devait l’amenée sur Coruscant. Heureusement que La Griffe de la République était en vol stationnaire non loin de la planète. Elle y débarqua peu de temps après son départ et déjà ses pas raisonnait sur le sol alors qu’elle se dirigeait vers le bureau du Chancelier. Son secrétaire l’informa à cet instant que le Chancelier souhaitait qu’elle reçoive et veille à la sécurité du Sénateur de Wroona Alysvan Chaldren en visite sur la planète.

Le Chancelier se moquait-il d’elle ? C’était forcément une blague, une mauvaise blague rien de plus. Ce n’était pas sa place. Sa place était à bord de son croiseur, pas ici. Elle était une combattante pas une gardienne ou une nounou. Sa seule consolation, était le fait qu’il s’agisse du Sénateur de Wroona. L’Amiral avait déjà séjourné sur la planète lorsqu’elle était plus jeune et qu’elle avait accompagnée son père dans l’une de ses missions. Elle s’avait alors un peu à quoi s’attendre de sa part. Du moins elle l’espérait tout comme elle espérait que le courant passe. Dans le cas contraire cette opération serait longue, très longue. Ce fut alors vêtue comme tous les jours à savoir un haut aux manches amples, une jupe et des bottines blanche. Son blaster à la ceinture, elle alla à la rencontre du Sénateur qui venait d’arriver sur Coruscant selon les dernières informations qu’on lui avait fournies. Droite comme un droïde, les oreilles aux aguets, elle attendit la venue du Sénateur. Lorsque ce dernier se trouva dans son champ de vision, la Cathar se dirigea vers lui avec son éternel léger pas boiteux. Un rapide salut militaire et la Cathar entama les salutations d’usage. « Sénateur Chaldren, bienvenue à Coruscant. Votre voyage fut agréable ? » fit l’Amiral sur un ton des plus neutres. En réalité, elle s’en moquait qu’à moitié. Savoir si son voyage s’était bien passé ne l’intéressait pas, sauf si elle devait apprendre que des mercenaires ou des pirates sévissait dans l’espace dans son secteur de commandement. Le reste, elle s’en fichait royalement, mais l’usage voulait qu’elle demande, par pur politesse de sa part et rien d’autre. D’un geste vif de la main, elle fit venir à elle un soldat républicain. « Surveillez le vaisseau du Sénateur. Personne ne doit l’approcher, peu m’importe la raison. Au moindre mouvement suspect, neutralisé l’individu. » ordonna Elayne Halcyon qui prenait malgré tout las sécurité du Sénateur très à cœur maintenant qu’il se trouvait sous sa responsabilité. Un sénateur assassiné était déjà bien suffisant pour qu’il y en ait un second.

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Alyvan Chaldren
Alyvan Chaldren
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Dim 29 Avr - 22:16
Alyvan Chaldren
« Atterrissage imminent, Sénateur. »

Alyvan acquiesça avant d’éteindre l’intercom de ses quartiers sur le vaisseau diplomatique officiel de Wroona dans lequel il se trouvait présentement. Le voyage depuis Camaas avait été court, et il avait passé l’essentiel du trajet à somnoler, éreinté par ses multiples trajets à travers l’hyperespace depuis trois semaines pratiquement. Après tout, il avait parcouru une bonne partie de la République dans toute sa largeur, pour aller de Wroona à Ando, avant de revenir sur sa planète pour passer par Camaas et enfin, Coruscant, sa destination finale. Le pire ? Il avait la désagréable impression qu’il allait très vite repartir. Ses soupçons se confirmaient au fur et à mesure, s’il en croyait la dernière communication de la représentante de Pantora. Les choses s’activaient en coulisses, et il était à peu près certain qu’on allait lui confier une autre mission sénatoriale, de plus grande envergure, pourvu que son audition face au Sénat soit de bon augure, par rapport à ses conclusions sur la situation des Aqualish. Sinon, le cabinet du Chancelier Suprême n’aurait pas autant insisté pour lui réserver un accueil aussi … auguste. Mais nul doute que suite à sa visite sur Camaas, les soutiens de Jernym souhaitaient le garder à l’œil autant que possible, et s’attacher sa neutralité, à défaut de sa loyauté. Même si le contenu de son entretien avec les Jedi ne leur serait pas connu, le simple fait qu’il prenne la peine de visiter la planète accusée de tous les derniers maux récents de la République démontrait son intérêt pour les événements qui avaient secoué la Rotonde … et potentiellement, sa dangerosité. De cela, il était parfaitement conscient, et avait agi en parfaite connaissance de cause. Il n’était pas un soutien du Chancelier, ni un opposant ferme, plutôt un observateur attentif qui piochait ce qui lui convenait dans les déclarations du pouvoir exécutif et votait suivant les intérêts supérieurs de Wroona, et aussi de ce qu’il pensait être juste. Comme beaucoup de représentants n’étant pas immédiatement affiliés à l’un des trois grands finalement.

Pour autant, le fait que toute une escorte soit dépêchée à sa rencontre l’étonnait. Pas qu’il ne soit pas important mais … Enfin, généralement, Alyvan se faisait plutôt discret, et les ors de la République ne lui étaient que rarement directement destinés, au sens où il en profitait en délégation, ou au sein du Sénat, bien sûr, mais en son nom propre … C’était rare. Et ce n’était pas tant un manque de respect envers ce qu’il représentait qu’une question de goût personnel. Il savait que son géniteur avait eu nettement plus d’appétence pour cela, ainsi que bon nombre de ses prédécesseurs, et certains se plaignaient à mots couverts d’avoir un élu aussi transparent au niveau galactique. Sauf que le trentenaire préférait le travail de l’ombre et fuyait généralement les réceptions quand elles n’étaient pas obligatoires ou importantes. Il aimait voyager sans pompe, presque incognito, ou du moins, sans attirer plus que nécessairement une attention dont il ne voulait pas. Voilà pourquoi il détestait les escortes armées et privilégiait un encadrement en civil, qui le filait quand cela s’avérait nécessaire. Il n’était pas imprudent, mais n’aimait simplement pas être privé de sa liberté de mouvement, ou avoir l’impression d’être surveillé. Alors quand en plus, ladite escorte était des plus … haut-gradée, il ne pouvait s’empêcher de se demander ce que tout cela pouvait bien signifier. Ne restait plus qu’à le découvrir.

Lentement, il chercha ce qu’il savait sur l’Amirale Halcyon : la cinquantaine, cathar, engagée volontaire au sein de la République, carrière sans accroc sauf la défaite d’Ondéron, même si, au vu des dégâts, cela ne comptait pas vraiment … Surtout qu’elle n’était pas responsable de la flotte, à ce moment, et avait apparemment amorcé la retraite, ce qu’Alyvan saluait. Il avait tendance à évaluer l’intelligence des militaires à leurs capacités à savoir ne pas sacrifier tous leurs hommes dans une bataille perdue d’avance. Mieux valait savoir perdre avec dignité que vaincre à la Pyrrhus. Dans tous les cas, elle avait des états de service impressionnants, qui auraient sans doute été plus intéressants à user près de la frontière contre les Mandaloriens qu’ici. Mais ça, avec le Chancelier Suprême … Il ne fallait pas y penser. Evidemment. A moins d’un retournement de situation, qui lui aurait fort convenu. Saleucami était bien trop exposée. L’intérêt de Wroona était de protéger la Bordure Extérieure … et c’était aussi ce que la République devait aux peuples qui l’intégrait. Sans doute qu’avoir une conversation à ce sujet serait des plus … fascinants. Finalement, les manies de la Chancellerie allaient peut-être lui servir. Même s’il convenait de rester prudent. L’atterrissage terminé, Alyvan pouvait descendre, et se retrouver donc face à l’Amirale, et à deux gardes. Il répondit aux salutations d’usage de la cathar avec son sourire bonhomme :

« Mon voyage depuis Camaas s’est agréablement déroulé, Amirale. Les voix spatiales du Noyau sont des plus sûres. Le résultat de votre travail, je gage. »

Avant d’ajouter :

« J’admets ignorer ce qui me vaut un tel accueil. Non pas que je ne sois pas flatté d’être escortée par une personne aussi haut-gradée, mais je vous avoue ne pas vraiment penser mériter un tel … protocole.

Même si être Sénateur est quelque peu … risqué, de nos jours, je vous l’accorderai volontiers. »


Impression confirmée par les ordres donnés par l’Amirale. Impression déplaisante, accessoirement. Rien n’était plus désagréable que d’avoir l’impression d’être en danger …

« Y a-t-il des … menaces dont je devrai être mis au courant, Amirale ? »
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Elayne Halcyon
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Lun 7 Mai - 19:41
Elayne Halcyon
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Amiral Elayne Halcyon & Sénateur Alyvan Chaldren

Elayne avait rejoint le hangar pour accueillir le Sénateur de Wroona. Droite dans ses bottes elle l’avait attendu et avait donné des ordres. La Cathar le salua avec toute la diplomatie qu’elle avait. C’était un peu froid, sans âme ou si peu, finalement c’était presque comme si elle récitait ses leçons. Avec les hommes politiques, elle ne savait jamais sur qu’elle pied danser et par conséquent, elle préférait rester dès plus neutre et protocolaire dans ses salutations. Et puis elle était militaire, on ne pouvait réellement lui en vouloir. Après tout c’était connu, les militaires n’étaient pas les personnes les plus chaleureuses, du moins au premier abord. Les salutations faites, l’Amiral du Secteur du Noyau s’enquit de savoir si le voyage du Sénateur s’était déroulé sans accrocs. L’homme lui répondit, un sourire pendu aux lèvres. Il avait fait route depuis Camaas. Elayne tiqua légèrement. N’y avait-il pas une enclave Jedi sur cette planète ? De ce qu’elle en savait si, mais elle préféra ne pas relever l’information pour le moment. Elle ferait sûrement quelques recherches et au besoin, elle se débrouillerait pour demander des informations à sa sœur. Cette dernière avait fait le choix de devenir Jedi, qu’elle serve au moins à quelque chose, recluse dans son temple. Si plus jeunes les deux sœurs étaient inséparables, la séparation avait été douloureuse et l’aînée des deux filles Halcyon en voulait un peu à sa sœur. C’était un peu comme une trahison qu’elle avait du mal à accepter, malgré toutes ces années.

L’homme salua la sureté du Noyau, qu’il attribuait à ses actions et l’Amiral eut un petit sourire retenu sur le visage. « Je ne fais que mon travail, Sénateur, rien de plus. Mais si la voie est sûre, alors j’en suis fort aise. Je ne manquerai pas d’en toucher quelques mots à mes hommes. » souffla l’Amirale. Après tout, les soldats de la République étaient tout aussi méritant qu’elle, peut-être même plus. Dans son cuirasser, la Catahar ne risquait finalement pas grand-chose. Ceux si étaient en première ligne, c’étaient eux qu’il fallait féliciter pour tout ceci. Après tout, sans pion à avancer sur la table d’échec, le jeu se terminait bien trop vite. Il fallait de ces hommes près à tout, n’ayant pas peur d’y rester au combat pour défendre les intérêts de la République. Elle, même si elle restait sur le terrain, elle ressemblait plus à ces hauts politiciens jouant au naïf et aux insouciants dans des bureaux de commandement. Sauf qu’elle était loin d’être aussi naïve et insouciante qu’eux.

La Cathar avait ensuite ordonné que l’on surveille le vaisseau du Sénateur. Il semblait à la fois flatter d’une telle escorte et en même temps il ne semblait pas comprendre pourquoi il avait le droit au gratin des militaires. L’Amirale soupira bruyamment. « Ordre direct de la Chancellerie, Sénateur Chaldren. Et pour tout vous dire, si cela avait tenu qu’à moi, vous ne m’auriez pas à vos côtés en cet instant. Il y a beaucoup d’autres militaires tout aussi capables que moi de vous défendre et personnellement, j’ai beaucoup d’autres choses à faire que de vous chaperonner, puisqu’il s’agit avant tout de cela. » lâcha sèchement la Cathar qui clairement n’était pas ravi de la situation. « Mais les ordres sont les ordres. On ne discute pas les ordres en provenance de la Chancellerie, c’est ainsi. » ajouta-t-elle. Oui, si elle avait plus jeune l’habitude de discuter les ordres qu’on lui donnait, elle considérait que ceux venant de la Chancellerie était presque sacré, même lorsqu’il venait de cet imbécile de Chancelier, récemment élu. Elle n’avait pas été ravie d’apprendre la nouvelle mais elle se rassurait et prenait son mal en patience en se disant qu’il finirait bien par rendre son tablier et quitter les lieux. Elle hocha simplement la tête lorsque le Sénateur ajouta qu’il n’était pas bon d’être sénateur en ces temps-ci. Question de point de vu, tous les Sénateurs n’allaient pas finir assassiner et c’était peut-être dans les moments de crise qu’en sachant agir avec finesse on s’en sortait parfois le mieux.

« Simple mesure de précaution, Sénateur. Il est hors de question qu’il vous arrive quelque chose alors que vous êtes sous ma responsabilité. Quand vous aurez quitter le noyau, ce qui vous arrive ne me regardera nettement moins. Mais d’ici là, j’assurerai votre protection. Sauf si vous en décidez autrement mais dans ce cas il faudra en référer avec le Chancelier en personne et cela peur prendre des jours. Il est très occupé depuis l’assassinat du Sénateur de Coruscant. Quant à savoir s’il y a d’autres menace dont vous devriez être au courant, pas que je sache et faisant en sorte de tout savoir sur le territoire qui est le mien, vous pouvez être tranquille à ce sujet. Comme je disais, je prends simplement des mesures de précautions. » répondit l’Amirale d’une voix autoritaire.

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Alyvan Chaldren
Alyvan Chaldren
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Mar 8 Mai - 16:57
Alyvan Chaldren
Les militaires, du moins ceux ayant une réelle expérience de terrain et pas encore amolli par les honneurs, avaient l’avantage d’être directs. Cette franchise s’exprimait soit poliment, soit plus sèchement, mais n’étaient que rarement en option. A la rigueur, une expression de repli prudent suffisait à exprimer une gêne qui en disait souvent plus long qu’une longue réponse. En un sens, ils étaient reposants, pour un homme comme Alyvan qui appréciait les échanges utiles. Avec le temps, il commençait à se faire aux exigences de son rang, et sa bonhommie naturelle se prêtait plutôt bien aux discussions creuses qui ornaient toutes les réceptions politiques. Il souriait, écoutait, buvait, et passait pour un bienheureux imbécile bon vivant sans dangerosité aucune, ce qui avait là encore ses petits privilèges, car ainsi, il observait à loisir sans se faire beaucoup d’ennemis. Mais il lui arrivait souvent de regretter le temps où il échangeait pendant des heures avec des collègues autour d’une nouvelle bactérie récemment découverte, sur ses propriétés, ses analyses en cours … Au moins, ces conversations avaient un but, de l’intérêt, elles éveillaient en lui autre chose qu’une curiosité douce. C’était pour cela qu’il appréciait les missions sénatoriales, boudées par certains quand elles n’étaient pas à propos d’un dossier brûlant et extérieures au Noyau. Cela lui donnait l’impression de servir à quelque chose, et réveillait son intellect qui pouvait se concentrer sur la résolution d’un problème précis, avec des réponses brutes. Alors s’il n’avait pas forcément de goût pour la soldatesque, au sens où il était un civil très éloigné des us et coutumes de la sphère militaire, n’étant pas forcément à son aise dans une caserne comme certains pouvaient l’être, il reconnaissait que la plupart des porte-flingues de la République et leurs commandants avaient une grande qualité : celle d’être immédiatement compréhensibles.

L’Amirale Halcyon ne prenait même pas la peine de tenter de camoufler le fait que sa présence à ses côtés l’agaçait. Il aurait pu s’en offusquer, mais comprenait sans peine sa frustration. Après tout, il n’avait pas demandé tout ce décorum ridicule ! Et puis, avec tout ce qu’il se passait aux frontières, il aurait préféré savoir les haut-gradés à bord de leurs vaisseaux, à assurer l’essence même de leurs fonctions, à savoir protéger tous les citoyens, plutôt que sa modeste personne, qui n’avait sans doute pas grand-chose à craindre dans les beaux quartiers de Coruscant, surtout que Wroona lui déléguait constamment une escorte discrète mais efficace. Oui, tout ceci était parfaitement non nécessaire. Restait à savoir pourquoi ils allaient devoir supporter cette situation qui n’arrangeait aucun d’entre eux.

La cathar avait fourni un bout de la réponse : le Chancelier Suprême avait ordonné un pareil accueil. Plusieurs hypothèses pour l’expliquer se bousculaient dans la tête d’Alyvan. Il écarta immédiatement les plus improbables, pour ne garder que celles qui lui semblaient les plus plausibles. Evidemment, il pensa immédiatement à une stratégie destinée à le mettre dans de bonnes dispositions. Beaucoup de notables, peu importe leur origine d’ailleurs, aimaient le luxe et se voir honoré par tel ou tel dispositif ronflant. Peut-être qu’il s’était dit qu’une telle escorte le flatterait, et qu’il serait donc plus disposé à ne pas faire de vagues. Mais comme il en faisait rarement, et n’était pas un opposant déclaré … Bon, c’était possible, mais pas forcément probable. Ou alors … La Chancellerie le surveillait et tenait à savoir ses moindres faits et gestes. Peut-être que des rumeurs sur son voyage à Camaas s’étaient répandues plus vite qu’il ne l’avait prévu. Peut-être qu’il avait inquiété les partisans de Jernym ou que cette simple visite l’avait catégorisé rapidement comme suspect. Parce que bien sûr, le Chancelier pouvait être sincèrement pour sa personne ou vouloir célébrer son succès sur Ando … Sauf qu’il n’était tout de même suffisamment naïf pour croire à une idiotie pareille.

« Je vois … Je suis navré, alors, que ma présence vous impose cette mission relativement inutile. En effet, votre place est bien davantage dans l’espace à protéger la République qu’ici, avec moi. Je doute fortement que ma personne soit prioritaire en ce moment alors que des planètes de la Bordure se voient ravagées par les mandaloriens … »

Son regard topaze se posa sur la femme. Il désapprouvait, mais était aussi curieux de savoir ce que les militaires pensaient de ce type de missions et sur l’inaction de la République pour protéger la Bordure, du moins, tant qu’il n’y avait pas d’attaques à grande échelle. Son inquiétude n’était pas feinte, dans tous les cas. Les coloniens wrooniennes étaient menacées par cette avancée, tout comme les voyageurs wrooniens, nombreux dans cet espace relativement peu habité en comparaison du Noyau. La tradition de départs de son peuple et sa partition entre voyageurs et résidents de Wroona l’obligeait à prendre en compte la vaste diaspora que constituait son espèce. Voilà pourquoi, malgré l’éloignement géographique de sa planète, le Sénateur se sentait concerné par la situation … en dehors du fait que toute personne pouvait s’inquiéter du sort d’autrui sans avoir de motif particulier pour cela, juste un peu d’empathie. Dans tous les cas, son chaperon était coincé avec lui, manifestement.

« Soit. Ne vous inquiétez pas, il est peu probable que je reste longtemps sur Coruscant, si j’en crois certaines rumeurs que j’ai pu comprendre quant aux désirs de la Chancellerie. »

Ce qu’il subodorait déjà sur Camaas se dessinait déjà : il avait reçu une invitation de la part du Secrétariat Général, en compagnie d’au moins une connaissance de la Rotonde. Cela n’arrivait jamais, sauf à être chargé d’une mission diplomatique particulière. Alyvan n’était pas dupe : en deux ans, il s’était familiarisé avec certaines méthodes habituelles de la politique de Coruscant.

« Vous pouvez m’accompagner jusque dans l’ambassade sénatoriale de Wroona, du coup. Pour vous dédommager de ce temps perdu, je m’engage à vous fournir un excellent en-cas traditionnel de ma planète et à prendre un verre en ma compagnie.

Si cela vous agrée évidemment … »
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Elayne Halcyon
Elayne Halcyon
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Mar 22 Mai - 23:51
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Amiral Elayne Halcyon & Sénateur Alyvan Chaldren

La Cathar était une femme directe, elle n’avait pour habitude de s’encombrer du lourd protocole et des phrases ampoulées qu’avait certains hauts gradés. A croire qu’ils pensaient assez naïvement que cela les rapprochait des politiciens. Ce n’était que des foutaises, des imbécilités. Les militaires n’étaient pas des politiciens et les politiciens n’étaient pas des militaires. Eux aussi il faudrait bien qu’il l’admette une bonne fois pour toute. La politique ne se jouait pas sur le même plan que la guerre. La guerre c’était le dernier recours de la République lorsque les négociations avaient échoué. En sommes les militaires étaient les derniers gardiens de la Républiques lorsque les politiciens avaient abattu toutes leurs cartes et que cela ne suffisait pas. Faire appel aux généraux était, un aveu de faiblesse ni plus ni moins.

L’Amiral du secteur u noyau tiqua légèrement lorsque le sénateur parla des planètes en proie avec les Mandaloriens. Il avait raisons, sa place était plus dans l’espace qu’ici à ses côtés. Mais elle n’avait jamais discuté les ordres venant de la chancellerie et cela n’allait certes pas commencer maintenant. Mais l’idée même que sa propre planète subissait peut-être de petits assauts la faisait rager. « Nous militaires n’avons pour habitude de discuter les ordres de nos supérieurs. Surtout lorsqu’il s’agit du chancelier en personne. Mais je vous rejoins sur un point ma place est effectivement plus dans l’espace que sur terre. Quant au sort des planètes de la bordure…. Il n’est hélas pas de mon ressort ou du moins pas totalement. Je suis amirale du Secteur du Noyau pas du secteur de la bordure extérieure. » rectifia un peu sèchement la quinquagénaire. La Cathar fit quelques pas et posa son regard de félin sur le Wroonien. « Si vous avez quelques messages à faire passer concernant Wroona…. Je pourrai peut-être les faire parvenir à mon homologue du Secteur de la bordure extérieure, Sénateur. » ajouta Elayne.

Sur ces mots, l’amiral reprit sa marche. Ses yeux s’écarquillèrent légèrement lorsque les dires du Sénateur parvinrent jusqu’à ses oreilles. Un petit sourire de satisfaction se dessina aux cons de ses lèvres. Ouf, elle n’aurait donc pas longtemps à assurer sa sécurité. Plus vite cette mission sera terminée, plus vite elle pourra rejoindre la Griffe de la République. « Teins donc la chancellerie à d’autres désirs que d’anéantir sa propre armée. » siffla-t-elle entre ses dents comme un chat qui feule de mécontentement. Si elle avait été réellement un chat, nul doute qu’elle aurait déjà feuler et cracher au visage de ce chancelier suprême qui l’insupportait au plus haut point. Un point qu’ils avaient à son grand désarroi en commun. Elle savait pertinemment que le chancelier n’était pas ravi de la savoir à ce poste. Mais c’était une décision que son prédécesseur avait prise et il devait reconnaître qu’avec ses états de services, il ne pouvait pas la destituer. Ils devaient alors composer chacun avec l’autre. Malgré tout, Elayne avait un petit avantage sur le chancelier. Elle savait que sauf catastrophe, elle avait plus de chance de rester à son poste plus longtemps que ne le fera le chancelier puisqu’il était élu pour une durée fixe.

Le félin tourna la tête vers le Sénateur lorsqu’il lui proposa de l’accompagner jusque dans l’ambassade sénatoriale de sa planète. A dire vrai, Elayne ne comprenait pas bien où il voulait en venir et elle le lui fit rapidement savoir. « Une invitation ? Mais vous oubliez que je suis chargée de votre sécurité. Il n’y a pas d’invitation qui tienne puisque ma positon m’oblige à vous suivre partout… » Et la Cathar poussa un léger soupire. La mission venait à peine de commencer et l’Amirale savait déjà qu’elle serait très longue. Et lorsque le Wroonien parla d’en-cas, les oreilles de félin de l’Amirale pivotèrent sur le côté. Elayne Halcyon dût réprimer un gargouillis de son ventre, témoin que la femme n’avait que peu manger ; il faut dire qu’elle n’avait pas eu beaucoup de temps.

« Disons que j’ai connu des missions bien plus désagréable. Mais je suis en service, j’y gouterai donc avec parcimonie. J’espère que vous comprendrez. » Elayne ne pouvait complètement décliner, cela ne se faisait pas et d’autant plus lorsqu’il s’agissait d’un sénateur ; Et en même temps, manger et boire en service étaient prohibés.  

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Alyvan Chaldren
Alyvan Chaldren
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Dim 3 Juin - 15:59
Alyvan Chaldren
« Ma planète n’a pas grand-chose à craindre, Amirale, vu sa position géographique. Mais les wrooniens sont un peuple aventureux, qui a colonisé un certain nombre d’autres endroits dans la galaxie, notamment des planètes de la Bordure Extérieure, comme Saleucami par exemple. J’accorde une attention particulière à notre diaspora, surtout que certains rapports provenant de cette partie de la République sont inquiétants. On parle de raids pirates, leur Sénateur est mort dans des circonstances suspectes il y a un an à peine … Cela appelle la prudence de la part de votre collègue de la Bordure, je crois. »

Alyvan regarda intensément la cathar, cherchant à ce que ses mots impriment, et également à savoir si son empressement à marquer sa loyauté était davantage dû à un réflexe militaire qu’à un réel trait de caractère. La marge entre l’obligation et l’envie d’exercer son devoir était mince, et en même temps, définissait précisément sa marge de manœuvre à cet instant précis. Surtout qu’il avait peine à imaginer qu’un être avec une carrière comme la sienne puisse réellement ne pas avoir d’influence au-delà de son secteur d’actions. Elle avait occupé d’autres postes, était une des rares héroïnes dans leur camp de l’escarmouche contre les mandaloriens datant d’il y a dix ans. Elle avait forcément un réseau, des obligés, des admirateurs. L’armée n’était pas différente de toutes les autres organisations d’êtres sentients. Elle avait ses codes propres certes, mais comme tout, elle avait ses passe-droits, ses confréries, ses amitiés, sa camaraderie. Il n’y avait rien de honteux à cela, sauf pour la première partie. Lui-même conservait un grand nombre de relais parmi le monde scientifique, plus particulièrement dans son champ, bien sûr, mais de manière plus large auprès d’ingénieurs ou d’universitaires qu’il avait côtoyé, tout comme il avait ses contacts parmi les Jedi, datant du temps où il avait travaillé avec eux. Et évidemment, il demeurait en lien avec tous les wrooniens fournissant des informations à leur planète-mère. Bref, il n’était pas que Sénateur de Wroona, car son influence ne s’y limitait pas, et il était certain qu’à cet égard, Elayne Halcyon ne saurait se résumer à être l’Amirale actuelle d’une partie de la galaxie.

Son ironie grinçante permit au wroonien d’avoir une réponse à sa première interrogation. Manifestement, la militaire éprouvait une certaine amertume vis-à-vis de son inaction forcée et de la situation républicaine. Alyvan ne pouvait que la comprendre, en essayant de se mettre à sa place. Lui-même aurait bouillonné en sachant que des peuples subissaient des attaques sans pouvoir organiser de représailles officiellement, en se contenant à une inaction forcée à cause de questions politiques pressantes, certes mais … Sans compter que si les choses dégénéraient encore et encore, l’armée risquait d’être engagée sur un tout autre champ d’actions. Un nouveau conflit alsakani perlait. Ses conséquences risquaient d’être désastreuses. Le pire ? Le wroonien ne doutait pas que les capacités exceptionnelles de la République ne lui permette de bouter l’ennemi mandalorien hors de ses frontières rapidement. Quand elle perdait, c’était essentiellement parce qu’elle était divisée ou n’avait envoyé qu’un petit contingent. Mais avec sa puissance inégalée de production, avec ses centaines de milliards d’habitants, sa force économique imposante, unie et déterminée, la République avait résisté à tout … Y compris à elle-même. Surtout à elle-même, en vérité. Il était même près à parier qu’elle pourrait les écraser en pleine guerre civile. Cela prendrait juste infiniment plus, avec des victimes innocentes bien trop importantes, des destructions terribles et inutiles … Bref, tout ce qu’il ne voulait pas voir. Il ne manqua pas de répliquer sur le même ton que la cathar, amusé comme toujours dans ces conditions :

« Apparemment. Ou alors, elle désire éloigner ceux qui aimeraient que ce ne soit pas le cas du centre névralgique de la galaxie. »

Même si Alyvan n’était pas un opposant à proprement parler, il avait, lors de ses deux années de mandature conservé jusqu’à présent une réelle réserve vis-à-vis de la Chancellerie, votant avec elle sur des sujets quand il l’estimait nécessaire, et contre quand il considérait que les intérêts de Wroona et de la République n’allaient pas dans ce sens. On aurait pu le considérer, finalement, comme un objecteur de conscience, ou une forme d’opposant constructif, le genre que le pouvoir ne veut pas forcément s’aliéner mais dont il se méfie par sa capacité potentielle de nuisance. Il n’était pas neutre au sens corellien du terme, trouvant que se retrancher derrière ses affaires intérieures dès que l’orage grondait n’était ni plus ni moins que de la lâcheté et coûterait un jour très cher à la République tout entière, sans s’aligner sur un bloc. Bref, en cela, le wroonien était un représentant typique de la politique républicaine voguant au gré de ses intérêts sans perdre nécessairement de vue une vision plus élargie et tentant de concilier les deux. S’il y était parvenu jusqu’à présent, la situation actuelle était telle qu’il doutait de pouvoir continuer cet exercice d’équilibriste encore bien longtemps.

En tout cas, la cathar ne paraissait pas vouloir lui faciliter la tâche, et il réprima un soupir lorsqu’elle le rabroua. Décidément, il allait avoir du mal à percer son armure … ou son mauvais caractère ? Il commençait à avoir quelques doutes. Manifestement, la cordialité appuyée n’avait pas marché … Il ne lui restait donc plus qu’à mettre les pieds dans le plat, sinon, il allait marcher sur du verre pendant plusieurs jours, et cela lui pesait rien que d’y penser. Déjà que séjourner sur Coruscant n’était pas forcément ce qu’il préférait, au sens où cela rimait pour lui à des heures de rendez-vous et de travail acharné pour se tenir au courant des divers retournements dans la Rotonde … Ce n’était pas pour se coltiner une Amirale bougonne vissée à ses talons. Et ce n’était pas vraiment ce qu’il espérait de cette potentielle entrevue inespérée. L’honnêteté allait l’emporter. S’arrêtant donc de marcher, il dévisagea sa vis-à-vis avant de dire doucement :

« Je doute de risquer quoi que ce soit sous la garde de mes propres attachés. Vous pouvez donc décliner et me mettre cela sur le dos si ma compagnie vous déplaît ou si vous estimez qu’une entrevue cordiale n’est pas à votre goût. Ou bien m’accompagner pour discuter. Comme vous voudrez, Amirale. Je ne force jamais personne à endurer ma présence si cela n’est pas son choix. »

Il acquiesça à ses propos sur l’alcool et ils purent enfin atteindre une navette qui les conduisit donc dans le bâtiment appartenant à la délégation wroonienne et où se trouvaient ses propres appartements, dans les beaux quartiers de Coruscant, près de la Rotonde, soit là où se trouvaient la plupart des ambassades et représentations, y compris l’enclave de l’Ordre Jedi qui n’était guère éloignée, même si son apparence tranchait avec le reste des immenses gratte-ciels, bien plus imposants et prestigieux en termes d’apparence, la plupart des planètes républicaines ou des organisations extérieures mettant un point d’honneur à montrer leur force et leur prospérité à travers la richesse de leur résidence sur la capitale de la République. Wroona ne dérogeait pas à la règle, même si l’ensemble était plus harmonieux et moins rococo que d’autres immeubles voisins, moins chargé également. L’ensemble n’en demeurait pas moins d’une beauté certaine. Alyvan conduisit l’Amirale à travers les portes qui s’écartèrent devant lui après son identité vérifiée, puis ils prirent l’ascenceur et débouchèrent finalement sur les vastes appartements dévolus au Sénateur en exercice de sa planète, dont les tons pâles, écrus, avaient quelque chose d’ascétique. La décoration en elle-même était simple, conformément à ses propres goûts, le mobilier classique, sans ostentation. Il l’invita à prendre place sur un de ses canapés, avant de se diriger vers le bar et préparer deux cocktails. Il tendit finalement un verre à son invitée tout en lui disant obligeamment :

« Je n’ai mis que très peu d’alcool dans celui-ci, conformément à vos souhaits. Le reste est un mélange de fruits très populaire sur ma planète. J’espère que vous apprécierez. »

Il s’assit en face de la cathar, sirotant son propre verre, qui était beaucoup plus chargé, avant de demander :

« Dites-moi, sincèrement, Amirale … Comment est le moral de nos armées, actuellement ? Vous pouvez parler librement. Personne ne nous écoute, et je ne vais pas répéter vos propos à quiconque. Je m’inquiète simplement, à titre de Sénateur … Mais surtout de citoyen. »
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Elayne Halcyon
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Sam 7 Juil - 0:04
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« Effectivement, la prudence est de mise Sénateur. J’en toucherai à nouveau quelques mots à l’Amiral en charge de la Bordure Extérieur. Il comprendra sans mal je pense que je vienne ainsi, interférer, en quelque sorte dans son secteur. Après tout n’est-ce pas là aussi le rôle de l’Amiral du Noyau ? » répondit Elyane Halcyon au Sénateur de Wroona. L’Amiral se voulait compréhensive et en même temps elle ne pouvait pas sortir de ses prérogatives. Elle n’avait pas de réels droits sur ce qui se passait dans la Bordure extérieure, ou dans tous les autres secteurs d’ailleurs. En revanche, sa position lui permettait de faire remarquer certaine chose à ses homologues. Mais là encore, elle se devait de le faire avec tact. Certains n’appréciaient guère que l’Amiral du Noyau soit une femme. Jusqu’à présent, ce poste n’avait été occupé que par des hommes. Mais l’ancien chancelier avait estimé, et elle était en adéquation avec ceci, que la nature de la personne à ce poste ne devait en rien interférer dans son choix lors de la nomination. Et puis l’Amiral Halcyon avait des états de services impressionnant, il n’avait pas pu passer outre ses faits d’armes.

Puis le Sénateur et l’amirale en étaient venue à la délicate question de la place de l’armée dans la République. A dire vrai, c’était la Cathar qui avait plus ou abordé le sujet e premier et au vu de sa fonction c’était on ne peut plus normal. Elyane avait exprimer avec une ironie cinglante sa pensée à ce sujet. A ses yeux, la chancellerie ne désirait qu’une seule chose, mettre hors-jeu l’Armée. C’était une folie sans nom selon elle. La République aura toujours besoin de son armée, c’était ainsi et encore plus vrai avec les événements qui se passaient dans la bordure extérieure. Le félin ne supportait plus cette inactivité assumée de la part du Chancelier. Mais pour l’heure, elle s’abstenait de faire tout commentaire en sa présence. « Le problème avec ce raisonnement, s’il est bien celui de la chancellerie, c’est qu’il sera probablement déjà trop tard quand la République se rendra enfin compte que l’armée peut lui servir, voyez-vous ? Nous combattons, nous faisons de notre mieux, mais les miracles cela n’existe pas. » répliqua avec force la Cathar.

Malgré le fait que l’Amirale n’était pas pour se retrouver en tant qu’invitée du Sénateur, Elayne se demandait si ce n’était pas une bonne chose finalement. Le Wroonien affirmait qu’il n’avait rien à craindre avec sa propre protection. L’Amirale écarquilla les yeux. Sérieusement, il pensait sérieusement qu’elle allait laisser tomber comme ça ? Elle était militaire, elle avait des ordres et son devoir était de les appliquer. Elayne ne répondit cependant rien à cela. Elle se contenta d’annoncer qu’il n’était que peu raisonnable qu’elle boive puisqu’elle se trouvait en service. Et ce fut sr ces parole qu’ils finirent par monter dans la navette qui les conduisit jusqu’au appartement dévolu au Sénateur de Wroona. La militaire n’était pas très à l’aise avec tout ceci et à dire vrai, malgré les années passées et le multiples cérémonies et soirée où elle se devait de se montrer, la Cathar n’était jamais à son aise dans des lieux exclusivement civils. A la limite le seul endroit trouvant grâce à ses yeux était les bars mais de cela elle ne pouvait en dire mot. Pourtant les lieux étaient décorés très sobrement et elle devait reconnaitre que cela avait été fait avec goût. Elle aimait le classicisme des objets. Elle prit le verre que le Sénateur à fait pour elle. Un mélange de fruit et très peu d’alcool come elle l’avait désiré. Elayne porta à ses lèvres le liquide et ne prononça pas tout de suite son verdict. Assise sur un canapé bien plus confortable que la couche qu’elle occupait sur la Griffe de la République, elle regarda avec attention son hôte en faire de même. Il sirota un peu son verre avant de lui demander comment était le moral de l’armée républicaine. Elle fronça dans un premier temps les sourcils et puis elle finit par répondre.

« Au citoyen que vous êtes, je dirais que le moral de l’Armée est bon. Parce c’est précisément ce que veut entendre le peuple. Il ne s’agit pas de les inquiéter outre mesure. Même si j’ai bien conscience que cela signifie lui mentir et que certains dirons que nous nous moquons deux. Ils auraient raison en quelques sortes. »commença l’Amirale qui pesait chacun de ses mots. « Au Sénateur, je peux simplement dire que l’Armée n’aime pas être inactive en tout temps. Elle n’aime pas se sentir inutile et mise à l’écart. Notre rôle est de combattre mais aussi de dissuader. Si la chancellerie s’obstine à affaiblir son armée, notre rôle dissuasif ne servira plus à rien. Notre position est délicate à nous autres Amiraux. Nous nous devons de mettre en garde la chancellerie et le ministre de la guerre en ce qui concerne l’Armée. Mais nous devons le faire avec diplomatie, un talent qui n’est pas connu pour faire parti des rangs des soldats, des officiers. Nous ne sommes pas des diplomates. » répondit avec sincérité et une pointe de tristesse l’Amirale. Elle ne réclamait pas de guerre, mais elle aimerait que l’Armée ait à nouveau le rôle qu’elle avait lors du précédent mandat de chancellerie.

« Et vous que pensez-vous de tout ceci. Sachez que vos paroles ne quitteront pas cette pièce. Si j’ai pu commencer à parler en tut confiance, vous pouvez le faire également. N’oubliez pas que l’Armée est réputée pour son silence. » Après tout l’Armée est souvent appelée la grande muette et ce n’est pas pour rien.

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Alyvan Chaldren
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Jeu 19 Juil - 23:29
Alyvan Chaldren
« Je fais partie des personnes qui apprécie quand l’armée est inactive. Cela signifie que la paix règne. Donc, quand elle a raison de l’être. Ce qui n’est actuellement pas le cas. »


Alyvan adressa un sourire amusé à l’Amirale, son ton plaisant indiquant qu’il ne s’agissait aucunement d’une déclaration d’hostilité, mais davantage d’une manière agréable de présenter le fait qu’il n’était pas un militariste dans l’âme, mais qu’il n’était pas non plus totalement contre son usage. Le wroonien était un scientifique, un homme de laboratoire, et sa ligne politique avait davantage tendance à prôner l’usage raisonnable des armes et le strict conditionnement de la force à l’autorité élue. En cela, il était en phase avec la plupart des politiciens de sa planète. Son peuple aimait la démocratie, et donc la subordination des forces vives à ceux qu’il élisait, selon certes un système clanique complexe. Dans tous les cas, il ne serait jamais un va-t-en-guerre, et n’avait qu’une appréciation limitée pour la soldatesque s’estimant naturellement affranchie du pouvoir civil, ce qui, de son point de vue, avait souvent été le cas dans l’histoire de la République et continuait d’ailleurs par moment plus ou moins secrètement. Néanmoins, il était également un profond pragmatique. La situation lui semblait terriblement simple : des mondes se trouvaient sous le feu des mandaloriens, on parlait de raids pirates sur la Bordure … Et cela nécessitait le recours à la force armée, peu importe ce que l’on pouvait pensée de la Marine Républicaine. A un moment, le monopole de la violence légitime, comme l’appelait les penseurs humains, devait s’exercer pour protéger ceux qui étaient, jusqu’à preuve du contraire, sous la juridiction de la République. Il ne fallait pas s’étonner si un certain nombre de mondes de la Bordure Extérieure n’avaient que peu d’appétence pour la plus grande démocratie galactique : ils en avaient toujours été les oubliés. Le pire était au fond que l’heure n’était plus à la dissuasion, ce qu’Alyvan s’empressa de dire.

« Le fait est … que je doute que la dissuasion soit encore d’intérêt. L'action est presque la solution, désormais. Les mandaloriens sont de plus en plus hardis. La Bordure souffre, et avec elle, l’équilibre de la République est remis en cause.

Or, tant que nous nous déchirons sur des affaires internes … Ni la dissuasion, ni l’action ne sont des priorités pour la plupart de mes collègues de la Rotonde. »


Il trempa à nouveau ses lèvres dans son verre, avant d’ajouter, son sourire mince s’agrandissant :

« Cela répond plus ou moins à votre question, je crois, Amirale. Cette situation dans laquelle nous sommes m’inquiète … Parce que j’ai peur qu’à force de nous déchirer, nous en oublions le principal, à savoir que des colonies souffrent de l’inertie qui règne sur Coruscant.

Et j’admets que devoir pratiquement prier pour que les Jedi effectuent le travail de la République dans la Bordure m’agace quelque peu. »


Il n’avait évidemment rien contre l’Ordre, il s’agissait simplement d’une question de prérogative. La République devait être en mesure de pouvoir protéger ses frontières et surtout ses citoyens. Bien sûr, de l’aide était toujours bienvenue … Mais quand l’aide se substituait à l’action, alors les conséquences étaient délétères. Une organisation aussi importante que la République avait besoin d’une force propre et efficace. Se reposer sur une organisation extérieure, officieusment ou pas, avait quelque chose de profondément dérangeant. Pensivement, il reposa son verre et déclara :

« Vous l’aurez compris, Amirale, je n’ai rien d’un militariste dans l’âme. En d’autres circonstances, peut-être même que nous serions des adversaires politiques. Mais en ce moment précis … Je suis loin d’être ennemi des intérêts que vous représentez. Au contraire, même. »

Sa main vint caresser son menton alors qu’il continuait à réfléchir :

« Si le conflit entre Coruscant et Alsakan s’aggrave, vous risquez même d’être mobilisée pour attaquer … des mondes républicains. Ce qui laisserait les mandaloriens un peu plus libre de piller nos frontières, comme les hutts et autres pirates. Là est le péril mortel. Parce que si vous sortez de votre inactivité pour cela … Je doute que la République en sorte grandie. »

Pieux euphémisme.

« Néanmoins, je suis certain que les bonnes volontés peuvent trouver un terrain d’entente. C’est qu’après tout, je ne suis pas un militaire, ni même un diplomate … Mais allons, je vais faire semblant d’être le second, puisque c’est mon métier maintenant, et que vous n'avez pas forcément besoin d'un scientifique. »

Discrètement, la main était tendue. Il ne savait simplement pas ce que la cathar en ferait.
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Elayne Halcyon
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Dim 30 Sep - 20:33
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L’Amirale cherchait à savoir se que pensait le sénateur au sujet de l’armée. Il était important pour la Cathar de connaître les sentiments du Wroonien à ce sujet. En fonction de ce que lui dirait l’homme, elle pourrait ajuster son discours. Les premières paroles du sénateur laissèrent de marbre la féline. A dire vrai, elle s’en doutait un peu. Qui n’aimait pas que l’armée reste calme, témoin de la paix qui régnait au sein de la République.  Toutefois, la dernière remarque du Wroonien plut assez à la Cathar. Visiblement le sénateur Chaldren n’était pas totalement opposé à l’armée et ce simple fait était déjà une information importante pour l’Amirale du noyau.

Elayne passa une main dans ses cheveux et fit quelques pas dans la pièce. Elle allait faire quelques remarques lorsque le Wroonien reprit la parole. Selon lui la dissuasion n’était clairement plus d’actualité. Il était déjà trop tard face aux actions des Mandaloriens. La Cathar acquiesça aux dires du sénateur. Evidemment, désormais l’action et l’intervention des forces armées étaient devenue une nécessité presque absolue. Mais les amiraux ne pouvaient intervenir sans l’aval du chancelier suprême et pour l’heure, le chancelier ne semblait pas considérer « l'affaire Mandalore » comme une priorité. « Je vois comme nous sommes d’accord sur le bien fondé de l’action de l’armée dans notre cas. Je connais la situation de la bordure extérieure et je sais aussi qu’elle ne date pas d’aujourd’hui. N’oubliez pas que je suis née sur Cathar. La Bordure extérieure n’est pas le seul secteur à être touché par les actes Mandaloriennes. » commença par répondre l’Amirale. Elle but quelques gorgées et laissa le sénateur poursuivre puisque visiblement il n’avait pas tout dit concernant ce qu’il pensait de la situation. La Cathar fixa son interlocuteur lorsqu’il évoqua les jedi. Les prunelles en amandes de la femme se mirent à briller d’un éclat qu’on ne lui soupçonnait pas. Les jedi, rares étaient ceux qui connaissaient le lien tout particulier qu’avait l’Amirale Halcyon avec l’ordre. Bien sûr, elle n’avait pas été approchée par l’ordre mais sa cadette, oui et elle était, si ses souvenir étaient exacte sur la planète Devaron. « Je ne sais si je dois me réjouir ou pleurer d’une éventuelle intervention de l’ordre dans la bordure. Si je ne me trompe pas ils ont vocation à défendre la République mais je ne souhaite pas qu’ils interfèrent dans notre champ d’action. » lâcha sèchement la Cathar. Peut-être était-ce pour elle un moyen d’espérer pouvoir protéger sa sœur. Sa cadette était désormais tout ce qui lui restait de sa famille et Elayne savait que sa perte lui serait presque fatale.

L’Amirale laissa un sourire se dessiner sur ses lèvres. Si le sénateur n’étai pas un fervent défenseur de l’armée, il était assez intelligent pour savoir o était l’intérêt de la République à garder en vie une armée forte et efficace. Le regard de la Cathar ne le quittait plus alors qu’il semblait des plus pensif. Et finalement, le Wroonien lança le sujet du conflit presque inévitable entre Coruscant et Alsakan. Un conflit que ne voulait pas mener la Cathar. Elle avait pour ainsi dire bien d’autres choses à faire. Les différents mondes de la République n’avaient pas besoin de se faire la guerre. Cela ferait le jeu des Mandaloriens et des Hutts. Elayne le laissa finir et déposa son verre sur la table. Elle fit quelques pas et croisa ses mains dans son dos. « Pour tout vous dire, j’espère que Coruscant et Alsakan seront assez sage pour que leur mésentente ne se transforme pas en conflit ouvert. » souffla la Cathar. Elle se mordilla les lèvres et reprit. « Nous, amiraux, et je sais que je peux parler en leurs noms ne souhaitons qu’une chose : être entendus. Nous ne voulons pas faire la guerre à tout prix. Si la situation ne l’exigeait pas, aucun d’entre nous ne chercherait à faire entendre raison au chancelier. Mais nous nous trouvons face à un mur. » confia sans détour la Cathar.

Elayne Halcyon laissa passer un court silence avant de reprendre. « Je crains fort que nous aillons besoin e la Rotonde pour faire entendre notre position et notre voix auprès du Chancelier Suprême. Et j’ai bien conscience que si les mots viennent de nous, il ne les écoutera pas pleinement. » Surtout s’ils venaient d’elle, mais cela elle le garda pour elle. Elayne savait bien que le chancelier ne la portait dans son cœur. A la moindre occasion il chercherait à l’écarter de ses fonctions. Et à dire vrai, si l’homme faisait le moindre geste mettant en péril l’intégrité de la République, la Cathar était probablement prête à jouer sa carrière pour le destituer de son siège de Chancelier Suprême.

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Alyvan Chaldren
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Jeu 1 Nov - 17:39
Alyvan Chaldren
« Ils défendent les valeurs de la République, leurs citoyens … mais aussi ceux des mondes neutres de la Bordure. L’intervention de l’Ordre Jedi est pleinement légitime … seulement, ils n’ont pas la même capacité d’action que la République, et ne peuvent pas tout, ni ne doivent tout faire.

Etant donné que votre champ d’action dans la région est pour le moment inexistant, je préfère encore qu’ils limitent les dégâts. Je regrette qu’ils soient les seuls à intervenir véritablement. »


Ce qu’Alyvan ne supportait pas, ce n’était pas que les Jedi interviennent pour aider les populations, car c’était là leur tâche et, pardi, heureusement qu’ils la menaient à bien ! Non, ce qu’il regrettait, c’était qu’ils n’aient aucun soutien, et que quelques dizaines d’individus soient considérés par certains comme le seul et unique rempart de plusieurs mondes contre les raids des mandaloriens. Cela était parfaitement intolérable, car cette constatation amère revenait à pointer du doigt l’incapacité pour la République, ce mastodonte galactique, la première économie de l’univers, à défendre ceux qui avaient signé sa charte et tentaient d’appliquer ses valeurs et lois. Le Noyau était bien heureux de trouver des débouchés commerciaux et de délocaliser ses entreprises dans la Bordure pour s’enrichir, mais dès qu’il fallait faire quelque chose pour la Bordure … Plus rien en retour, tout le monde était aux abonnés absents ! Seules les petites communautés claniques, au final, avaient tendance à s’intéresser au sort de leurs colonies et encore, ce n’était pas vraiment uniquement par bonté d’âme. Après tout, si lui-même prenait très à cœur la situation des exilés wrooniens, ce n’était pas simplement parce qu’il avait vécu parmi eux, mais aussi parce qu’en tant que Sénateur de Wroona, les intérêts économiques étaient bien trop importants pour être négligés, sans parler du rayonnement culturel de sa race et des avantages en matière politique et défensive à avoir des points de relais aussi éloignés de sa planète natale. Au moins, pour une fois, ses bonnes intentions s’alignaient avec ses impératifs politiques, soit la situation qu’il préférait. Dans ces conditions, il lui était aisé de pousser son avantage et de continuer à faire quelques propositions à l’Amirale. Il avait des idées, elle avait besoin de soutien. Ils n’auraient guère de mal à s’entendre.

En effet, de ce qu’il comprenait, ce qui frustrait la militaire résidait dans sa difficulté à faire entendre sa parole. La chose n’était pas neuve : la Grande Muette n’avait pas toujours eu des relais très efficaces en politique, parfois à raison, parfois à tort. C’était tout le problème de l’armée : il convenait de savoir l’entendre, mais de la garder sous une étroite surveillance, du moins dans son idéal démocratique. Trop de liberté menait à la chienlit. Pas assez, et le système périclitait par une trop grande concentration des pouvoirs aux mains de personnes qui n’avaient pas forcément non plus de bonnes intentions. L’équilibre était subtil, et lui-même s’y perdait souvent, surtout quand les enjeux immédiats étaient trop grands pour planifier sagement des changements. Alyvan n’était pas un stratège, un de ces êtres qui forgeaient des machinations avec des années d’avance. Il se débrouillait, contre vents et marées, avec ce qu’il avait sous la main, analysait les données, et agissait. Il n’avait jamais prétendu être un génie de la politique, simplement un type arrivé à son poste un peu par hasard, et qui faisait ce qu’il pouvait pour redresser des situations qui lui semblaient injustes ou conflictuelles. Cela comportait son lot de risques et de compromissions. Il pourrait difficilement faire autrement pourtant, que de s’y adonner. En attendant, les dés étaient jetés. Avec un sourire affable, il demanda à la cathar une fois qu’elle eut fini son exposé, comme un parfait hôte, et pour se donner le temps de formuler ce qu’il avait à dire :

« Vous voulez quelques apéritifs ? Il doit me rester des tartelettes corelliennes et quelques sucreries de Pantora. Fameuses, d’ailleurs. »

Il déposa deux bols devant eux, parce qu’à défaut, lui-même y goûterait bien, avant de s’asseoir et de reprendre :

« J’entends bien votre position. Je ne suis pas certain de pouvoir, seul, changer les choses … Mais je pourrais trouver, bien entendu, quelques âmes charitables dans la Rotonde qui pourraient, mises bout à bout, avoir plus de résonnance sur notre politique intérieur. Evidemment, pour faire cela, je devrais faire fuiter quelques-unes des informations que vous m’avez transmises. Je peux conserver le silence sur leur provenance cependant. »

Il s’arrêta un instant, avant de reprendre :

« La sagesse n’ayant pas forcément sa place dans les querelles, surtout quand elles sont teintées de sang … Je ne suis pas certain que vos propos ne se transforment pas en vœu pieux. Cela dit … pensez-vous vraiment que votre position soit la plus largement partagée ? Un gradé qui renâcle, cela se mute au fin fond de la galaxie. Plusieurs, de suite, c’est moins gérable et peu propice à un affrontement. »

Au pire, un appel à quelques journalistes de ses connaissances par certains de ses nervis habituels pour diffuser des rumeurs sur le manque d’entrain de l’armée, histoire de semer le trouble parmi les partisans d’une escalade avec Camaas, et Alsakan par extension, pouvait faire l’affaire pour quelques temps, même si là encore, les risques n’étaient pas minces.

« Dans l’intervalle, si je peux me permettre un conseil, vous devriez tout de même tenter d’indiquer à vos collègues de la Bordure qu’ils se rapprochent de l’Ordre Jedi, mais aussi des services planétaires classiques. Les premiers peuvent agir sans l’accord de la Chancellerie et mieux vaut un embryon de coordination que rien du tout. Quant aux autres … je doute qu’ils n’aient pas leurs propres informations. Le tout mis bout à bout aura au moins le mérite de, peut-être offrir un brin de lumière dans le néant que sont les défenses de la République. »

S’il ne le disait pas à voix haute, il était à peu près certains que quelques membres des services spéciaux, ces têtes brûlées, se joindraient aux Jedi s’ils avaient suffisamment de soutien de leur hiérarchie. Cela ne pouvait se prononcer, mais il avait bon espoir que la cathar verrait clair dans ses sous-entendus. Et de manière générale, collecter des informations sur le comportement des mandaloriens, leurs mouvements, ne pouvait qu’être positif : viendrait un jour où la République serait forcée d’agir, et alors là, ces renseignements se révéleraient très précieux.
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Elayne Halcyon
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Mer 21 Nov - 20:27
Elayne Halcyon
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La cathar serra les poings face aux paroles du sénateur de Wroona. Elayne n’aimait pas que l’on vienne insinuer que la République ne faisait pas son travail. Elle n’aimait pas que l’on parle ainsi de l’Ordre Jedi. Et pourtant, même si cela lui était profondément désagréable, elle s devait d’admettre qu’il n’avait pas totalement tort. L’ordre Jedi faisait en grande partie ce que devrait faire l’armée. La Grande muette était faite pour défendre les différents mondes que composaient la République Galactique. Mais avec un chancelier tel que celui qui était en ce moment en fonction, cela devenait des plus délicats.

Elayne savait pertinemment que ce dont elle parlait avec le sénateur était subtil. Le choix des mots, les silences imposés et autres étaient autant de moyens de se donner du temps pour répondre. Elle regarda d’un air dubitatif le sénateur lorsque celui-ci lui proposa des apéritifs. Elayne hésita un instant et finalement accepta la proposition. « Je ne dirais pas non pour quelques tartelettes. Je vais hésiter les sucreries quand bien même je ne doute pas qu’elles soient délicieuses. » répondit la Cathar en s’approchant des gâteaux. L’Amirale prit une tartelette et commençait à la grignoter lorsque le sénateur reprit enfin. La Cathar tiqua légèrement lorsqu’il parla de faire fuiter quelques informations de leur conversation. Quant à savoir si elle était seule ou non à avoir la position qu’elle avait, Elayne eut un petit sourire. « Ma place est enviée par bon nombre d’amiraux, sénateur. Certain ne serait pas prêt à autant de sacrifice que je ne m’apprête à le faire. Je suis prête à jouer ma carrière, sénateur. Si vous garder le secret sur votre source j’en prends donc le risque. Considérez que cela est le pas que je suis prête à faire envers et pour la République. Notre chancelier ne me porte pas dans son cœur je le sais bien… » et cela voulait tout dire. Mais elle savait aussi que même pour le chancelier cela serait compliquer de la destituer au vu de ses états de services. Elle finit sa tartelette et reprit. « Pour vous répondre, je suis loin d’être la seule à penser ainsi dans notre armée. Mais si mes collègues n’osent le dire, j’ai pour moi ma trop grande franchise qui agace passablement la chancellerie j’en ai bien conscience. »

Une ombre passage dans le regard de l’Amirale du Noyau. Les choses n’étaient pas simples. Elle écouta les recommandations du sénateur avec intérêt. Il n’avait pas tort une fois de plus et elle y avait déjà songé. Mais peut-être parce qu’elle n’aimait pas plus que cela son nouveau statut, elle n’avait pas pour habitude d’interférer dans la gestion des autres secteurs. Mais désormais elle n’avait plus le choix. La chancellerie n’allait pas demander leur intervention avant qu’il ne soit trop tard. Elle acquiesça aux dires du Wroonien. « J’insisterai auprès des concernés au sujet de ce rapprochement avec l’Ordre Jedi puisque nous n’avons plus le choix maintenant. Mais comprenez bien que… même si je les incite, je ne peux rien garantir, je ne peux leur donner d’ordre. Je peux simplement un peu m’avancer pour ce qui concerne le secteur des colonies puisque je connais plus que bien son amiral. Mais pour les autres… Je ferai mon maximum. » lâcha la cathar. L’amiral du secteur des colonies était avant sous ses ordres, elle le connaissait et elle savait qu’elle pourrait avoir son soutien. Mais elle n’était pas aussi proche des autres amiraux. Elayne Halcyon reprit un petit gâteau et reprit. « Je vais de mon côté tenter de me rapprocher personnellement de l’Ordre. Peut-être que cela fait trop longtemps que je ne regarde pas les choses en face... » souffla la cathar qui ne pouvait pas ne pas penser à sa sœur. Mais comment avoir une conversation et un contact apaisé avec ceux qui lui avait pris sa chère petite sœur. Elles étaient si proches…. Si proches.

Elayne soupira et regarda le sénateur de Wroona. « Finalement, pourriez-vous me servir de votre alcool, sénateur. Un petit remontant ne peut pas me faire de mal, n’est-ce pas ? » fit-elle bien décider à boire quelque chose de plus fort pour cette fois. Et pour joindre le geste à la parole, elle tendit son verre au Wroonien.

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